New York Fashion Week : my very best of

La London Fashion Week vient tout juste de s'achever, le "Fash Pack" est déjà en train d'effectuer son vol migratoire froufroutant et luxueux vers Milan et moi je suis toujours en plein trip à rédiger un billet sur une Fashion Week vieille de plus d'une semaine (autant dire l'ère glaciaire dans la mode !), je pourrais dire que j'ai eu besoin de recul, de laisser se décanter le nombre impressionnant d'images que j'ai visualisées, mettre ce retard sur le compte de la paresse tout simplement ou me cacher derrière l'excuse imparrable du "j'avais des milliards d'autres trucs à faire".
Sauf que la raison est en très grande partie ailleurs.
La Fashion Week New Yorkaise aurait très bien pu s'intituler "apologie de la vanité par la fin du règne animal" tant c'est une débauche de fourrures, de plumes, de cuir, et encore de fourrure et de peaux et re-une couche de fourrure; bref on va dépecer à tout va pour se vêtir l'automne prochain, reptiles, mammifères, volatiles, tellement que sur certains défilés on se demandait si ils étaient au courant que le tissus existe...Et moi j'ai beau sauté à pieds joints dans les joies de la mode mais quand ça commence à s'apparenter un peu trop aux abattoirs Charal ça fait bien plus que me déranger...
Donc après avoir envisager de faire directement un "very best of " de la London Fashion Week, je me ravise et cette tergiversation ayant pris du temps je le fais en décalé forcément...
1- The "Top of the pops"

C'est mon carré d'As à moi, mon choix juste perso de ceux dont les défilés m'ont le plus plu.
Alexander Wang:
Je suis compplètement soufflée par son défilé.
Tout le monde savait déjà que Alexander Wang est incroyablement talentueux et doué, qu'il a un style unique et ravageur, mais là il vient d'ajouter une incroyable maîtrise et une exécution impeccable au nombre impressionant déjà de ses qualités.
Chacune de ses pièces est un bijou de précision et d'équilibre.
Alexander Wang vient de franchir un nouveau cap, de jeune surdoué talentueux et créatif il vient directement de passer à maître de la Fashion Week New Yorkaise.
Et là on se rapelle qu'il a tout juste 23 ans et que si toutes les étapes de son développement et de sa maturation sont de cet accabit on est en train de voir se construire un véritable Léviathan.















Jen Kao

Je ne l'ai découverte que la saison dernière et c'était déjà un de mes gros coups de coeur, j'avais aimé son style unique , l'extrême féminité de ses créations sans s'engoncer dans les clichés, de très belles coupes, et le jeu de transparences, elle vient d'entériner mon engouement pour elle d'un deuxième défilé impeccable; comme Wang elle se parfait de saison en saison et est en train d'acquérir une maîtrise et une exécution impeccable.








Preen:
Découpes ultra-maîtrisées, imprimés très féminins, assemblage de volumes parfaits, jeux de coupes et de matières, excellente collection où Preen exécute son meilleur niveau, et vu que c'est un de mes labels préférés à New York je ne peux que être conquise.








Cuschnie & Oschs:
Comme pour les deux précédents c'est un label que de toute façon j'affectionne particulièrement, mais là j'ai été conquise par le parfait équilibre d'épure des découpes et de travail d'orfèvre des matières. Certaines pièces entremêlent cuir, maille et dentelle en réussissant le tour de force de dégager une sobriété et une épure indéniable; la dentelle est arachnéenne, les coupes au cordeau,
l'assemblage minutieux et évident ne peuvent que donner une très belle collection.





2- Les "Rising stars"
Chaque saison , les lauriers de "rising stars" sont distribués à quelques élus, en leur signifiant que on les a remarqué et qu'ils ont un potentiel de future grande star des défilés...à eux de savoir rester sous les projecteurs
Risto Bibimloski

Alors là! là! J'éprouves une joie qui est proche de celle que j'éprouverais pour un ami! Risto Bibimloski occupe une place particulière dans mon affectif "modeux", ce macédonien extrêmement talentueux, m'a entrouvert le monde des créateurs balkaniques que depuis j'explore avec délices et m'émerveille depuis longtemps de sa poésie. Le buzz existe depuis longtemps autour de lui mais n'a jamais réellement décollé et pourtant ce créateur de merveilles mérite un véritable feux d'artifices de compliments tant son monde est un véritable dédale d'enchantements.
Après Paris où il s'était fait remarqué avec brio mais sans suite apparemment New York Lui porte chance puisqu il vient d'être saluer unanimement comme future méga star et je suis bêtement ravie! l'ère de Risto a enfin sonné!





Katie Gallagher:
Egalement une des mes chouchous, depuis 2 ans un buzz s'était créé autour de ses pièces très structurées et en monochrome, un curiosité et un intérêt certain s'était manifesté autour de cette talentueuse créatrice New Yorkaise, mais c'est apparemment cette année que cette amatrice du noir et de découpes très maîtrisées entre dans l'incubateur des stars en devenir



Casertano: Première collection pour Alex Casertano ( qui auparavant travaillait chez Ygal Azraouel), et déjà il vient de susciter un intérêt plus que marqué, sa courte collection très épurée , bien architecturée et dans des tons neutres lui a valu d'être directement propulsé dans le peloton des "stars en devenir", à lui de confirmer l'essai.


3 - Les "Buzzers":
Ceux dont tout le monde a parlé, qui ont déchainé les conversations et dont les images de défilés se sont répandues comme une trainée de poudre, ceux qui ont fait le Buzz tout simplement.
The Row: Les soeurs Olsen viennent de parachever leur mue en beauté, elles viennent de celler définitivement leur statut de designer en balayant leur image de fashionista un peu people en 20 pièces magistrales, alors certes elles créaient déjà avec leur marque Elizabeth & James ( très réussie et que j'aime beaucoup d'ailleurs), certes The Row existe depuis quelques années déjà, mais avec ce premier défilé elles viennet de faire exploser le buzzomètre et d'entrer dans la cour des grands: Les pipoles pointus se sont pressés aux premier rang, la presse n'a pas tarit d'éloges et le baromètre de désirabilité s'est emballé.








Paris68: Marcella Lindberg n'est pas réellement une inconnue qui vient de faire défiler sa première collection, femme de Johan Lindberg ( de la marque J.Lindberg) et consultante pour la marque William Rast, elle n'est pas réellement une novice.
Marcella Lindberg a appelé sa marque Paris68 en hommage au vent de rebéllion qui a soufflé sur Paris cette année là un certain mois de mai.
Sa première collection a enflammé la Fashion Week New Yorkaise,un des plus gros buzz, beaucoup de presse, beaucoup d'avis contraires, de polémiques , de critiques comme d'élégies, bref cette collection a déjà fait coulé beaucoup d'encre; joli coup de maître pour une marque qui se réclame de la liberté, de l'audace et de l'abscence de compromis de Mai 1968;







4 - Les Tendances:
Ces petites conlusions n'engagent que moi et mes pauvres yeux prêts à se mutiner en s'autodétruisant plutôt qu'à avoir à regarder un autre défilé...
Donc voici mes petites impressions au gros.
-La Laine Overdimensionnée: Version brute boostée au vahiné, la laine prend se aises et occupe l'espace.
Jill Stuart
Frank Tell
Alexander Wang
Michael Kors
Jill Stuart
- Le Cuir:
En total look mais en évitant l'écueil des clichés rebel, biker ou rock'n'roll, le cuir se fait chic, une constante pour l'Automne prochain est qu'il est très travaillé, perforé, dentellé, froissé, drappé, il connait les même variation que les tissus, et se décline pas seulement en veste ou pantalon ( ses emplois habituels), bien au contraire c'est surtout en robe , bustier, salopette, top déstructuré qu'on le retrouve en 2010/11.
Cushnie & Oschs
The Row
Jen Kao
Temperley London

Reed Krakoff
Matthew Ames
Cuschnie & Oschs
-Le velours: Peu de défilés n'en comportaient pas; la nouveauté? une utilisation hors de ses sentiers habituels, plutôt en robe déstructurée et carrot pant qu'en veste.

Charlotte Ronson

Nanette Lepore

Ralph Lauren
Altuzarra
Nanette Lepore
- L'utra- noir en total look: le noir de la rentrée dernière parait bien gentillet face à la couleur vénéneuse qui a envahit les podiums de la Fashion Week New yorkaise, le total look noir est LA tendance lourde des podiums New Yorkais.
Donna Karan
Jen Kao

Altuzarra
Max Azria
Cushnie & Oschs

Ohne Titel

Narciso Rodriguez
- La Cape: dans toutes ses variations, de Darth Vador à fantomette en passant par les franciscains néanmoins les versions les plus prisées sont plutôt courtes ( pas en dessous de la hanche) et fendue au niveau des bras ( Altuzarra, Alexander Wang etc..

Temperley London

Rag & Bone
Paris68

Calvin Klein
Vena Cava
Mais aussi:
- Des manches ultra-bouffantes, plutôt gigot ou super "puff"
- Total look gris
- des matières moirées ( avec beaucoup de satin)
- une présence écrasante de minijupes plissées - Les couleurs rouille et vert kaki/ olive ( amies des mauvaises mines bonjour...)
- Esprit "Vionnet" avec beaucoup de drapés travaillés en biais
- cuissardes et chaussettes ultra-montantes jouent les prolongations
- pantalons très larges
- Et tout ce que j'ai décrié
Ce billet étant déjà énorme je n'ai juste pas eu la force d'illustrer les tendances ci-dessus...pour certaines je n'ai juste pas eu envie.
Voilà c'était juste mes petites impressions de la Fashion Week de New York, j'ai les yeux prêts à s'auto-éjecter des orbites si on leur soumet une nouvelle photo de défilés et j'ai les phalanges à vif mais bon...
La Souris Teigneuse
PS : Ce billet a été éreintant ...