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Le film "BRIGHT STAR" vu par Eliane Biedermann.

Par Ananda

« Bright star », film britannique de Jane Campion, avec Abbie Cornish et Ben Whishaw

Après sa « leçon de piano », Jane Campion aborde ici la « leçon de poésie ». En 1818, dans une campagne anglaise très présente, la jeune Fanny Brawne découvre en même temps l’amour et la poésie auprès d’un poète de vingt-trois ans dont les œuvres sont déjà controversées. La passion qui va les lier en dépit des obstacles rencontrés (ou peut-être en raison de ceux-ci ?) , nous touche car elle échappe au consensus social pour révéler la nature profonde de deux êtres que tout semblait séparer. Fanny ne jurait que par la mode et la couture ; elle découvre une autre dimension à l’existence grâce aux poèmes de John Keats.

L’apprentissage de l’amour va bouleverser leurs vies, et le spectateur est bercé par les textes du poète romantique cités par l’acteur qui incarne sa fragilité. Le poème « Bright star » fut dédié à sa jeune amoureuse : « Astre brillant…Appuyé sur le sein mûrissant de ma très belle, / Sentir à jamais sa douce crue et décrue, / M’éveiller pour toujours dans une agitation heureuse, / Toujours, toujours entendre son souffle aimant exhalé, / Et vivre ainsi, à jamais – ou bien sombrer , mourir. »

Jane Campion a l’art de nous faire ressentir la passion naissante des deux jeunes gens. De plus, « Bright star » est un des rares films (comme celui sur les sœurs Brontë), à évoquer une des grandes figures de la création poétique au 19ème siècle en Angleterre, en faisant éprouver au spectateur une grande empathie pour son héros.

Eliane Biedermann


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