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La partition (1/4)

Par Dablemont

La partition (1/4)La partition est bien souvent notre premier support de travail. Elle permet au compositeur de coder quatre dimensions essentielles à la musique: hauteur, durée, intensité et timbre. Ce document permet donc de transmettre la pensée du compositeur, plus précisément de transcrire sa musique dans un format compris de tout interprète.

Aujourd’hui, nous n’allons pas revenir sur l’historique de la notation, que nous avons déjà abordée il y a quelques semaines. Je vous conseille néanmoins de rafraîchir votre mémoire en (re)lisant les articles consacrés au développement de l’écriture musicale. Ils sont disponibles aux adresses suivantes:

  1. Petite histoire de la notation musicale 1/4
  2. Petite histoire de la notation musicale 2/4
  3. Petite histoire de la notation musicale 3/4
  4. Petite histoire de la notation musicale 4/4

La partition est donc un acte de communication vers l’interprète. Par la partition le compositeur transmet à l’interprète sa musique, en la codifiant sous forme de notation. Comme toute transcription, elle peut être précise sur certains points mais également très relative sur d’autres. Alors que durée et hauteur des sons sont, dans l’absolu, parfaitement exprimées, les nuances et attaques entre autres restent à la discrétion de l’interprète.

La partition est un ensemble de signes imprimés sur papier ou écran, appelés notation et permettant à des interprètes de reproduire la composition au moyen des instruments ou des voix désignés par le compositeur. Le compositeur a donc codé la musique qu’il veut faire entendre sous forme de signes conventionnels.

La partition (1/4)
Même si certaines des données semblent qualitativement et quantitativement clairement définies, on ne peut pas se limiter à une lecture simple de la partition et réaliser exactement ce qui est écrit. Qui exécuterait une partition de Chopin en respectant aveuglément le rythme écrit? Le résultat serait sans doute étrange et bien loin du monde du compositeur et du rubato qu’il a pensé. Ce simple exemple illustre bien la relativité induite par une notation paraissant claire et objective: la partition est donc tout-à-fait subjective, et soulève, sans même avoir commencé à en jouer la première note, des questions d’interprétation assez ardues.

On le voit, aborder une partition n’est pas un acte simple et répétitif. Nous nous devons en tant qu’interprètes de nous placer dans l’optique du compositeur pour bien saisir la valeur de chaque signe de la partition. Le travail préliminaire sur le texte est donc essentiel mais souvent s’avère être délaissé par les interprètes. Pourtant cette étude de la partition est primordiale à une interprétation réussie.

Dans notre petite étude nous nous concentrerons sur trois points fondamentaux à éclaircir avant même de commencer à jouer une pièce: la qualité éditoriale du texte, l’interprétation des signes et les connotations liées au texte. Ces questions nous amèneront invariablement à discuter de la question épineuse du style dans la notation d’un compositeur.

Enfin pour terminer notre survol de la partition nous nous intéresserons aux partitions graphiques beaucoup moins courantes que celles habituellement rencontrées.

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