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PS : Languedoc, un sursaut pour des valeurs !

Publié le 29 janvier 2010 par Ps76

ps-freche-regionales-2010-raciste-languedoc-roussillon-mandroux-montpellier-ps76-blog76Les dérapages verbaux, graves ou moins graves, de l’ex-socialiste (depuis 2007) Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon, âgé de 71 ans, sont légions. Son dernier en date, sur la “tronche pas catholique” de Laurent Fabius, devra finir de peindre le portrait d’un troublion honteux qui pousse à un sursaut républicain.

Ainsi, saisissant le bureau national du PS, Martine Aubry a demandé la constitution d’une liste Gauche-Verts conduite aux régionales par la maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux car nombreux sont ceux qui se sont dits “indignés”, “horrifiés”, “choqués” par cette dernière ”insulte faite aux valeurs de la gauche“.

Ainsi, Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier, une femme de convictions et d’engagement, devrait conduire une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes en Languedoc-Roussillon. Elle a reçu le soutien de Martine Aubry et pris contact avec Cécile Duflot, pour un rassemblement sans arrière-pensée et sans calcul.

Comme à son habitude, l’homme voudrait adoucir le scandale en affirmant avoir utilisé une formulation “populaire”. Mais ses paroles s’additionnent à ses dérapages notoires. En lançant loin la ”boutade” puis en tentant un rétropédalage classique, il rappelle une technique déjà dénoncée chez un autre leader, national celui-là et franchement d’extrême droite. D’où l’effroi provoqué à gauche.

Harlem Désir, n° 2 du PS, a affirmé que désormais la Gauche doit remporter une victoire morale et une victoire électorale en Languedoc-Roussillon, en battant la droite, en gardant la région à gauche et donc en battant Georges Frêche.

Car, pour le Parti Socialiste, il ne s’agit plus de perdre son âme ou de perdre les élections : le choix est de gagner cette région sur nos valeurs. Le PS n’est pas dans une procédure administrative. Il est dans l’appel à un sursaut et à une prise de conscience.

Pour en savoir plus …

En encore, la liste (source Nouvel Obs) :

- Septembre 2009 : “Les Allemands ont fait deux millions de prisonniers partis en villégiature s’occuper des Gretchen, pendant que leurs maris étaient en peine sur le front russe”. Une plainte pour “apologie de crime de guerre” est déposée.

- Juillet 2009 : Lors de l’inauguration d’un tronçon d’autoroute dans l’Hérault, il critique ouvertement le préfet Claude Baland et un député. “Vous ne servez à rien”, “vous n’amenez rien d’autre que votre incompétence”.

- Janvier 2008 : “A l’heure où je finalise un accord décisif avec le gouvernement pour obtenir la ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan, on préfère disserter sur une statue de Lénine… Voilà bien, une nouvelle fois, un signe de notre temps où le futile l’emporte sur l’utile”.

- Novembre 2006 : “Dans cette équipe (de football, ndlr), il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre (…). S’il y en a autant, c’est parce que les blancs sont nuls (…). Bientôt, il y aura onze blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine”.

- Juin 2006 : Il compare sa ville à un “poste avancé de Tsahal”, l’armée israélienne (en référence à la présence d’artistes de ce pays au festival Montpellier Danse). Un membre régional du Conseil représentatif des institutions juives commente : “c’est tout simplement du Georges Frêche et il faut le prendre avec le sourire”.

- Février 2006 : “Vous êtes allés avec les gaullistes (…). Ils ont massacré les vôtres en Algérie et encore, vous allez leur lécher les bottes! (…) Vous êtes des sous-hommes, vous n’avez aucun honneur!” (s’en prenant à des harkis). Georges Frêche a été relaxé le 13 septembre 2008 par la cour d’appel de Montpellier.

- Novembre 2005 : Il qualifie de “gugusses” les parlementaires socialistes ayant proposé l’abrogation de l’article de loi sur les rapatriés et les harkis. En plein conseil régional, il entonne le chant colonial: “c’est nous les Africains qui revenons de loin”.

- Novembre 2005 : “Je me demande si ce ne sont pas les flics qui, comme en mai 1968, mettent le feu aux bagnoles” (lors de l’inauguration d’une mosquée). Georges Frêche comparaîtra le 22 février pour ces propos sur le rôle de la police lors des violences urbaines de l’automne 2005.

- Avril 2005 : “J’espère qu’il sera meilleur que l’autre abruti (ndlr: Jean-Paul II). Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et la capote” (après l’élection du nouveau pape Benoit XVI).

- Février 2005 : Nicolas Sarkozy ? Un “grand mamamouchi aux talons compensés, Il périra par sa Marie-Antoinette.”

- Juin 2000 : “Ne vous inquiétez pas pour la dame, elle n’a que les oreillons et on lui tient les oreilles au chaud” (à propos d’une femme en tchador, lors de l’inauguration du tramway de Montpellier. “Ici, c’est le tunnel le plus long du monde: vous entrez en France et vous sortez à Ouarzazate”.


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