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Grossesse et antalgiques : les recommandations

Publié le 30 janvier 2010 par Dentisfuturis
Le stade de la grossesse est un élément important dans le choix de l'antalgique. Le paracétamol est à privilégier tant que possible. Il est rappelé que tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), souvent pris par les femmes pour soulager diverses douleurs au cours de la grossesse, exposent à des risques graves pour le fœtus.

Les risques cardiovasculaires et rénaux pour le fœtus associés à une prise d'AINS pendant la deuxième partie de la grossesse sont connus depuis longtemps. Deux études récentes sont en faveur d'un risque accru de fausse couche après la prise d'un AINS au cours du premier trimestre de la grossesse.
Seul le paracétamol peut être utilisé durant toute la grossesse

Esculape : En cas de phénomène inflammatoire, il semble également qu'une corticothérapie courte puisse être utilisée quelque soit l'âge de la grossesse.
La prednisone est l'anti-inflammatoire de référence pendant la grossesse : pas de tératogénicité. Les doses ne sont pas limitées car le passage placentaire n'est que 10% (D r Christian de Gennes. Médecine interne. Pitié-Salpétrière - Réunion de FMC à Montélimar -Médecine Gigest Mai 2001)

0 à 12 Semaines d'aménorhée

Paracétamol : possible
Aspirine : à éviter
AINS dont ibuprofène : à éviter
Codéine : possible
Dextropropoxyphène : possible
Morphine : possible
Péthidine : possible

13 à 20 Semaines d'aménorhée

Paracétamol : possible
Aspirine : à éviter
AINS dont ibuprofène : à éviter
Codéine : possible
Dextropropoxyphène : possible
Morphine : possible mais durée brève
Péthidine : possible mais durée brève

21 à 36 Semaines d'aménorhée

Paracétamol : possible
Aspirine : Non (cf infra MAJ 2004)
AINS dont ibuprofène (cf infra MAJ 2004) : Non
Codéine : possible
Dextropropoxyphène : possible
Morphine : possible mais durée brève
Péthidine : possible mais durée brève

Au delà de 37 Semaines d'aménorhée

Paracétamol : possible
Aspirine : Non
AINS dont ibuprofène : Non
Codéine : possible mais à l'approche du terme, prévenir l'accoucheur et le pédiatre du risque de sevrage
Dextropropoxyphène : possible mais à l'approche du terme, prévenir l'accoucheur et le pédiatre du risque de sevrage
Morphine : possible mais à l'approche du terme, prévenir l'accoucheur et le pédiatre du risque de sevrage
Péthidine : possible mais à l'approche du terme, prévenir l'accoucheur et le pédiatre du risque de sevrage

la prescription d’AINS est contre-indiquée à partir du début du 6ème mois de grossesse (24 semaines d’aménorrhée révolues), même en prise ponctuelle.
cette contre-indication concerne tous les AINS, y compris l’aspirine à doses supérieures ou égales à 500 mg/j et les inhibiteurs de COX2, qu’ils soient sur prescription médicale ou en vente libre, et quelle que soit la voie d’administration.
une attention particulière est nécessaire pour éviter toute auto-médication avec les AINS pendant cette période à risque.
une alternative à ces médicaments existe pour faire face à des problèmes douloureux ou fébriles, quel que soit le terme de la grossesse (antalgiques* de palier 1, 2 ou 3, corticoïdes*…).

Source : Prescrire N° 203 - Février 2000
Article collectif sous la responsabilité de Béatrice Guyard-Bolleau
"Rappel sur la contre-indication de tous les AINS à partir du début du 6ème mois de la grossesse"
Lettre adressée par l’Afssaps aux professionnels de santé en décembre 2003, disponible sur le site www.afssaps.sante.fr

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