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Twitter et les autres

Publié le 25 janvier 2010 par Veroniquer

Twitter2 Cela commence exactement comme dans toutes ces problématiques.

Bizarrement, par un titre en franglais dont le premier mot ne dit encore strictement rien à de nombreuses personnes.

Certes, pas par ici dans le monde numérique, mais, plus largement.

Pourtant, quoiqu'en disent certaines études (sur la croissance en retrait ou consolidée de Twitter), en ce qui me concerne, je constate - modestement, mais de façon régulière - qu'apparaissent sur ce service des personnes qui sont plutôt de nouveaux utilisateurs francophones.

C'est pour prolonger des discussions récentes sur la question de ces usages que je publie ce billet, toujours en pensant à ceux qui en sont moins familiers.

Au-delà, même lorsque ces utilisateurs sont déjà aguerris en ce qui concerne Internet et le Web, ils restent parfois décontenancés par l'oiseau, dubitatifs, et, finalement, ils ne sont peut-être pas les seuls, si j'en crois les contenus que je lis encore souvent en ligne, aussi.

L'un d'eux par exemple est symptomatique: sur Watblog.com ce matin: Bill Gates Makes His Private Life Public – Joins Twitter & Launches Personal Website - (Bill Gates décide de rendre sa vie privée publique - Il s'est inscrit sur Twitter et a ouvert un site personnel).

L'annonce du 'site personnel' peut renvoyer au côté privé bien-sûr, mais cela rejoint surtout ce que j'entends dire tout le temps: 'pourquoi est-ce que je vais aller dévoiler ma vie privée devant des personnes que je ne connais même pas' .

Tout cela étant bien-sûr alimenté par les questions contemporaines - légitimes et inévitables - qui parcourent le Web et surgissent de tous côtés: qu'en est-il de, en vrac: nos identités, nos données, l'archivage de ce que nous utilisons - nos courriels, nos documents, nos photos, nos CV, nos émotions, nos partages, etc.

D'ailleurs, à ce propos, j'ai lu ce matin dans un communiqué du MOD (le Ministère de la Défense américain) - qui 'avouait' devoir 16 failles de sécurité à l'utilisation par ses employés des réseaux sociaux - un entrefilet, certes, un tantinet militaire, mais qui rappelait en substance: 'ne soyez pas différents dans ces utilisations - en ligne - de ce que vous êtes personnellement et professionnellement - dans la vie'. Ça a le mérite d'être clair.

Ceci est valable sur Twitter par exemple, mais, ne veut pas dire 'raconter sa vie', ou bien devoir être sans arrêt dans l'exhibitionnisme. Cette image du dévoilement colle au Web et aux usages des réseaux sociaux avec insistance.

Normal me direz-vous: certains l'utilisent réellement comme cela (de part leur âge, leur personnalité, les buts qu'ils poursuivent, des egos démesurés). Et puis, cet accès nouveau, cette parole et les opinions qui peuvent soudain circuler - utilisant des outils, des canaux, des technologies contrôlés malgré tout par 'd'autres' quoiqu'il advienne. C'est évidemment complexe et, bien-sûr, en train de se structurer.

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Mais, personne n'est tenu de raconter quoique se soit de sa vie pour utiliser ces outils! Vous pouvez, sur Twitter, comme ailleurs, vous concentrer sur des démarches spécifiques, du 'tout professionnel' au plus nuancé.

Vous n'êtes pas obligé de dire que vous appréciez ceci ou cela, que vous avez aimé tel film, tel livre, tel plat, telle sortie, que sais-je, pour 'exister' en ligne. Évidemment le What are you doing? initial de Twitter, qui s'est transformé en What's happening? est peut-être déconcertant. Voir aussi - par exemple - pour les anglophones, cette définition du twit qui en dit long: Somebody who uses twitter to keep everyone who follows them informed of their minute by minute activity. The activities are general and meaningless, but the twit thinks that the world gives a damn (Urban Dictonary 2010)... Second degré?

Et puis, on ne le dira jamais assez: avant de commencer, il faut se fixer, une ligne, un objectif (pourquoi est-ce que j'utilise ceci?).

L'autre grande objection/interrogation est: cela prend du temps.

En temps qu'individu, à moins d'être un marathonien du lien, ce n'est pas forcément vrai. Cela demande un temps d'observation et d'apprentissage certain. Mais, au-delà, avec un ou deux bons 'outils' - je ne donne pas une Xème liste ici, ils sont pléthore, il suffit de choisir celui qui vous convient -, un ou des créneaux horaires, vous pouvez parfaitement en profiter pleinement.

D'ailleurs, on le voit bien: dans ceux que je peux lire, certains ont des emplois du temps serrés, sont sur le service le matin, et/ou le soir, parcourent ce qu'ils ont à parcourir, publient quelques éléments précis, saluent ceux qu'ils doivent saluer, échangent avec ceux avec qui ils ont quelque chose à dire, et s'en tiennent là.

Une chose, pour finir: le nombre de followers(abonnés) n'est pas un jeu. Ici, comme ailleurs, certains ont la voix qui porte plus loin, c'est inévitable. Il existe aussi des méthodes, des tactiques, des concessions pour obtenir une meilleure audience (cf les professionnels, beaucoup de choses sont en ligne). On peut aussi construire une 'bonne' audience (ie de qualité). Certaines marques, entreprises ou organismes l'ont bien compris.

L'audience, c'est bien connu en télévision depuis les débuts du tube cathodique est affaire très complexe où la seule arme absolue est ...le sexe. Une fois ceci posé et passé le divertissement et les jeux, et quelques grandes questions de société... bon courage!

Sans doute verrons-nous arriver sur le Web de plus en plus de spécialistes de la programmation - équivalents télévisuels - qui déterminent les bons moments et comment exposer les sujets.

Car, si la télévision représentait le 'poste fixe' et l'horaire contraint, le Web d'une certaine façon n'y échappe pas totalement non plus.

Pour la bonne raison que personne ne peut être en ligne en permanence et, qu'ici comme ailleurs, il y a des pics d'affluence (Twitter is over capacity, pas uniquement à cause de Bill Gates ou des catastrophes).

Le commun des mortels ne peut non plus s'y retrouver dans un flux d'informations et de ressources qui lui semble exponentiel. Ceux qui savent choisir, structurer et mettre en valeur ont toujours beaucoup à y gagner.

Pour conclure, comment dire: n'ayez pas peur du Web! Ne considérez pas d'emblée ce type de services comme de grands robinets où coulerait à flots l'eau trop chaude ou trop froide (tiède, non plus!). Ici aussi, le monde n'est pas si grand, finalement.

Ou alors, il peut le devenir et ce, pour le meilleur aussi. Affaire de choix.

Illustrations et logos Blog Marketing Web 2.0 et Techno: 31 Logos et boutons pour Twitter (utilisation non commerciale).


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