Magazine Culture

The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads l’interview

Publié le 17 février 2010 par Hartzine

Tonnerre de Zeus, il est approximativement 23 heures du mat’ ce vendredi soir au Scopitone. La foule semble chauffée à blanc. Pas moyen de faire un pas, les corps sont entassés les uns dans les autres comme des pièces de puzzle bien connectées, et bloquent chacun de mes mouvements. Bien heureusement, je réussi à me glisser sur le bord de la scène pile poil à l’entrée des Bewitched Hands On The Top Of Our Heads. Pas besoin de demander au public qui il est venu voir jouer ce soir, les acclamations n’attendent pas. Les jeunes Rémois propulsé par leur reprise du Tonight de Yuksek n’ont pas attendu la consécration pour se créer leur petit réseau d’aficionados. Et le Sextet est généreux avec son public, habitant la scène avec frénésie et livrant un mélange parfait de Psyché-Folk et d’indie-rock captivant l’auditoire jusqu’à la transe. Ces jeunes pousses manœuvrent déjà comme des vieux routards. Une tracklist rallongée, puisque pour ceux qui ne le savent pas, l’album en préparation ne comportera presque aucun titre présent sur leur myspace.Les témoins rapporteront : un Antonin déchaîné se jetant plusieurs fois dans la foule et balançant le matériel dans la surexcitation du moment. Un plaisir de jouer communicatif qui contamina immédiatement le public, et le fit succomber de ses morceaux charmeurs et entraînants. Pas une fausse note, des sourires sur toutes les lèvres… Bref, ce vendredi 22 Janvier, Le Scopitone était « The place to be ».

Mais un peu avant cela, nous avons profité d’un petit instant de détente des charmants Bewitched pour leur poser quelques questions.

Votre nom The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads, ça vient d’où?

Ben (Guitare/Chant): C’est un nom que j’ai trouvé parce que j’aime beaucoup les noms à rallonge, très inspiré de groupes américains en fait.

Antonin (Guitare/Chant): Pour un projet solo… A la base the Bewitched hands on the top of our heads était le projet solo de Ben.

Ben: Et le reste des membres s’est greffé peu à peu, et on a gardé ce nom là.

Antonin : Le vrai départ, c’est qu’on faisait tous de la musique depuis très longtemps et puis qu’un soir on a eu l’opportunité de jouer dans un bar tous ensemble et on l’a fait sous le nom de Bewitched… Finalement ça nous à paru naturel de le garder, mais au début c’était plus un collectif de potes qui se réunissait. Quant au sens du nom, c’est vrai qu’il porte à interrogation car il est peu commun et est assez long, mais on ne lui donne pas de vrai sens. On voulait juste un titre long, pas forcement mystique…

Ben : Si si, il avait quand même une signification car les mains ensorcelées au-dessus de nos têtes et une forme de revendication à la musique psychédélique….

Nico (Basse): (Qui intervient avec toute la bonhommie qui le caractérise)Rooo… Toujours les même les questions, vous n’êtes pas originaux les mecs, mais où sont passés les Jean-Claude Narcy et les grands reporters ? (Rires générales).

Antonin : Vous gardez l’intervention Nico, hein ?

(Je veux).

be1

On vous compare souvent à Polyphonic Spree et Herman Düne, Personnellement je dirais qu’il y a plus une touche d’Architecture in Helsinki dans votre musique. Comment vous définiriez-vous ?

Ben : (Concernant Architecture…) On préfère.

Antonin : Polyphonic Spree et Herman Düne, à titre personnel sont des groupes que je n’ai pas vraiment écouté, quant à Architecture in Helsinki ce n’est pas l’univers dans lequel je me retrouve le plus. Après, effectivement la comparaison est facile puisque nous sommes un groupes où nous chantons à plusieurs, avec de nombreux morceaux chorales… On nous a même comparé à I’m from Barcelona voir les Beach Boys, en globalité à tous les groupe à chant. Mis à part cette coïncidence qu’il y ait beaucoup de vocaux mais on n’a pas réellement d’attache particulière avec ces groupes.

Mais en termes de définition de votre musique.

Antonin : C’est simplement la réunion sous un même collectif de personnes qui se connaissent depuis longtemps, et ont des bagages musicaux différents et de différentes cultures.

Nico : On nous a souvent posé la question et on n’a jamais vraiment su y répondre. C’est dur au premier abord de se décrire, on fait avant tout ce qui nous plait. On pourrait autant répondre qu’on fait de la Pop que l’on marche sur des échasses (rires collectifs).

Ben : On cherche avant tout à retranscrire des émotions… C’est le regroupement de plein d’univers, moi par exemple mes origines se retrouvent plus dans la Folk et la musique psychédélique, Antonin, lui, vient plus du rock-indé… Toutes ces influences se nouent aussi avec celles de Nico qui vient plus de la musique électronique… Ca reste un maelstrom d’influences qui se marient bien au final.

Antonin : Et comme on écrit tous des chansons, ça donne ce côté très éclectique à notre musique. Mais on ne revendique aucun style en particulier.

Le Buzz a commencé avec cette reprise de Tonight de Yuksek. Mais avez-vous toujours pensé que les choses iraient aussi vite pour vous ?

Général : J’espérais, il y a bien longtemps (rires)….

Ben : Non, je pense que ça nous a tous un peu surpris et on ne s’attendait pas à tout ça d’un seul coup…

Antonin : A vrai dire, Yuksek lui-même ne s’attendait pas à un tel succès. Et bien entendu on se dit qu’on n’en serait peut-être pas là si le morceau de Yuksek n’avait pas fonctionné de manière si spontanée. Ca reste néanmoins assez inexplicable, on fait tous de la musique depuis que nous sommes adolescents. Donc pourquoi maintenant, ça reste assez mystérieux. Certainement une concordance de chance, d’expériences ou tout simplement parce que c’était le bon moment.

Comment se passe le processus de création quand on est 6 membres actifs d’un même groupe ?

Ben : C’est relativement simple car chaque membre écrit et on adopte les morceaux qui ressortent du lot. A partir du moment où tout le monde est d’accord…

Antonin : En fonction, une chanson peut être écrite par un des membres et arrangée par le groupe. Il arrive qu’on se retrouve avec des morceaux écrit par deux, trois, quatre personnes. On ne se fixe pas de règles dans se domaine.

be2

Vous pensez que ça vous aide ?

Antonin : Pour le moment on s’y retrouve, puisqu’on à eu tous l’habitude de composer chacun de notre côté dans nos groupes respectifs. Il n’y a pas cette lourdeur d’avoir la charge de la composition. De plus, le fait d’écrire à plusieurs contrebalance les périodes où certains se sentent moins créatifs, et dans ce cas d’autres prennent le relais. Cela permet d’être constamment productifs.

Vous êtes au final autant de membres que de leaders…

Ben : Exactement.

Antonin : Y a pas de leaders comme disait les inconnus (Rires).

Vous avez la méchante réputation de foutre le feu sur scène, vous la puisez où cette énergie tous les soirs ?

Nico : L’alcool…

Antonin : C’est parce qu’on est de gros dépressifs…

Nico : Tout à fait, on est complètement renfermés sur nous-mêmes donc dès que l’on sort et que nous voyons des gens, on est un peu fou-fou (Rire général).

Bon no comment… Mais justement au milieu de tous ces groupes qui se tournent de plus en plus vers la noirceur et se veulent pessimistes, vous surprenez par votre fraicheur. Vous êtes tout le temps comme ça ?

Ben : (Il réfléchit) Ça dépend des jours… Si tu regardes bien, toutes nos tracks ne sont pas super joyeuses, même si la plupart sont assez enjouées, tu trouveras malgré tout des morceaux relativement tristes.

Antonin : On joue plus pour le plaisir qu’on prend ensemble, on ne cherche pas tellement à savoir si nos morceaux sont plutôt tristes ou enjoués. Les humeurs passent à côtés. Il nous est même arrivé de faire des concerts en faisant la gueule.

Vous ne vous êtes jamais battus au moins ?

Ben : Non !

Nico : Rooo… Le jour où ça arrivera ça va partir loin.

L’album est à priori en cours de finition, il est prévu pour quand ?

Ben : Effectivement l’album est fini, il est encore en court de mixage et devrait sortir en Juin 2010 si tout va bien.

Mains ensorcelées… Vous faites vraiment de la magie ?

Ben : A toi de nous le dire…

Propos recueillis par akitrash

Audio

The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads - Work

Yuksek – Tonight (The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads Cover)


Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (1)

Par Fugazo
posté le 19 février à 10:58
Signaler un abus

Une petite erreur d'iconographie. La photo du haut représente les Shoes, c'est même leur avatar Myspace. Pour relativiser votre bourde, on peut préciser que l'individu de gauche, Guillaume Brière, était présent à la création du groupe et qu'il les rejoint parfois sur scène et quant à celui de droite, Benjamin Lebeau, c'est le frère de Baptiste, le batteur des Bewitched.

A propos de l’auteur


Hartzine 83411 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines