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maltraitance hospitalière ? Non : malveillance gouvernementale.

Publié le 27 janvier 2010 par Mister Gdec

maltraitance hospitalière ? Non : malveillance gouvernementale.

mes plus cordiales pensées aux infirmières, médecins, personnels soignants et administratifs des hôpitaux publics qui se voient de surcroit taxés aujourd’hui de maltraitance.. Comme si le manque de moyens ne suffisait pas… Honte aux décideurs !

Une fois de plus, je réagis sous le coup de la colère et de l’indignation. Comment accepter en effet d’entendre et de lire pareilles critiques et constats de notre système de santé sous un angle aussi orienté, comme par hasard, sur le secteur exclusivement public ? Et forcément, le sensationnel va faire mouche auprès du grand public mal informé… Pensez-vous, la maltraitance, quel sujet plus vendeur sur le plan émotionnel ?

« Non, mais non, aucune intention derrière, n’est-ce pas, arrêtez de voir le mal partout et d’être systématiquement contre tout, Monsieur gauchedecombat !… »

La raison de mon indignation ? Elle est simple : je constate de mon côté que s’ opèrent (dans ce domaine comme dans tant d’autres… qui devraient selon moi y échapper) des logiques de rationalisation sur des critères purement économiques émanant de technocrates à l’esprit étroitement gestionnaire, qui ne pensent qu’aux réductions des coûts en regroupant des entités médicales entières sur des secteurs géographiques de plus en plus vastes, ce qui n’est bien évidemment pas sans poser quelques soucis purement pratiques….En ne tenant absolument pas compte du facteur humain. Forcément, ça m’énerve.

Cela se fait en effet, indiscutablement, au détriment du patient, au détriment de la nécessaire et vitale présence des services publics, y compris de santé, en milieu rural, au détriment du développement local et de l’équilibre, de l’aménagement des territoires, dont ces logiques soi-disant économiques se foutent royalement. A tort…

Tous ceux qui œuvrent dans l’accompagnement à la création, au développement ou à l’installation  d’entreprises le savent bien : comment voulez vous en effet que l’une d’entre elles, aussi modeste soit-elle (pour une plus grande, c’est encore pire !) s’installe quelque part s’il n’y a aucune infrastructure pour ses salariés ?

Pas de crèches, pas d’hôpitaux, pas d’écoles, pas de collèges, pas de services publics = pas d’entreprises ! Le serpent se mord la queue. Et l’espace rural se désertifie à cause de l’incurie de technocrates étriqués qui se prennent pour des experts alors qu’ils ne sont que des nombrils au petit nez…

Mais par delà ce concept de développement économique imprégné de vision systémique simplifiée,  je pense aussi et surtout, dans le cadre de ce débat sur la maltraitance en milieu hospitalier à autre chose, un phénomène beaucoup plus simple que vous allez plus aisément comprendre :

Il faudra que l’on m’explique, à moins d’être totalement sous l’emprise de la foi du charbonnier à l’égard de ce gouvernement pathétique et inculte, comment on peut braquer le projecteur médiatique sur le fait de laisser un malade pendant plus de cinq heures dans un couloir, de déplorer hypocritement un manque d’écoute ou de disponibilité du personnel soignant, ou des sorties d’hospitalisation mal préparées, sans parler d’autres détails beaucoup plus sordides, alors que dans le même temps on diminue de manière aussi importante le nombre de personnels hospitaliers ?

Cela me semble d’une incohérence absolument fondamentale qu’aucun discours ne me fera jamais gober. Sauf à considérer, comme certaines langues de vipère que je vais finir par écouter qu’il s ‘agit là de mieux faire baisser la qualité des soins dans les services publics pour mieux justifier le recours et le développement des services de santé privé…

Mais cela serait pour moi une honte. Et je me sentirais une fois de plus obligé d’avoir à ma France. Car celle-là n’est pas la mienne.

Car ce critère d’équité géographique et sociale, à travers ce débat sur la qualité des soins est pour moi tout aussi fondateur de  l’identité nationale… que certains autres sujets si honteusement orientés.

La politique du bouc émissaire ne passera pas par moi.


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