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Le célibat décortiqué

Publié le 09 février 2010 par Sarah.bh
Aujourd’hui le célibat touche de plus en plus de personnes, autant les hommes que les femmes (même si socialement, les femmes sont plus affectées). Le problème, c’est sa perception. En fait, qu’il soit subi ou choisi, le célibat est souvent considéré comme une sentence et non une situation.
Le célibat : des mots et des maux
Le sentiment de vouloir se rallier à la communauté des « mariés » est souvent un sentiment provoqué par le regard de cette même communauté à laquelle on veut appartenir. Un regard qui met directement la personne célibataire dans une position sociale inconfortable reliée d’un malaise profond.
Les remarques désobligeantes sont devenues un classique : « Toutes tes cousines sont mariées avec leurs enfants, c’est quand ton tour ? » Ou avec un peu plus de tact pour faire passer la pilule: « Comment se fait-il qu’une belle fille comme toi ne puisse pas trouver de mari? ».
Toutes les filles de plus de 25 ans ont déjà entendu au moins l’une de ces deux phrases. Pour les hommes, on est plus clément, on ne lui pose pratiquement pas cette question avant la trentaine, c’est-à-dire avant qu’il n’ait un poste stable, et une situation financière plus ou moins confortable.
Plus on avance dans l’âge, plus notre entourage commence à ressembler à un cercle de gens présentant les mêmes signes : des gens actifs et en couple. De fait, celui ne suit pas cette évolution "naturelle", se retrouve petit à petit lésé, et est progressivement mis en quarantaine, surtout si c’est une fille qui a dépassé la barre des 35 ans, comme si le célibat prolongé était un symptôme d’une quelconque maladie, ou comme si être célibataire, était synonyme d’échec social !

Célibat choisi/ Célibat subi

Le Célibat choisi est un célibat assumé où la personne tient à la « sologamie » et à son indépendance. Elle résiste, clame son choix de célibat, mais finit tout de même par être déclassée par son entourage qui lui collera des défauts et des complexes de tous bords, et ne résistera pas à lui lâcher à chaque célébration d’union, la phrase fatidique : « Alors toi, c’est pour quand ? C’est l’âge tu sais… » Le célibataire, désormais habitué à ce classique du genre, masquera un « Ta gueuuule !!!» par un demi-sourire assorti d’un « Inchallah »….
Le Célibat subi, c’est un peu plus désagréable, car la personne n’est pas satisfaite de sa situation. Elle tente d'y remédier en cherchant un(e) conjoint(e) au plus vite et par tous les moyens (désormais ce sont les sites de rencontres et Facebook qui font recette). La personne célibataire essayera de se confondre au décor, au risque de subir de malheureuses conséquences, car on peut échapper au célibat, et vivre dans une solitude prolongée. ..
Le célibat réinventé
Il faut savoir qu’être célibataire ne correspond pas à un repli sur soi, mais à une mentalité qui a évolué. Mais si la femme choisit rarement de rester longtemps célibataire, l'homme, lui, le choisit souvent, du moins jusqu’à un certain âge, où il estime qu’il est « prêt » à entamer une nouvelle vie « en couple » qu'il refusait jusqu’à lors, car il la voyait comme une entrave à sa liberté.
Un célibataire n’est pas forcément un adepte de la vie solo, mais c'est une question de "Maktoub", sur laquelle on ne peut agir. Et si on veut faire croire que la vie de célibataire n'est pas plaisante, la vie en couple n’est pas le modèle parfait non plus. Et puis, le célibataire, ne serait-il pas, comme le dit Michel Déon, celui qui prend le mariage très au sérieux ?

La récup' capitaliste

Heureusement que notre beau monde capitaliste n'est pas discriminatoire. Autant il a fait de la Saint-Valentin une fête commerciale, où le couple amoureux se fait arnaquer, avec un large sourire aux lèvres en prime, autant il a récupéré la cause du célibat pour en faire de l'argent: sites de rencontres marchands, speed dating et organisation de soirées spéciales célibataires font mouche!

Morale de l’histoire

Quoiqu’on dise pour justifier ou défendre une situation de célibat (surtout pour une fille), il demeure un problème dans notre société. Car, dans une société, qui n’accepte pas une union hors mariage, ce dernier devient une nécessité, et qu’il soit le fruit de l’amour ou de la raison, cela importe peu.
Article publié sur : Tuniscope

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