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Dolce Agonia

Par Pralinerie @Pralinerie
Dimanche dernier avait lieu à Paris un événement très couru, un salon littéraire au délicieux parfum de thés et de gâteaux en tous genres... La seconde réunion du Club des théières ! Il se réunissait chez Delphine (merci pour l'accueil :) ). Et le thème vous mettra l'eau à la bouche car nous avons parlé cuisine.
Ne vous est-il jamais arrivé en lisant de noter sur un coin du marque-page une idée de recette ? Le genre le plus riche en la matière est peut être le pollar : j'ai l'impression que les enquêteurs ne peuvent pas travailler sans manger un bout. Mais pour en revenir à la cuisine, j'ai par exemple testé, après la lecture d'un Sepulveda, un plat de riz à la banane (assez concluant d'ailleurs même si l'idée parait étrange... oui, oui, je vous vois faire la grimace).
Pour l'occasion, Papillon avait concocté une petite liste dans laquelle j'ai pioché allégrement et choisi - paresseusement - un livre de mon challenge 2007 (qui n'avance guère, surtout avec le rivage des Syrtes que Fashion m'a assuré être pénible). J'ai donc abordé ce roman de Nancy Huston avec beaucoup d'enthousiasme : "chic, il va y avoir des petits plats" et "depuis le temps qu'il me fait de l'oeil et que je le néglige" voire "et dire que je n'ai toujours pas succombé à cet auteur alors que j'ai lu des critiques élogieuses"... Et bien il ne faut parfois pas avoir trop d'attentes ! La lecture s'est révélée décevante.
Le narrateur, Dieu himself, en toute simplicité, raconte à son lecteur un de ses moments favoris (comme la mort de Cléopatre ou la guerre de cents ans, en toute simplicité aussi) : le diner de Thanksgiving chez Sean Farrell. De la préparation du dîner au lendemain matin, Dieu nous parle d'une soirée assez ordinaire réunissant des amis, des proches qui le sont plus ou moins et les conjoints des amis... Chacun a ses problèmes, son histoire souvent lourde (divorce, mort d'un enfant, maladie et autres plaisirs) et tient à éviter certains sujets. Autour de la table planent parfois de longs silences. Les protagonistes se perdent dans de longues reflexions que Dieu nous transcrit très précisement, omettant souvent de marquer une quelconque transition lorsqu'il "capte" les pensées de Patrizia, puis de Léonid, puis de Hal... ce qui ne facilite pas la lecture. Seule originalité, chaque chapitre décrit les circonstances de la mort d'un des personnages (faut pas oublier notre narrateur omniscient et omniprésent, que diable!).
Un roman qui se lit bien mais qui laisse un goût d'inachevé, de facilité. Et la cuisine dans tout ça ? Il y a bien un grand débat sur la cuisson de la dinde, la préparation d'une tarte au potiron mais ça s'arrête là. J'espère que le prochain thème me permettra de partager une bonne trouvaille mais le roman de cuisine en a laissée plus d'une sur sa faim !

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