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Port-au-Prince, opération rues propres Par Jonas Laurinc...

Publié le 09 février 2010 par 509
Port-au-Prince, opération rues propres
Par Jonas Laurince
Si dans les camps de fortune l’environnement est malsain, dans les principales rues de Port-au-Prince, devenues la chambre à coucher des citadins, l’heure est à la propreté. En plus, cela donne du travail à des milliers de gens.
Port-au-Prince, opération rues propres 
Par Jonas Laurinc...
« La rue est le salon du peuple, désormais elle est aussi sa chambre à coucher et, compte tenu de ce fait, il est obligé de la ternir propre ! » lance ironiquement un passager dans un autobus. En effet, le soir du séisme du 12 janvier 2010, les gens de toutes couches sociales ont investi les rues pour éviter que leurs maisons ne leur tombent dessus.
Depuis, plusieurs artères se sont vite transformées en de véritables camps de fortune, voire de véritables demeures pour certains. Le jour, les rues sont libres à la circulation et la nuit les citadins y étendent leur lit pour passer la nuit à la belle étoile. C’est ainsi que la nécessité de garder les rues propres s’est d’abord imposée.
Munis de leur balai, et arrosant le sol avec de l’eau des caniveaux, les habitants des quartiers de Bizoton, de Thor, de Côte-Plage, à Carrefour, ainsi que d’autres quartiers de la capitale haïtienne nettoient les rues, rassemblent les détritus à l’aide de leur brouette et les empilent dans un coin très loin de leurs camps de fortune.
Des campagnes de sensibilisation auprès des sans-abri les exhortent de tenir les rues propres, d’éviter d’y jeter des bouteilles plastiques et autres détritus.
Le comportement des gens commence à changer aussi. Ces jours-ci ils évitent de salir les rues. Ils jettent leurs récipients en plastiques dans un endroit où sont assemblées des ordures ou tout simplement les jettent dans leur autobus.
Depuis peu, un programme des Nations-Unies permet aux Port-au-princiens de gagner un peu d’argent grâce au nettoyage des rues de leur quartier respectifs. Ils peuvent empocher jusqu'à cinq (5) dollars US par jour et recevoir un repas.
Beaucoup espèrent que cette prise de conscience puisse se perpétuer pour le bonheur de la capitale haïtienne qui est devenue, selon une journaliste, « le plus grand dortoir du monde. »
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