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Lausanne, la zone ?

Publié le 05 février 2010 par Alain Hubler

Lausanne, la zone ?Depuis un certain temps, le Conseil communal de Lausanne est submergé d’interventions en lien avec la sécurité ou, plus précisément, l’insécurité réelle ou ressentie. Il ne se passe plus une séance sans qu’il soit question de bagarres, avec ou sans couteaux, de mendicité, de toxicomanie ou de deal. Contre ce qui semble être une déferlante de violence en ville, chaque parti y va de son idée : engagement de policiers spécialisés dans la lutte contre les dealers, interdiction des armes aux abords des lieux de festivités nocturnes ou de la mendicité ou encore la très tendance vidéosurveillance.

Pour justifier leurs propositions, les conseillers communaux se basent le plus souvent sur des articles de journaux, sur des narrations de personnes de leur connaissance ou sur des expériences personnelles. C’est ainsi que l’on a entendu récemment un conseiller qui racontait avoir pris un taxi pour traverser la place Chauderon tant le passage sous route lui paraissait dangereux !

Soyons clairs : le fait divers ne l’est pas pour celui ou celle que le subit. Cependant, collectionner les coupures de presse, tout en ne fréquentant que peu, ou pas, les lieux dangereux, il est évident que l’on finit par s’exprimer sur des événements et un sujet que l’on ne maîtrise pas.

Pour savoir si Lausanne est devenu le Bronx que certains décrivent, j’ai choisi d’en toucher un mot à une personne concernée. C’est ainsi, qu’au cours de mes pérégrinations de conseiller, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec une jeune policière.

La représentante des forces de l’ordre m’a appris plusieurs choses. D’abord que l’on ne risque rien dans les parages des dealers car ils ont autre chose à faire. Ensuite que les marginaux qui fréquentent la Riponne sont peut-être bruyants, mais pas dangereux non plus. Enfin, que les bagarres au couteau ou non ont lieu essentiellement dans un cadre festif et alcoolisé. Mieux, selon elle, la solution résiderait plus dans la prévention que dans la répression. Mon interlocutrice a ajouté qu’en trois ans, elle n’a jamais utilisé aucune des armes à sa disposition.

Cette discussion n’est pas représentative, mais elle vaut autant qu’un fait divers monté en épingle par la presse ou les politiques.

  • Articulet publié dans le Lausanne Cités du 4 février 2010.
  • Crédit photographique : image empruntée à la bonne franquette à Lausanne Tourisme © LT/Muris Camo

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