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Le cyclisme, entre tradition et modernité

Publié le 25 février 2010 par Mart1

Lapize aux organisateurs du Tour :

Le 31 mai 1868 dans le parc de Saint-Cloud, à Paris en France, la première course cycliste de l'histoire est remportée par un anglais, James Moore.
Le 26 juillet 2009, sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris en France, un anglais remporte une sixième étape sur un même Tour de France, la plus grande course cycliste de l'histoire.
Rien ne semble avoir changé... Pourtant, entre ces 2 dates, le cyclisme a connu un vrai bouleversement.


Historiquement, les pages les plus prestigieuses du cyclisme ont surtout été écrites en Europe continentale (France, Italie, Espagne, Belgique et Pays-Bas). Pendant une centaine d'années, ces 5 pays vont donner naissance aux courses les plus réputées et aux coureurs les plus titrés.
Au cours des années 80, le cyclisme change de visage. Les Colombiens deviennent les rois de la montagne, et la chute du rideau de fer laisse présager une déferlante de jeunes talents issus de l'Est. Mais, la révolution viendra d'ailleurs. Phil Anderson, Greg Lemond, Sean Kelly et Stephen Roche parlent une langue, l'anglais, qui n'est alors pas beaucoup utilisée dans le peloton. Leurs victoires dans les grands Tours, mais surtout celles de Lance Armstrong, vont accélérer la mutation. Et au cours des années 90, le public et les médias anglo-saxons s'intéressent de plus en plus au cyclisme.
Finalement, en 2010, sur les 18 formations du Pro Tour, 5 parlent anglais (Columbia-HTC, Radioshack, Garmin-Transitions, Team Sky et Saxo Bank). Les États-Unis sont, avec l'Espagne, le pays comptant le plus d'équipes de haut-niveau. En Grande-Bretagne et en Australie, l'école de la piste et le VTT ont déjà donné naissance à toute une génération de champions.

Tour de Californie

Parallèlement, les courses sont entrées de plain pied dans le sport business, et les organisateurs tentent d'exporter leurs "marques" à travers la planète. Alors qu'en Europe, les petites courses disparaissent, de nouvelles épreuves d'envergure naissent à l'autre bout de la planète.
Le cyclisme, qui doit faire face à la concurrence d'autres sports, et dont la popularité est en baisse en Europe, a trouvé une seconde jeunesse sur d'autres continents. Mais il n'en n'est pas moins déboussolé, à la recherche d'un équilibre entre tradition et modernité.
L'actualité nous en donne 2 exemples. D'un côté, Paris-Roubaix qui défend la tradition du Carrefour de l'Arbre, et de l'autre, le Giro qui crée la surprise avec un départ prévu des États-Unis en 2012. Certains parlent de pure folie quand d'autres estiment qu'une évolution est nécessaire.
Le monde du vélo, qui est à un tournant de son histoire, se cherche une nouvelle identité. Il va devoir innover, se rapprocher d'un nouveau public avide de spectacle, tout en conservant son patrimoine et ses racines.
Le défi est de taille !
A lire également : Le cyclisme a changé, il parle anglais sur le blog de Jean-Paul Brouchon.
Photo par Cah1 (Wikipedia)


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