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Bactérie C. difficile - Crise à Maisonneuve-Rosemont

Publié le 01 mars 2010 par Suzanneb

[pull]Il n’a pas été possible de savoir combien de personnes sont mortes de ce genre d’infection[/pull]
Radio-Canada a découvert que l’hôpital Maisonneuve-Rosemont connaît une crise majeure avec de nombreuses infections à la bactérie C. difficile. Depuis un an, plus de 300 patients de l’hôpital montréalais ont été infectés. Des unités ont été fermées et plusieurs patients sont morts.

Des documents très récents, qui ont été obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’information, indiquent que la direction est « très inquiète » et juge la situation « désastreuse ».

Même s’il ne veut pas parler de crise, Francis Méthot, qui est directeur des soins professionnels de l’hôpital, reconnaît qu’il s’agit de la « priorité numéro un » de l’institution.

Pour moi, une crise c’est quelque chose qu’on n’aurait pas vu venir. Alors celle-là, au contraire, c’est quelque chose sur lequel on travaillait.
— Francis Méthot

En 2006 et en 2007, l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont avait été inspecté par la santé publique et le ministère de la Santé. Toutefois, selon les documents obtenus, le taux d’infection actuel est encore « pire qu’avant [leur] visite ».

En décembre dernier, la direction a mis sur pied une cellule de crise. C’est la forme la plus virulente et la plus dangereuse de la bactérie qui touche l’hôpital. Elle a déjà fait de nombreuses victimes au Québec.

La mauvaise stérilisation des bassines de lits, le débordement de l’urgence, l’âge de la clientèle ainsi que certaines mesures de salubrité déficientes seraient les causes de cet important problème.

Selon la direction, des mesures qui ont été prises ont permis de diminuer les problèmes de moitié depuis le début de février. Toutefois, il n’a pas été possible de savoir combien de personnes sont mortes de ce genre d’infection.

D’après un reportage de Normand Grondin

Radio-Canada - Bactérie C. difficile - Crise à Maisonneuve-Rosemont 1er mars 2010

Pour Francis Méthot ce n’est pas une crise quand on voit venir le trouble… of course qu’ils le voient venir, depuis 2006 en fait. Au lieu de ça M. Méthot pouvait avouer qu’ils sont incapables d’obtenir l’observance des normes de pratique et des diverses mesures mises en place depuis quelques années. Non effectivement, quand ça fait 4 ans qu’on connaît le problème et qu’il ne fait qu’empirer, ce n’est pas une crise, c’est de l’incompétence crasse.

Contrairement à LeGardeur qui prend tous les moyens pour venir à bout des IN, ici à Maisonneuve-Rosemont on se demande quels résultats ($) ils cherchent à obtenir. Si les revenus de l’établissement étaient basés sur le taux de succès de leurs interventions… m’est avis qu’ils devraient fermer leurs portes.

Mais comme on le sait (vous le saviez?) les revenus des hôpitaux viennent principalement des divers services offerts aux patients: tests, examens, hébergement (et même si c’est dans un corridor ça paye). Ne vous surprenez donc pas si vous devez passer et repasser plusieurs tests et examens ou si on vous renvoie chez vous pour vous ré-hospitaliser suite à des complications… La porte-tourniquet est une excellente source de revenus.

Maintenant il faut lire les commentaires sous cette nouvelle sur le site de Radio-Canada, en voici un d’une infirmière de cet hôpital:

Je travaille comme infirmière à Maisonneuve-Rosemont, et je suis sur un département où le risque de C.Difficile est le pire…er nous n’avons aucun cas!
Ce ne sont pas tous les départements qui sont en éclosion…
Mais oui, il y a un travail à faire pour éviter que ce genre de situation arrive. Malheureusement, cette bactérie est vorace et dès qu’un patient ne se lave pas les mains après avoir touché à un objet ou être allé hors de sa chambre et avoir toucher à plusieurs choses, celui-ci est à risque d’attraper le C.Diff., surtout les personnes âgées. Expliquer au patients de se laver les mains et de ne pas porter ses mains non lavés au visage et à la bouche est une chose, mais l’appliquer par ces patients en est une autre…il y a un double travail à faire.
Cela n’empêche pas que cet hôpital est très compétente et que son personnel donne des soins de bonne qualité.
Je suis d’accord avec vous  »rien que » sur cela: Vraiment étrange que depuis quelques temps il y a plein de mauvaises nouvelles dans les hôpitaux!!!
1. les infirmières et les agences privés
2. Une inf. d’agence privé a négligé de surveiller un enfant…
3. La grève des infirmières le week-end dernier à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont
4. L’éclosion de C.diff à Maisonneuve-Rosemont
Me semble que le ministre de la santé M. Bolduc, on le voit un peu trop ces temps ci…

D’autres commentaires sont à l’avenant… on voudrait nous faire croire que c’est un faux problème, quasiment un complot pour influencer l’opinion publique alors que s’amorce une ronde de négociations entre l’état et ses employés.

Non, je regrette, ce n’est pas la faute des patients, ni des négociations. Il y a du travail à faire et pas qu’un peu. Les mentalités sont longues à changer, autant que les mauvaises habitudes. On se souviendra de l’étude qui démontrait que 75% des médecins ne se lavent pas les mains entre deux patients.

Au Québec dans le domaine de la santé (comme dans beaucoup d’autres je vous l’accorde), il manque une culture de la responsabilité et de la transparence.

En terminant, je souligne que l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont détient d’autres médailles, peu reluisantes elles aussi… voyez les articles associés pour vous faire une idée de l’établissement.

J’habite la Beauce, ma fille elle, habite Montréal. Chaque fois qu’elle est malade elle appelle sa maman… et chaque fois je la prie de rester chez elle si elle n’a d’autre choix que cet hôpital… une vraie bombe à retardement.

Cessez de chercher les armes de destructions massives au bout du monde, il faudrait commencer par s’occuper de nos établissements de santé.

Le pire dans tout ça c’est que le Québec a tremblé cet automne pour une grippette et un peu plus de 100 décès alors que les infections nosocomiales tuent 4000 québécois par année. Moi j’appelle ça n’avoir aucun sens des proportions. Cherchez l’erreur docteur.

Opinion de Jacques Besson, président d’ADVIN

Jacques Besson président ADVINLa recrudescence des cas de bactérie C. difficile à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont ne surprend aucunement le président de l’Association des victimes d’infections nosocomiales qui ne se cache pas pour dénoncer le manque de propreté de l’établissement de santéDepuis que les hôpitaux publient les statistiques reliées aux infections nosocomiales, l’hôpital Maisonneuve-Rosemont a toujours présenté des chiffres plus élevés que les autres. Rien d’étonnant», déplore Jacques Besson.

Le médecin français à la retraite depuis 24 ans précise que des coûts sont rattachés à ce manque d’hygiène. «Une chirurgie nécessite en moyenne sept jours d’hospitalisation, mais si la personne attrape une infection, elle restera en moyenne 23 jours de plus, ce qui fera grimper la facture initiale de 8 700$ à 27 000$».

Celui qui a exercé la médecine pendant 40 ans ajoute que trois patients de plus pourraient ainsi avoir accès aux soins de santé. «Si les mesures de base d’hygiène, comme se laver les mains, étaient respectées, nous pourrions diminuer de 90% les cas d’infections nosocomiales».

[...] «La bactérie C. difficile n’est que la pointe de l’iceberg, car plusieurs autres maladies nosocomiales ne sont pas connues puisque les hôpitaux ne sont pas obligés de les dévoiler. Nous demandons que cette politique de dénonciation obligatoire soit revue».

Bactérie C-Difficile - Maisonneuve-Rosemont plus inquiétant - Canoe Infos - 1 mars 2010


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