De sérieux problèmes de santé dans les camps ParJona...

De sérieux problèmes de santé dans les camps ParJonas LaurinceDes cas de diarrhée commencent à apparaitre au sein de la population des sinistrés établis dans les camps. Malgré les campagnes de sensibilisation et les promesses de vaccination, on craint d’autres épidémies du genre choléra, paludisme, typhoïde, etc.

Dans le camp de sinistrés établi à l’Université Adventiste de Diquini, dans la commune de Carrefour, le pasteur Benoit exhorte les « refugiés climatiques » à la propreté. Ces derniers dont la plupart font la sourde oreille, font leur besoin non seulement sur le gazon de l’Université mais également à côté du bâtiment logeant la Radio Espérance.
« Ce n’est pas possible que des gens font leur besoin à côté de la station de radio, regrette le pasteur et directeur de la Radio Espérance après la prière matinale, il n’y a pas de mot pour qualifier un tel acte. » Pourtant malgré les efforts entrepris par les responsables de cette université religieuse, les gens continuent à souiller leur environnement.
Cette absence flagrante d’hygiène se constate dans presque tous les camps de sinistrés. Quand il ne s’agit pas de faire ses besoins à l’air libre, les gens se lavent n’importe où, ne se souciant même pas de l’état des sols. Ce qui rend le sol boueux et marécageux, donc des risques de malaria.
Outre ces problèmes, les détritus dans plusieurs coins de ces camps dégagent une odeur nauséabonde. Un exemple très clair est la place Boyer, dans la commune de Pétion-ville. Là, les détritus côtoient les latrines portatives déjà mal entretenues, ajouté à cela l’odeur suffocante d’urine, rendent l’endroit irrespirable.
Dans cette artère qui abritent plusieurs bureaux et restaurant, seul l’Institut Culturel Brésil-Haïti est ouvert. Et quiconque s’y rend, doit passer par cet « enfer irrespirable. »
Un des « refugiés climatiques » habitant le camp de Diquini pense que sa diarrhée est une conséquence du séisme du 12 janvier. Alors qu’il s’agit tout simplement de l’insalubrité du camp où il loge.
Des cas de diarrhée sont également signalés auprès de beaucoup d’enfants dans les centres d’hébergement.
Tout comme l’a fait le Pasteur Benoit de l’Université Adventiste de Diquini, des campagnes de sensibilisation à travers les camps des sinistrés devraient leur permettre de prendre conscience du danger qui plane sur eux et éviter tout risque d’épidémie.
jonaslaurince@yahoo.fr