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Camara Laye

Par Encres Noires

Camara LayeCamara Laye est né en 1928 à Kouroussa, dans l'actuelle Guinée, alors colonie française. Son père, forgeron malinké réputé, encourage le jeune Laye à suivre des études à l'école française (notons d'ailleurs que, comme Sembène Ousmane, Camara Laye a inversé ses nom et prénom, fidèle en cela à la tradition scolaire française) et, bientôt, une fois obtenu son certificat d'études, le jeune garçon quitte Kouroussa pour la capitale Conakry, où il suit l'enseignement technique de l'école Georges-Poiret. Il y décroche un CAP de mécanicien et, en 1947, part pour la France en vue d'y devenir ingénieur. Il subsiste alors de petits boulots aux Halles puis à l'usine Simca.
C'est là qu'il se met à l'écriture et, dès 1953, paraît son premier roman, très autobiographique, L'Enfant noir, dans lequel il évoque son enfance guinéenne. Ce roman fut très apprécié en France mais, dans l'Afrique des combats anticoloniaux, on lui reprocha parfois d'avoir donné une image excessivement bienveillante de l'Afrique coloniale. Cela n'empêcha pas Camara Laye de publier l'année suivante Le Regard du roi, récit allégorique et initiatique dont le héros, un Blanc rejeté par ses compatriotes, tente d'accéder à la sagesse profonde de l'Afrique.
En 1956, Camara Laye retourne en Afrique, au Dahomey puis au Ghana où il enseigne et se lie d'amitié avec Kwame Nkrumah. En 1958, la Guinée obtient son indépendance et Camara Laye en devient l'ambassadeur au Ghana. Par la suite, il exerce aussi des fonctions importantes au ministère de l'Information, avant de prendre ses distances avec le régime d'Ahmed Sékou Touré dont il dénonce la dérive dictatoriale dans Dramouss (1966).
Camara Laye s'exile alors à Dakar, où il travaille à l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN). Comme Amadou Hampâté Bâ quelques années plus tôt (l'œuvre et le parcours des deux auteurs ne sont d'ailleurs pas sans points communs), il y mène des recherches sur les traditions orales., qui déboucheront sur la publication de son dernier roman, Le Maître de la parole (1978), transcription des récits oraux sur l'empereur mandingue Soundjata Keïta (1190-1255). Camara Laye meurt à Dakar en 1920, alors qu'il travaillait à une biographie du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny.
A lire :
L'Enfant noir, Plon, 1953
Le Regard du roi, Plon, 1954
Dramouss, Plon, 1966
Le Maître de la parole, Plon, 1978

Sources : Camara-Laye.com, Valérie Thiers-Thiam

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Par Evandro Francisco
posté le 07 mars à 11:01

Ahhh camara laye se tout e l'Afrique qui te pleure

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