Magazine Journal intime

Dunedin - 1

Par Diekatze

Allez ouste ! La campagne, c’est bien gentil, mais maintenant, ça suffit. Direction la ville ! Changement de décor, changement de climat, changement de tout. Encore ? Encore. C’est vrai quoi ! Le calme, l’air pur, le soleil, c’est nul ! Rien ne vaut le bruit, la pollution, la grisaille !

En réalité, après trois mois et demi passés en Golden Bay, j’en ai eu assez de me faire piquer quinze fois par jour par des moustiques sadiques et des mouches des sables perverses, qui vous laissent d’affreuses démangeaisons et des marques rouges, puis violacées (on dirait des bleus) pendant des jours. Toujours au sujet d’insectes, j’en ai eu marre de devoir fermer mes fenêtres pour pouvoir écouter un peu la radio ou entendre les inepties télévisuelles, tant ces charmantes et innombrables créatures aiment à donner chaque jour leur maximum, cri-cri par-ci, cri-cri par-là, cri-cri par milliers, on s’éclate dans les recoins, et la configuration des lieux, sorte d’enclave dans la roche, nous fait une merveilleuse caisse de résonance. (Qui a parlé du silence de la nature ?) J’en ai eu marre aussi de devoir rouler un minimum d’une heure pour aller voir un film ou trouver un pain à peu près digne de ce nom. Et puis, c’est bête à dire, mais j’en ai eu marre du soleil, de la chaleur. Je suis une Normande, moi, Messieurs-dames ! Le soleil, ça me ruine le système veineux !

Bref. J’exagère évidemment. La Golden Bay, c’est du beau temps presque tout le temps, des plages somptueuses sur lesquelles on peut marcher pendant des heures, des hippies à tous les coins de rue (j’ai même croisé plusieurs fois Gandalf le Gris, pour ceux qui ont quelques souvenirs du Seigneur des Anneaux).

07. City Council
Pour moi, la Golden Bay ce fut du temps libre à ne plus savoir qu’en faire, des heures d’écriture à volonté, d’intenses moments de réflexion, et surtout une pause, une vraie, comme on n’en a peu dans une vie. Le bonheur, quoi ! Seulement, voilà. La vie active, citadine, a fini par me manquer. Vraiment. Si on fait un calcul rapide, ça fait maintenant cinq mois que je ne travaille plus, cinq mois que je ne vis que pour moi, autour de moi, en moi. Génial. Mais lassant, au bout d’un moment.

Lors de mon périple d’octobre tout autour des deux iles néo-zélandaises, Dunedin (prononcez Deunideune) fut la première agglomération à me faire (pour de bon) l’impression d’être une ville après Christchurch, et je me souviens très bien de mon enthousiasme à sa vue. Un peu à part dans le pays, elle est la première ville à avoir été créée par les Britanniques, les Ecossais en l’occurrence, débarqués ici en 1848 (à peu près 200 ans après les Maoris qui eux, cependant, habitaient déjà le reste du territoire depuis l’an 1050 environ). Dunedin signifie d’ailleurs Edimbourg en langue celtique. Elle se développa considérablement trente ans plus tard lorsqu’un petit malin y découvrit de l’or. C’est probablement sa primauté dans le pays qui explique son architecture si particulière, bien plus chargée d’histoire que celle des autres villes du pays. Moi, j’adore, voilà.

http://www.visit-dunedin.co.nz/

À suivre…


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