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Le nikab, la burqa, faux problème mais vraie polémique…

Publié le 28 janvier 2010 par Notil

Le nikab, la burqa, faux problème mais vraie polémique…qui va s’étendre encore et encore. Une loi pour l’interdiction du port de la Burqa dans les services et lieux recevant du public. Pour, selon certains chiffres, 260 à 300 personnes qui porteraient ce vêtement. Parce qu’au-delà de ce qu’ils représentent, ce sont avant tout…

des vêtements. Que leur destination soit la dissimulation des traits d’une femme ne gêne en rien. Ce qui semble gêner c’est l »interprétation du port de ce vêtement qui en a été faite.

Sur le chiffre annoncé, on peut  douter. Cela équivaudrait à dire qu’il y en a moins aujourd’hui qu’il y a quelques années. Mais peu importe. Sur l’amalgame qui est fait entre l’Islam, le vrai et l’intégrisme il y a beaucoup à revoir.

Pour ce qui concerne l’Islam, c’est clair: La dissimulation totale de l’individu n’est en rien mentionné et n’a pas de caractère religieux. L’ensemble des imams de France l’a clairement expliqué.

Aujourd’hui, le débat fait polémique après lecture de la Loi sur le port du voile. Effectivement, l’interdire en certains lieux et non étendre cette Loi à l’ensemble du Territoire national -pour peu que cette Loi soit appliquée un jour- fait montre de frilosité de la part de ceux qui en sont à l’origine. Le moment était sans doute malvenu puisqu’en concordance avec une autre polémique, celle de l’identité nationale.

L’intégrisme islamiste comme tout intégrisme est condamnable et à condamner. Mais au-delà du voile, ce sont les principes républicains qui sont en jeu. Et ces principes républicains vascillent une fois de plus. Il est suprenant que l’on s’interroge sur la façon dont doivent se comporter un certain nombre d’étrangers sur le sol français. En cela, le port du voile intégral est un faux problème. Peut-être même un prétexte pour redéfinir les fondamentaux de la République.

Trop longtemps, la France a été le refuge du tout-venant au nom de la Liberté, de la Fraternité et de l’Egalité. La France sous couvert de Terre d’asile a permis nombre de dérives dûes pour partie aux étrangers venus s’y installer sans réel contrôle mais également dûes à de nombreux ressortissants de souche française qui se sont alors sentis investis d’un devoir qui n’était pas le leur. Souvent à cause de l’incompétence des élus et du laxisme de l’Etat.

Alors que l’on a de cesse de nous parler d’ailleurs et en particulier des Etats-Unis, il serait interessant de voir ce qui se pratique chez nos voisins européens. De cela, hormis le refus des minarets par nos amis helvétiques, personne n’a parlé. Ou si peu. Un détour chez nos voisins britanniques nous en apprendrait sans doute bien plus que les discours de nos élus.

Il n’est pas de pire excuse que sa propre peur pour engendrer le racisme, la xénophobie. Cette peur de l’autre née de la méconnaissance ou de la non-connaissance.

C’est contre l’intégrisme qu’il faut lutter et non contre les signes distintifs qui le font exister. Il faut traiter à la base et non étayer quelques branches de-ci, de-là.

Les déclarations des uns et des autres -la mienne ici en fait sans doute partie- sont dérangeantes quant à la sérénité qu’il faut à appréhender un sujet aussi sensible. Le discours de Djamel Debbouze, s’il est par trop caricatural’ n’est pas infondé. Tout comme celui de l’Imam Hassem Chalgoumi, imam de Drancy. S’il avait été Imam dans le Loiret, son discours aurait pu être pris à la légère mais à Drancy, en pleine banlieue parisienne, là où se situe une forte concentration musulmane, son discours prend toute sa valeur. Son agression est intolérable en France. Une enquête est diligentée et peut-être saura-t-on un jour si ses agresseurs sont au moins musulmans! Une intrusion dans la mosquée ne correspond en rien aux agissements de musulmans pratiquant leur foi conformément à leurs croyances. Si c’est là le fait d’intégristes, il faut enquêter, condamner et punir. Mais de la même manière que s’il s’était agi d’un curé de paroisse agressée au cours de son homélie.

A trop porter sur la place publique, on finit par donner un sens et de la valeur à ceux qui ne veulent qu’une chose: Que l’on parle d’eux.


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