[Event] Alan Wake

Comme vous avez pu l’observer, all around the world, la presse spécialisée porte un attrait tout particulier à Alan Wake. Ce jeu se classe parmi les jeux d’actions / aventures dans lequel vous dirigez le héros à la troisième personne. Alors pourquoi autant d’attente ?! C’est surement dut au fait qu’il fut développé par Remedy, les créateurs de Max Payne, durant cinq longues années remplies de report et autres joyeuseries de développeurs. Nous avons eu la chance de pouvoir l’approcher lors d’un événement organisé par Microsoft. Outre la mise à disposition de hands on, nous avons eu le droit à une démonstration en bonne et due forme ainsi qu’une petite présentation.

Une introduction aveuglante…

Oskari Häkkinen, le chef du projet de développement, nous confirme donc que l’on dirigera Alan Wake, un écrivain de thriller, anciennement très renommé, souffrant du syndrome de la page blanche. Un manque d’inspiration sévère qui l’emmena à se replier dans une petite ville de l’État de Washington nommée Bright Fall afin de rechercher du renouveau, en un mot se ressourcer. Peu de temps après être arrivé, divers évènements se produiront et signeront le début du scénario… Alors comment, me direz-vous ? Eh bien, Alan vit le parfait amour avec sa dulcinée, Alice, bien évidemment vous l’aurez compris, il va lui arriver quelque chose… Elle va disparaître mystérieusement…

Jusque là rien d’exceptionnel, n’est ce pas ?! Mais les différences du titre s’inscrivent à ce moment. Bien évidemment il va partir de manière effrénée à la recherche de sa promise. Cependant, poursuivit par ces démons et peut-être aussi à cause de sa santé mentale dégradée suite à cette disparition, il fait de terribles cauchemars qu’il exorcise en les écrivant dans un livre. Le problème pouvait s’arrêter là, une petite cure de psychanalyse et le tour est joué, mais non… Il constate au fur et à mesure que le monde rédigé dans celui-ci commence à prendre vie au travers d’étranges évènements. Folie ou réalité, c’est le scénario qui vous le révèlera au fur et à mesure du cours du jeu. Les développeurs ont tout axé sur le concept jour-nuit, lumière-ténèbres et c’est clairement réussit.

Alan entre folie et cauchemars ?

Dès les premières minutes nous observons que ce personnage gère, comme toute véritable star, assez mal le comportement de ses fans à certains moment, ce qui le plonge dans des tourments personnels assez commun à ces personnes. Mais ce n’est rien comparé à ce qu’il va vivre…

En effet, le titre nous réserve bien plus que de simples problèmes sociologiques. Il essaye de mettre tout en œuvre pour vous plonger à la frontière de la folie voir même passer clairement le cap. Ce concept pose des bases très solide au gameplay ainsi qu’à l’histoire qui s’avère être la partie à retenir et la plus intéressante du jeu. Comme Monsieur Häkkinen nous l’a très bien expliqué, il est très difficile d’insuffler de l’énergie et un pique de suspense constant durant tout un jeu.

Il nous a pris l’exemple très simple d’un film, nous assistons au début du film, à un pique d’évènements, puis une conclusion. Le problème c’est qu’un film dure généralement 1h30, comment retranscrire ça sur 10-12 h de jeux. Leur réponse est la segmentation du jeu en épisode. Chacun se finit par un cliffhanger de folie, ce qui permet d’atteindre un sommet en guise de suspense pour ensuite redescendre en intensité lors du commencement de l’autre épisode.

A la manière d’un Alone In The Dark, nous observons donc un « Previously on Alan Wake ». Cela apporte un coté série télé très poussé. Les développeurs nous ont d’ailleurs expliqué qu’ils s’étaient inspiré de séries telles que Twin Peaks, Lost mais également de romancier comme Stephen King. Je peux vous assurer que cela se voit dans l’ambiance retranscrite.

Un jeu si bon que ça ?!

Que l’on soit clair, après tous les échos que j’avais reçu avant l’évent, je m’attendais vraiment à un blockbuster de folie. Au final, mon avis est en double teintes. Tout d’abord, les graphismes sont aléatoires, les personnages portent des textures assez fades. Leurs visages manque d’expressions et ont cet effet de personnages inanimés que porte certains jeux vidéo. A l’opposé, d’autres paysages comme la foret est très travaillée et vraiment magnifique. De même, vous pouvez voir de nombreuses fois, une synchronisation labiale très perfectible, des lags persistants, de l’aliasing, etc… Était-ce dut à la version test ? Nous  en jugerons dans la version finale…

De plus, le gameplay reste assez basique. Nous voyons qu’il a été assez bien peaufiné mais il n’apporte rien de réellement novateur. Il réalise « juste », si je puis dire, très bien les bases. Nous avons également pu voir quelques interactions présentes durant le jeu. Cela pourra se transposer dans l’échange de joutes verbales avec les personnages, répondre à leurs besoins, etc… Pour exemple, un des individus d’une table nous demandait de lui mettre sa chanson préférée via le jukebox du bar, s’enchainait alors un dialogue assez fugace des deux compères. Des interactions simples mais assez efficaces qui nous font plonger un peu plus dans l’univers. Cependant, vos actions n’auront aucun effet sur l’histoire, le titre est à ce niveau linéaire. Il ne possède d’ailleurs qu’une seule fin.

Darkness nous voilà !

Une fois la nuit tombée, le monde devient chaos et fait naitre un univers glauque et angoissant. Les ennemis sont redoutables. Pour vous donner une idée, certains monstres ont la même gestuel que dans RE5. Effectivement, certains portent des armes blanches, des haches ou autres et ils possèdent une démarche identique à RE5 à l’exception qu’ils se voient dopés à la taurine. Ils vont à une vitesse incroyable et c’est parfois même déstabilisant. Il est également possible de voir des poltergeists, je m’explique, sachant que nous combattons le mal en personne, il n’est pas rare de voir les animaux transformés en véritables monstres ou des objets volant aux quatre coins de l’écran.

Je ne vais pas vous faire un dessin, le jeu de lumière est LE point principal du jeu. Vous retrouvez de la vie grâce à elle, les spots, lampadaires, etc… Mais vous combattez également au travers elle. Vous possédez des torches intégrées à vos armes ce qui déstabilise les ennemis et vous permet ainsi de les réduire à néant. A la manière du bien et du mal, de la lumière et de l’ombre, tout le jeu se joue sur ces critères. Les armes ont l’air fun, vous pouvez utiliser des pistolets signaux de détresse, ce qui les tue instantanément, ou alors des grenades flash, des projecteurs et j’en passe.

Les effets sont clairement magnifiques. En ce qui concerne les combats, un générateur de ralentit a été intégré afin de donner plus d’intensité et ajoutant un plus à ce coté cinématographique. Attention, ce n’est pas du tout un bullet time mais plutôt un ralentit lorsque l’ennemi vous attaque par derrière ou que vous assénez un coup fulgurant à l’adversaire. C’est la puce de la console qui choisira en fonction des actions que vous ferez, d’actionner à divers moment ou non cet effet. En clair, rien n’est calculé d’avance.

Au final ?

En fait, je ne vais pas tourner autour du pot, pour moi Alan Wake représente le Alone in The Dark qui aurait du sortir, il y a quelques années. Sans les bogues, avec une maniabilité plus travaillée, et un univers clairement plus riche. Nous avons déjà pu voir l’effet épisodique ajouté dans Alone in The Dark. Soit, il est mieux géré mais heureusement puis-je dire, étant donné qu’il sort pas mal de temps après… Pour l’instant, ce que je peux dire c’est que son atout est sans contexte son scénario. Le reste permet juste de nous immerger un peu plus dans l’aventure sans pour autant innover le genre. Le jeu est basique mais efficace. La version finale nous éclaircira indéniablement sur son futur qui pour l’instant s’annonce néanmoins comme rempli de lumière. Alan Wake sera dans les bacs le 21 Mai 2010 sur Xbox 360. Nous remercions encore Microsoft pour le buff… euh pour l’invitation.

Stay Tuned on Games-Art !