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La chaufferette de ma grand-mère

Publié le 01 février 2010 par Goure

Pour illustrer l’article sur les 4 ans du Toupin , j’ai choisi quelques objets familiers dont j’ai promis de vous parler.

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Je commence par la chaufferette de ma grand-mère paternelle, Madeleine Dauphin , née Meiffret (1875-1964),à Valuègne pour ceux qui connaissent le coin , entre Ampus-Tourtour et Vérignon .C’est la seule photo que je possède d’elle.

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Autrefois les églises n’étaient pas chauffées et , l’hiver, elles étaient souvent glaciales. Il fallait trouver une solution pour prier sans se geler. Dans la famille , comme dans beaucoup de familles à cette époque, les femmes étaient pieuses et les hommes mécréants ! Le dimanche matin , ma grand-mère préparait sa chaufferette : à l’intérieur il y avait une  boîte en fer dans laquelle elle mettait les braises encore bien chaudes. Le couvercle était percé de trous pour laisser passer la chaleur. La chaufferette était munie d’une anse entourée d’un chiffon pour ne pas se brûler. Et les voilà parties pour l’église , Madeleine et sa chaufferette. A l’église chacune des paroissiennes avait sa place réservée : un siège et un petit banc sous lequel était placée la chaufferette. Mémée mettait ses pieds sur le banc chauffé par en dessous. Le tour était joué: elle n’avait pas froid.J’ai conservé sa chaufferette que je ne donnerai pas pour bien cher ! Le couvercle était cassée quand je l’ai eue, mon mari l’a réparée. Elle fait partie de nos “antiquités” sans valeur marchande , mais de grand prix pour notre histoire familiale.

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De ma grand-mère j’ai aussi une bassinoire. Cet objet servait à chauffer le lit. Nous ne l’avons jamais utilisé pour ce service , juste pour la décoration. Pour chauffer le lit , on utilisait des “couadous“, pierres plates du Verdon  qu’on mettait dans le four pour qu’elles soient bien chaudes au moment d’aller au lit. On prenait de vieilles chaussettes , on glissait le couadou bien chaud dans la chaussette. Ca faisait une bouillotte bien chaude jusqu’au lendemain matin.Et sans débourser un centime.On est débrouillard quand on est fauché, ce qui était le cas de la famille. La mienne et beaucoup d’autres à Ampus.


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