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Pearl Harbor

Publié le 27 janvier 2010 par Olivier Walmacq

27 janvier 2010

Pearl Harbor

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Genre : Film de guerre romantico/patriotique

Année : 2001

Durée : 185min

L'histoire : Seconde Guerre Mondiale. Deux jeunes pilotes doués et zélés, Rafe McCawley et Danny Walker, sont amis depuis leur enfance. Ils entrent dans la Navy. Rafe tombe amoureux d'une jeune infirmière, Evelyn, et est muté en Angleterre, tandis que Danny et Evelyn sont mutés à Pearl Harbor, Hawaï. L'annonce de la probable mort de Rafe va rapprocher considérablement Evelyn et Danny, mais Rafe est vivant, et va rejoindre Hawaï. Et le 7 décembre 1941, les Japonais attaquent, par surprise, la base de Pearl Harbor...

La critique de ClashDoherty :

Aaah, Michael Bay... Réalisateur archétypal du cinéma popcorn patriotique et rempli d'effets spéciaux explosifs pour masquer des scénarii affligeants. Dans le registre du cinéma inutile et patriotique, vous ne trouverez pas pire que lui ! Aucune réussite dans sa filmographie : Bad Boys, Bad Boys 2, Transformers, Transformers 2, Armageddon... Bon, à la rigueur, je sauve Rock, mais c'est bien pour en sauver un ! En 2001, à l'occasion des 60 ans de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor (ayant entraîné l'entrée en guerre des USA), Bay, toujours sous la houlette de son producteur Jerry Bruckheimer, réalise les 3 heures de Pearl Harbor, troisième film à aborder le sujet de l'attaque du 7 décembre 1941 (après Tant Qu'il Y Aura Des Hommes, qui l'abordait en filigrane, et Tora ! Tora ! Tora ! qui l'abordait sous un angle très détaillé).

Interprété par Ben Affleck, Josh Hartnett, Kate Beckinsale, et avec aussi William Lee Scott, Jon Voight, Alec Baldwin, Cuba Gooding Jr, Scott Wilson, Tom Sizemore, Peter Firth, Jaime King, Mako, Dan Aykroyd et Colm Feore, Pearl Harbor est un peu le Titanic de Michael Bay. Pas parce qu'il a été son plus gros succès commercial (quoique... je pense que Pearl Harbor, gros succès, est le film le plus cartonneur de Bay, ou en tout cas, il est dans le Top 3 des succès commerciaux de Bay), mais parce qu'il est construit sur le même principe : 3 heures de film, une histoire de liaison amoureuse dont on se contrefout, et quand arrive enfin le pourquoi de la raison du film (autrement dit, l'attaque du 7 décembre, la seule et unique raison de l'existence de ce film à la base), on arrive à grand peine à se retenir soit de zapper, soit de sortir le DVD du lecteur, soit de quitter la salle, soit de se retenir de roupiller ferme.

Il faut dire plusieurs choses au sujet de ce film ; de bonnes et de mauvaises choses. On commence par les bonnes : les effets spéciaux explosifs sont purement grandioses, et voir le film en salles (ou chez soi, avec de bonnes conditions, comme Home-Cinema ou télévision grand écran) est une expérience vraiment excellente, on en prend plein la gueule. La scène de l'attaque, longue (heureusement), est aussi puissante que celle située dans Tora ! Tora ! Tora ! (1970), et quiconque a vu le film de 1970 sait que pour son époque, elle est insensée. La musique du film, signée Hans Zimmer (on s'en serait douté) est fantastique. Photographie remarquable. Visuellement, sonorement, Pearl Harbor vaut le coup.

Mais, mais, mais... on passe aux mauvaises choses à dire. Et là, le paragraphe sera plus long que le précédent, je le crains. Les acteurs ne sont pas mauvais, excepté le trio de tête Affleck/Beckinsale/Hartnett, aussi creux que des Maltesers. Leurs personnages de pilotes chevronnés et casse-cous ou d'infirmière dévouée à sa cause et à son pays (eux aussi sont dévoués à leur nation), mais aussi amoureuse de Rafe que de Danny, sont insignifiants. Les autres acteurs hésitent entre caricatures de personnages de films catastrophe/action. Comme par hasard, le héros surprise de l'attaque est un jeune soldat inexpérimenté, moqué de tous, et Noir. Comme par hasard ! Notez qu'il aurait aussi bien pu être latino... Ensuite, l'histoire de triangle amoureux est inutile, comme l'histoire d'amour impossible de Titanic : elle sert à faire du film un long-métrage de 3 putain d'heures, là où 2h20 centrées sur l'attaque elle-même auraient été largement préférables (notez que si Pearl Harbor aurait été vidé de toute cette histoire d'amour, il aurait été formidable). Enfin, il y à le patriotisme, qui tendrait presque à montrer l'attaque du 7 décembre comme une victoire ricaine alors que ça a été une défaite cuisante. Et les détails aussi cons que les bouteilles de Coca-Cola (symbole ricain par excellence) servant à recueillir le sang pour les transfusions, ou le Président Roosevelt (Jon Voight), lequel était paralysé des jambes, se lever de son fauteuil, péniblement, histoire de dire si je peux le faire, putain, vous le ferez aussi !, ces scènes, ces détails, ce discours patriotique on est les meilleurs et on va botter le cul des Jaunes, ça alourdit le film et ne fait rien pour l'améliorer, au contraire.

Pearl Harbor aurait donc pu être un grand film, ce n'est qu'un foirage patriotique et emmerdant, techniquement bien foutu, mais on le saura, quand des FX de qualité suffiront à faire un grand film. Le jour où ça arrivera, ça sera un grand pas en arrière pour le cinéma. Et des mecs comme Michael Bay et Jerry Bruckheimer ne font rien pour améliorer l'état premier du cinéma. OK, ça distrait, mais une fois vu, c'est oublié.

Note : 05/20

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Posté par ClashDoherty à 14:17 - Guerre et historique - Commentaires [12] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
Tags : ben affleck, guerre, honte absolue, Josh Harnett, Kate Beckinsale, Michael Bay, navet, Pearl Harbour, seconde guerre mondiale

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