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De l'éducation sexuelle du jeune

Publié le 11 février 2010 par Peggoche
De l'éducation sexuelle du jeuneJe ne me souviens pas avoir eu des cours d'éducation sexuelle. Au collège, en cinquième je crois, il y avait des cours de biologie sur la reproduction. Je me souviens d'une séance avec une diapositive d'un sanglier montant sur une laie, et d'un débat « tour de table », avec comme question centrale (et idée-force) « pourquoi les animaux font-ils l'amour ? ». Il y avait les gentils premiers de la classe qui disaient « pour avoir des bébés », le professeur barbu faisait dodeliner sa barbe, et ceux du fond (qui en profitaient parfois pour se branler sous la paillasse, en poussant des petits gémissements de marcassin) qui répondaient « pour le plaisir », et la barbe du professeur dodelinait d'une autre façon – il rigolait. Le plaisir fait visiblement rire, je ne la sors pas de la bite de Jupiter celle-là : les blagues de cul font rire, les sous-entendus grivois font rire, ce qui n'est pas le cas des évocations de l'accouchement et autres soucis de logistique familiale. Il paraît même que sur l'amour, sentiment parfois préalable, parfois conséquent, au coït, plein de gens ont écrit, c'est dire.

En ce moment, les débats-tour-de-table tournent autour du film « Le baiser de la lune » (un film que je n'ai pas vu) censé prévenir l'homophobie à l'école, en montrant les amours difficiles mais néanmoins heureuses du poisson-chat Félix et du poisson-lune Léon. Ce qui en soit n'est pas une mauvaise chose, puisque de nombreuses études (et certaines très récentes) montrent que les enfants ont majoritairement tendance à en harceler d'autres sur des motifs sexuels.

Là-dessus, j'entends Edwige Antier et sa voix douceâtre (qui m'exaspère) dire que le but premier de l'éducation sexuelle, c'est de montrer aux jeunes enfants ce que cela fait quand papa rentre dans maman, qu'il est question d'amour et de respect, contrairement à ce que l'on voit dans ses horribles films pornographiques déboulant dans nos cours de récréation et faisant que dans son cabinet, elle reçoit des petits-garçons qui lui racontent ce que d'autres petits-garçons leur font, et que jamais un petit-garçon normal, et seul, aurait l'idée de faire. De quoi s'agit-il ? On ne sait pas, c'est trop affreux pour le dire (la loi de l'indicible, souvenez-vous).

Ce qui n'est pas assez affreux pour le dire, par contre, c'est que lorsque le petit-garçon bien élevé à la Edwige Antier du papa qui rentre dans maman plein d'amour et de respect rencontrera un autre petit-garçon qui aura comme idée de la lui mettre - d'une façon qui n'aura pas été celle de papa et maman mais qui sera tout de même pleine d'amour et de respect -, il y a de fortes chances que le petit-garçon bien élevé décide de lui péter la gueule. Mais Edwige (ou sa descendance) sera heureuse, il y aura toujours des petits-garçons dans son cabinet qui se presseront pour raconter des choses affreuses qu'elle continuera de taire.


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