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Corinne Desarzens, Le gris du Gabon

Par Alain Bagnoud

Corinne Desarzens, Le gris du Gabon

Figurant parmi les meilleures ventes actuelles des Editions de L'Aire, Le gris du Gabon parle des réfugiés. Mais c'est à la manière de Corinne Desarzens.
Qu'on ne s'attende pas à des faits, des analyses, de la politique. On suit Ariane qui donne des cours de français à des requérants d'asile, pour deux raisons: son frère muré en lui-même et La Ferme africaine de Karen Blixen. Toute axée sur ses sensations, la narratrice, manifestement un double de l'auteur, si on en croit les allusions aux autres livres et à la biographie de celle-ci qui émaillent le livre, Ariane donc regarde, ressent, devine avec cette puissance de radar dont dispose Corinne Desarens, et restitue en images fortes son expérience.
Il y a la forme du roman dans ce texte: les temps du passé, les portraits, les scènes, un trafic de perroquets, une histoire d'amour entre Ariane et un beau requérant soudanais de 30 ans, Wade. Mais comme toujours chez Corinne Desarzens, la trame narrative est aussi un prétexte à des vagabondages savoureux, à des métaphores superbes, à l'exposition de sensations exacerbées et et à une sincérité désarmante.

Corinne Desarzens, Le gris du Gabon, L'Aire


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