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Caravane étudiante; école à la maison

Publié le 31 janvier 2010 par Raymond Viger

Après la parution de notre dossier sur l’école à la maison dans notre numéro de septembre/octobre 2009, certains lecteurs ont voulu partager leur expérience d’élève ou de parent enseignant à domicile. Notre journaliste Gabriel Alexandre Gosselin a recueilli le témoignage d’Isabelle Lajoie.

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Nous sommes une famille avec 3 enfants âgés de 7, 3 et 1 ans. Le travail de mon conjoint nous amène à déménager souvent. Depuis l’an dernier, nous sommes partis du Québec pour aller en Ontario et ensuite en Alberta. Je trouvais cruel de changer les enfants d’école à n’importe quelle période de l’année. De plus, chacune des provinces offre un cursus scolaire différent.

Difficultés d’apprentissage et Ritalin

Ma fille de 7 ans a fait sa maternelle et sa première année dans une école alternative, mais à l’école publique en Ontario, elle a éprouvé des difficultés d’apprentissage. Les spécialistes souhaitaient lui prescrire du Ritalin mais je trouvais l’idée absurde. J’ai plutôt offert de scolariser ma fille à la maison. On m’a dit que je gâcherais son avenir. Pourtant, elle comprend maintenant ce qu’elle trouvait incompréhensible avant et apprend très rapidement.

Une alternative; l’école à la maison

L’école à la maison offre plusieurs avantages. D’abord, je peux choisir les apprentissages et le rythme est plus rapide. Puis, il y a la diversité des fréquentations. Mes enfants ont la chance de rencontrer des gens de tous les âges. Nous sommes libres de notre horaire; 8h à 12h tous les jours. En après-midi, nous avons du temps pour nos sorties et nos projets éducatifs. Le principal désavantage que j’ai vécu a été de devoir justifier notre choix, surtout auprès d’un gouvernement qui ne répond pas positivement. Je suis aussi confrontée à des jugements négatifs sur ma vie familiale presque tous les jours. Au début, c’était mon conjoint qui ne comprenait pas, mais c’est maintenant le premier à défendre ma décision. Ensuite, j’ai dû convaincre parents et amis. C’est épuisant. J’ai toutefois moins à le faire qu’avant et cela ne me dérange plus autant: mes arguments sont plus solides.

L’Ontario et l’école à la maison

En Ontario, le gouvernement n’est pas opposé à ce mode d’instruction, mais il n’aide pas non plus. L’Alberta offre un montant de 750$ par an. Pour y avoir droit, il faut s’inscrire auprès d’un comité scolaire et lui fournir de l’information sur l’enseignement donné. Nous avons le droit d’enseigner à notre façon, mais il doit y avoir des résultats. Des rencontres ont lieu  1 ou 2 fois par année pour s’assurer que l’argent est bien dépensé.

Il existe beaucoup de soutien pour les parents qui enseignent à la maison, des ressources. Notre fille est inscrite au programme d’enseignement à distance EAD en français et en mathématique. Ce programme offre une formation complète et des devoirs à faire qui sont ensuite envoyés à un enseignant qui les corrige. Les travaux sont finalement retournés par la poste avec les corrections et des notes. Pour le reste, il suffit de se faire confiance et de bien évaluer les apprentissages que l’on donne. Le reste demeure une question de jugement!


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