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Effondrements de l'Etalon Or, Crédit Limité et Dividende Limité...

Publié le 29 janvier 2010 par Galuel
Je vais démontrer dans ce post que les trois types de création monétaire Etalon Or, Crédit Limité, et Dividende Limité sont tous trois des types de création monétaire qui ne peuvent éviter les effondrement (récessions, dépressions, crises...).
Tout d'abord il convient de noter que l'Etalon Or ou le Crédit Limité sont de même nature. En effet, la quantité d'or présent sur terre est limitée, donc correspond à une quantité de crédit limité. Au commencement de l'extraction de l'or cette limitation n'était pas visible pour les hommes qui n'avaient même pas idée d'une terre finie, mais en 2009 on connaît non seulement la quantité d'or extraite en circulation mais aussi les "réserves disponibles" comme pour le pétrole. Qui pourrait douter de cela ?


A) Attribuer un crédit mutuel fixe aux membres d'une communauté, ou une quantité d'or fixe répartie entre ces mêmes membres comme base monétaire est donc identique.
Soit M la masse monétaire ainsi définie sur une île de N habitants. Naturellement la thésaurisation, phénomène d'épargne naturel, fait que certains membres accumulent la valeur monétaire qu'ils gagnent soit v.M (v<1). Ce faisant ils assèchent la quantité de monnaie du reste de l'économie et provoquent une déflation mécanique.
Le phénomène est amplifié quand ces mêmes membres qui ont thésaurisé, et sous le prétexte louable de "donner des liquidités" à l'économie prêtent cette valeur monétaire gagnée à disons 5%/an d'intérêt sur 15 ans (par exemple en prêtant au "gouvernement" de l'île)... L'économie qui est à (1-v) de monnaie se retrouve alors de nouveau à M de monnaie, mais avec un intérêt qui court sur 15 ans, sur v.M de monnaie. Chaque année 5% est remboursé et la quantité de monnaie disponible dans l'économie l'année "n" est alors de :
M.(1- n.5%.v)
Au bout de 15 ans, et en supposant que l'argent ainsi "récolté" par les prêteurs n'est pas réinjecté immédiatement sous forme de nouveaux prêts à 5%, la quantité de monnaie disponible est de :
M.(1-75%.v)
Et à ce moment là il faut rembourser le "nominal" c'est à dire v.M, et donc la quantité de monnaie disponible dans l'économie devient "brutalement" :
 M.(1-1,75.v)
La répétition du processus de prêt conduit cycliquement à des fins de cycles "c" de prêts où M devient :
M.(1-1,75.v)^c
Ce qui donc est une fonction qui tend vers zéro sur la base d'une décroissance linéaire, et d'une exponentielle décroissante à cycle de 15 ans, et vers la captation de toute la monnaie par les prêteurs, avec un pouvoir grandissant d'action sur toute l'économie, au fur et à mesure que la masse monétaire devient faible face à la valeur cumulée des prêteurs. Comme il s'agit d'un processus lent ici, sur un cyle de 15 ans renouvelés, il faut plusieurs fois 15 ans, ce qui correspond à une vie humaine avant que d'apercevoir le mécanisme par ses effets induits.
Le phénomène est plus qu'instable puisque dans cet exemple dès que v > 57%, il devient même impossible de rembourser le nominal au terme, et la création monétaire devient inévitable (et sera non symétrique) pour rembourser. => Cela conduit à la compréhension forcée que la création de monnaie cyclique est inévitable, ce qui est conforme à l'expérience de l'histoire de la monnaie.
B) Dividende Limité
Plus subtil maintenant, imaginons donc sur cette même île, que s'étant rendu compte du problème, et n'acceptant plus d'être sous le joug de prêteurs, les citoyens s'accordent pour passer à un mode de création monétaire basé sur le Dividende Universel. Mais n'ayant pas creusé le sujet à fond, il se disent qu'on va créer de la monnaie sur une base fixe de D / an répartie entre tous les citoyens.
La masse monétaire devient au bout de l'année n : M = M0+n.D
Problème : les nouveaux entrants dans ce système voient leur pouvoir d'achat P inférieur à celui de leurs aînés :
P = (Monnaie Nouvelle / Quantité totale de Monnaie)
soit dans ce cas :
P= D / (M0 + n.D)
Ce qui tend vers zéro comme 1/n (lentement mais sûrement !). Les anciens eux, arrivés les premiers voient leur pouvoir d'achat égal à :
P = (Somme 1->n Monnaie nouvelle / Quantité totale de Monnaie)
soit :

P= n.D / (M0+n.D)
Ce qui tend vers 100% de pouvoir d'achat. Les "dynasties" peuvent se mettre en place, la transmission de valeur par héritage assure le pouvoir monétaire absolu par l'ancienneté...
Le phénomène est là aussi difficile à percevoir sur un laps de temps court, les nouveaux entrants ayant toujours une "chance" d'y arriver, il y a toujours des "chances" qui font illusion, mais sur le long terme les chances ne sont pas équitables du tout. On ne peut pas baser une économie sur l'espoir de gagner le loto, ce n'est pas sérieux (à part pour ceux qui tiennent le loto, et ceci ne m'apparaît pas comme symétrique).
Effondrements de l'Etalon Or, Crédit Limité et Dividende Limité...Milton Friedman, a développé la "théorie du revenu permanent", et démontré la nécessité d'un taux constant d'augmentation de la masse monétaire. Si ces conclusions incitent au Dividende Universel, Il n'a pas fait (à ma connaissance) le lien direct pour promouvoir la synthèse. C'est pourtant la seule classe de création monétaire symétrique et neutre dans l'espace et le temps.

3) Le Dividende Universel est la seule solution symétrique neutre et équitable
On en arrive à l'amélioration du Dividende Universel où la quantité de monnaie créée sur la base de chaque individu est x% de la masse monétaire de l'année.
Sous l'hypothèse du risque de thésaurisation on a :
Le pouvoir d'achat individuel des nouveaux entrants en année n est de :
P = x%.M / M = x%est inchangé, quel que soit "n"
Et le pouvoir d'achat des anciens en année "n" est le cumul de ce qui a été reçu / masse monétaire en cours et est de :
P = Somme (0->n-1) [x%.M.(1+x%)^n] / M.(1+x%)^n
P = x%.[Somme (0->n-1) (1+x%)^n] / (1+x%)^n
Ce qui se simplifie, car il s'agit d'une somme géométrique (cf cours de 1ère Lycée)
P = [(1+x%)^n - 1]/(1+x%)^n soit :
P = 1- 1/(1+x%)^n
Qui ne dépend que de l'année n de présence, et de x% qui par définition est constant. Donc le pouvoir d'achat d'un nouvel entrant A arrivé p années plus tôt que n dans le système quoique inférieur à celui d'un ancien B (toujours dans l'hypothèse de thésaurisation) vérifie :
Pa / Pb = [1- 1/(1+x%)^(n-p)] / [1- 1/(1+x%)^n]
Ce qui tend vers 1 quand n croît, et donc vers l'équilibre des pouvoirs d'achats Nouveaux / Anciens sur le long terme. Les différences capitalistiques ne peuvent donc pas être basées dans ce système par un avantage monétaire, mais par la somme des choix économiques individuels.
Comme je l'ai démontré de façon plus générale, c'est non seulement une solution mais c'est la SEULE CLASSE DE SOLUTIONS possible.

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