Magazine Culture

Jonathan Tropper, Tout peut arriver

Par Grazyel
tout peut arriver Aussi bizarre que cela puisse paraître, j'ai mis du temps à lire Tout peut arriver, ou plutôt, je l'ai lu en trois ou quatre fois, mais toutes espacées de quelques semaines. J'ai commencé ce livre en décembre, et je ne l'ai terminé qu'aujourd'hui, pourtant, ce roman ne m'a pas moins plu que Le Livre de Joe, mais peut-être est-ce que les sujets ne passaient pas et me faisaient un peu trop penser à mon propre vécu...
Résumé : En apparence, Zach fait partie des nantis. Il vient de passer le cap de la trentaine, partage son lit avec Hope, la plus belle des fiancées, son appartement, avec Jed le millionnaire, et travaille dans une société de services. Mais si on creuse un peu, rien ne va plus. Du matin au soir, Zach pense à Tamara, la veuve de son meilleur ami. Son colocataire passe ses journées à fumer des joints dans le plus simple appareil, vautré devant la télé. Et son boulot consiste à rester suspendu au téléphone pour servir de réceptacle aux récriminations de ses clients... Tout ça avec le sourire, bien sûr ! Puis, un beau jour, Zach va devoir résoudre de vrais problèmes. Des déraillements de santé inquiétants, et surtout, la réapparition, après des années d'absence, d'un père extravagant... Pourtant, il devrait bien savoir d'expérience que tout peut arriver !
Contrairement au précédent livre de Jonathan Tropper que j'ai lu, je n'ai pas pleuré (du moins, à la fin... parce qu'il y a un chapitre dans le début du roman qui est vraiment triste), j'ai été un peu moins transportée par les personnages, même si, je l'avoue, Tropper a vraiment un don pour donner de la vie à ses héros, on sent qu'il leur apporte beaucoup, qu'il est passionné par son travail, et je trouve ça magnifique, honnêtement, c'est un modèle pour moi cet écrivain !
L'histoire est assez banale, totalement réaliste, on débarque dans la vie d'un trentenaire à qui tout semble sourire, on apprend à le connaître, on entre dans le bordel de son existence et on constate que, en fait, rien n'est comme il faudrait. Le quotidien est une merde, la questions du temps se pose et les choix ne sont pas faciles, sans compter les influences extérieurs dont le héros, Zach, est franchement victime. Ce-dernier est un personnage plutôt passif, ou disons qu'il est très réfléchi, il pèse sans cesse le pour et le contre, et s'entête parfois dans des décisions que son coeur n'a pas envie de prendre, mais il finit toujours par mieux s'écouter et, si on ne le voit pas grandir dans le roman, on voit sa vie s'épanouir, et  ça, c'est pas rien ! Zach est déjà un individu complet, il a un passé, un présent mais se retrouve du jour au lendemain avec un futur qui ne lui plaît pas, et qui est, comme par hasard, tout à coup menacé par une maladie. Est-ce une chance ou une malédiction ? C'est ce que l'on découvre dans ce roman où l'intrigue se déroule en quelques jours mais transforme à jamais la vie d'un homme.
Franchement, ce livre est vraiment bien fait, tout est impeccablement montré, même les sentiments développés rapidement sont en fait si bien anoncés qu'on les accepte sans trouver que l'action est bâclée. Zach est un être simple, avec une réalité bien fixe et des valeurs sûres, il se questionne, cela dit, comme n'importe qui, mais ses questions le mènent toujours dans un coup du destin assez spécial. Le jour où il ouvre les yeux, il ne fait pas les choses à moitiés, même s'il fait toujours tout avec un train de retard.
Les personnages qui l'entourent sont tout aussi intéressants que lui, ils ont toujours un caractère fort, et se cherchent bien plus (ou du moins, tout autant) que le héros du roman. On ressent la douleur de Jed dès le départ, sans même qu'il ne la décrive, on sait tout de suite que ça ne va pas, idem pour Matt, le passage du concert où lui et Zach doivent faire face à leur père déserteur est vraiment intense. Et Dieu (lol) sait que j'ai compris ce qu'ils ressentaient... Sans oublier Tamara et Hope, Norm et Lela, et le regard humain qu'a Pete sur les événements. Et bien sûr Rael, qui a toute son importance dans cette histoire et est, avec Zach, le responsable de mes larmes dans ce livre
En somme, on retrouve une intrigue complète où rien n'est laissé de côté, chaque personnage a son importance, son rôle et sa réalité, l'écriture, elle, est magnifique, à la fois cynique et prenante à nous en faire utiliser quatre sachets de kleenex. Bref, Jonathan Tropper m'a encore certifié que j'avais eu raison de le mettre dans mes auteurs favoris !
Voir aussi : Le Livre de Joe, Jonathan Tropper

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Grazyel 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines