L’opéra Bastille nous propose une des histoires d’amour les plus touchantes de l’histoire de l’Opéra. Werther est un drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux écrit en 1882 par Jules Massenet d’après le roman épistolaire de Goethe "les souffrances du jeune Werther".
Au moment de Noël, le jeune Werther, qui se destine à une carrière diplomatique, tombe amoureux de Charlotte, la fille ainée du bailli qui, depuis la mort de sa mère, s’occupe de ses 7 frères et soeurs.
Mais celle-ci, juste avant la mort de sa mère, a promis d’épouser Albert qui a tout deviné et s’en satisfait.
Cet Opéra a donc pour thème l’amour coupable et un amour impossible de Werther envers Charlotte et de Charlotte envers Albert et sa propre mère.
Werther est un chef d’oeuvre romantique dans lequel les larmes ne cessent de couler mais de manière lente, patiente et inexorable.
La mise en scène du cinéaste et fin mélomane Benoît Jacquot est très épurée, voire graphique. Ils permettent de se focaliser sur les protagonistes. Commençant dans une cour ensoleillée du bailli, elle s’achève dans la mansarde où Werther se suicide, une nuit de neige. Les décors jouent avec l’ombre et la lumière à la manière de tableaux de De Chirico.
Le tenor allemand Jonas Kaufmann incarne le rôle de Werther à merveille avec son timbre sombre, sa diction parfaite et sa gestuelle romantique. Sophie Koch et Anne Catherine Gillet sont troublantes.
Michel Plasson dirige subtilement l’orchestre de Paris. Quelle bouleversante ouverture de "l’air des lettres" de Charlotte…
Cette version nous offre une lecture très juste du drame entre violence, tristesse et ferveur, mais sans être, pour autant, révolutionnaire.
Jusqu’au 4 février
A 19h30
Opéra Bastille
Place de la Bastille
Jeu de briques
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Pacman
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