Magazine Culture

La tempête Charlotte Marin : Une trentenaire qui ébouriffe

Par Bscnews
Charlotte Marin, une trentenaire à vif ( M.Monteils) Il était une fois...une femme bien réelle. Pas de prince charmant en vue, même pas à la fin. Ou juste des avatars décevants. MAIS une bonne fée grand-mère. Et des péripéties! Des amants éconduits, des cuites cuisantes, des retours de flamme, des réveils douloureux. Mais pas que...car tout respire la joie de vivre dans le personnage que tient, d'une pêche d'enfer, Charlotte Marin, tout au long de son spectacle! et forte d'un peps communicatif, elle abat des montagnes, remonte les pires situations et réussit même à décrocher THE rencard étourdissant! "Désolée, j'suis plus libreeeeeeeee"....et même un mariage! Alors quoi, c'est pas un conte, tout ça?
Soit! ( Soupirs exaspérés...)
Pour les étriqués de l'imagination, voici des raisons plus pragmatiques d'adhérer au label Charlotte: parée de sa robe rouge passion, cette  blonde rugissante et sexy, mi-comédienne mi-chanteuse, nous fait passer une heure et demie de fou-rire swingué! Si bien qu'on pourrait presque la désigner comme clown à talons chics qui pousse la chansonnette! ou comme J'aime Blonde Girl du sentimental qui décape la scène de ses aspérités coincées, provoque le public et l'éclabousse d'une bonne humeur contagieuse! 
 Charlotte, vous utilisez dans vos prestations scéniques tous les ressorts du comique: comique de gestes, de mots, de caractère, de situation ( la cuite (boire ou bien se conduire), le lapin ( Desesperados), le jour du mariage, le rendez-vous galant( 20h30)... Quels rapports entretenez-vous avec le théâtre? Avez-vous toujours préféré la comédie à la tragédie? Est-ce une affinité naturelle ou  votre personnalité fonctionne mieux dans le comique que dans le sérieux?
Et bien justement c'est une bonne question... bizarrement c'est vrai que je distille beaucoup de ressorts comiques sur scène, beaucoup de jeux de mots, de références qui touchent généralement pas mal les gens. Le personnage que j'interprète  est drôle, décalé et a surtout beaucoup d'auto- dérision avec lui-même mais ce n'est  justement pas qu'un personnage qui se met une plume dans le cul pour faire rigoler tout le monde. Elle a des failles, elle se prend souvent des claques dans la gueule mais elle a un côté positif aussi, elle reprend à chaque fois du poil de la bête, elle remonte sur scène et elle en veut et elle cherche vraiment à sortir de cette mauvaise lumière. Bien sûr mon spectacle est plutôt comique mais il y a aussi, dans le spectacle, des chansons  tendres,  émouvantes... par exemple il y a une chanson qui s'appelle "je veux un bébé" : son mec n'est pas prêt, il n'en a pas envie tout de suite alors qu'elle, elle sent que l'horloge biologique est en marche et qu'être maman lui manque pour s'épanouir. Il y a dans cette chanson à la fois  de la tendresse et  un manque énorme qui révèle de la souffrance...
Une autre chanson "1095 jours" évoque les trois ans où mon personnage a attendu qu'un homme marié quitte sa femme : elle est l'éternelle maîtresse et  il lui fait des promesses de gascon voire de gros con parce qu'il a une femme et qu'il ne la quittera jamais. A la fin de la chanson, elle dit "moi je n'en peux plus, j'arrête, j'ai pas mérité de prendre perpète...".
Il y a aussi une chanson sur ma grand-mère qui a la maladie d' Alzheimer qui est une chanson  beaucoup plus douce, nostalgique, tendre, empreintes de souvenirs d'enfance.
Il arrive souvent que les personnages drôles , aussi bien dans la vie que sur scène, comme Coluche  ou Bourvil, ont  à un moment donné de leur carrière, la proposition de faire un film plus dur.... Coluche dans «Tchao pantin» ou Bourvil dans «Le Cercle Rouge». La frontière entre le comique et le tragique n'est pas si loin parce qu'on fait souvent rire pour cacher des failles, des douleurs et des souffrances. Mon personnage est déjantée et heureuse de vivre bien sûr mais on sent des douleurs et des failles et c'est ce qui est primordial dans ce personnage, c'est qu'elle a plusieurs dimensions.
Je viens du théâtre et j'ai joué des tragédies. J'ai joué entre autres dans «Le malentendu de Camus», j'ai joué aussi une comédie musicale qui s'appelait «Etrange Destin» où  j'interprétais le rôle d'une jeune femme qui, au départ, danse, chante, pour qui tout va bien et puis l'homme qu'elle aime meurt et devient un ange et c'est un peu comme dans le film «Ghost» où Demi Moore voit Patrick Swayze  à travers un nuage d'émotions parce que lui est au ciel et elle non...
En général, les comiques sont des sortes de clowns blancs. Le rire n'est pas si loin des larmes, ce n'est pas si opposé et moi je ne suis absolument pas contre la tragédie, au contraire! Je pense qu'il faut en mettre un petit peu pour donner plus de profondeur au personnage et qu'il soit plus attachant.
Pour conquérir le public, vous cherchez davantage l'effet de surprise ou de connivence?
Je suis plutôt dans le connu. Le but du jeu, c'est que les gens se retrouvent dans ce personnage, qu'il y ait une identification. Il faut qu'il y ait  le côté copine, meilleure amie et  en même temps qu'elle représente la nana que les mecs désirent. Ce personnage n'est, quelque part, non pas la nana idéale mais juste une fille qui a toujours sa fantaisie et ses failles.
Je cherche vraiment l'identification des gens et si ça  ne fait pas penser à sa nana, ça fait penser à sa soeur, à sa copine ou à sa meilleure amie.
En même temps, il y a toujours un effet de surprise parce que dans la vie, on peut se surprendre soi-même. Parfois on se dit" merde mais pourquoi j'ai dit ça?!" donc dans mon show, il y a toujours ce petit effet de surprise. Il y a des gags que l'on a écrit avec Marion Michaud, avec laquelle je co-écris tout, des gags de surprise parce qu'on prend à contre-pied certaines situations.
Si vous endossiez un costume de cirque, quel rôle aimeriez-vous jouer? Et pourquoi?
Entre le clown patoche, le clown triste et la femme à barbe, je préfère le clown! ( rires)
Peut-être l'équilibriste, parce que l'humour se joue vraiment sur un fil. A deux secondes près. L'humour est vraiment très cruel parce que ça peut faire rire ou pas. C'est une question de rythme, une question d'équilibre, de dosage, de temps, d'intention ; il ne faut pas sur jouer et en même temps, il faut parfois d'exagérer certaines choses, donc oui, équilibriste, pour moi, c'est tout à fait ça.
Et si vous étiez clown, seriez-vous plutôt clown blanc ou Auguste?
Et bien il y a un peu des deux. Il coexiste en même temps sur scène les sentiments que gère mon personnage et qu'elle digère et  le côté  je me casse les dents sur pas mal de choses, je me prends un talon... des fourberies d'escarpin...
Oui, je serais en même temps le clown blanc et  le clown auguste.
Aujourd'hui les clowns-femmes ( au sens large de clown-comique) ont tendance à rire de leur féminité, à la malmener un brin? Vous aussi?
Non parce que justement, moi, je veux que ce personnage reste glamour quoi qu'il arrive... même si elle est bourrée dans une soirée, elle essaie toujours d'avoir la tête haute même s'il elle n'y arrive pas toujours. Mais ce n'est jamais le côté " j'arrive en jogging, j'ai le cheveux gras": elle essaie toujours de faire bonne impression et de sauver les apparences, voyez... C'est un personnage qui ne se fiche pas de sa féminité parce qu'elle en joue énormément et, même si elle n'est pas sûre d'elle, elle essayera tous les stratagèmes pour mettre cette féminité en valeur.

C'est pour cela que vous ne manquez pas d'être ravissante sur scène et que vous assumez un look talons et robe du soir...

Alors justement ce n'est pas une robe du soir. D'ailleurs dans mon show intégral, je change deux ou trois fois de tenue mais c'est vrai que cette robe (rouge)-là, c'est une robe en même temps sexy, parce qu'elle est rouge couleur passion, couleur amour.. assez décolletée mais elle est d'une matière tee-shirt très confortable, ce n'est pas du tout une robe en lamé ni  une robe longue, de soirée tout ça... c'est une robe très quotidienne... ce n'est pas une marque particulière, elle a  de petites manches, elle est courte mais  pas non plus ras le bonbon . C''est une robe un peu hors temps, une robe que l'on  pourrait mettre l'été, pour aller à la plage ou bien  la mettre à une petite soirée cocktail où il fait chaud. Bon, il y a toujours le côté  un peu estival, c'est vrai! Je ne suis pas en collants, mes bras sont nus, je suis pieds nus dans mes chaussures mais c'est une robe quotidienne et d'ailleurs plein de nanas m'ont dit " Mais où est-ce que tu as acheté ta robe???.." Donc tout le monde s'y voit aussi, ce n'est pas une robe trop particulière; tout le monde doit s'y imaginer dedans car elle a l'air sympa et confortable.

Diriez-vous que votre personnage est  tout en paradoxe?

On m'avait comparé au personnage de Bridget Jones alors que Bridget Jones est vraiment "gourdasse". Mon personnage sait ce qu'il veut, elle est loin d'être bête, c'est juste que les choses lui tombent un peu dessus. Ce n'est pas un personnage maladroit, il lui arrive des choses... Il y a un petit côté "ça n'arrive qu'à moi" mais elle analyse tout à fait la situation, elle n'a pas eu de bol à ce moment-là, elle essaie de retourner la situation à son avantage. Ce n'est pas le côté "ravissante idiote" à la Bardot non plus.

C'est donc plutôt une apologie de la femme libérée, qui s'assume?

Oui... et en même temps, on voit une femme qui a absolument besoin des hommes: elle n'est pas du tout chienne de garde non plus! Certes, on peut se dire que, lors de mon spectacle, j'égratigne un peu les mecs au passage mais les nanas en prennent aussi plein la figure! C'est  forcément un peu contre les hommes. Enfin, contre. Il n'y a pas de contre, il y a  beaucoup de tendresse pour les hommes aussi et on comprend bien qu'elle ne s'en sortira pas sans eux. Elle n'est pas du tout dans ce côté libre... elle aimerait ne pas l'être " libre", elle aimerait être en couple, elle fait tout pour essayer d'avoir un bébé, de se marier... Elle est obsédée par tout ça, c'est pas du tout la nana, j'en ai rien à foutre, je consomme les mecs... c'est pas du tout ça. Elle cherche vraiment le bonheur, à rentrer dans le rang et à ressembler à tout le monde. Donc cette liberté, elle ne l'a pas vraiment demandée mais, bon, évidemment, elle est libre dans ce qu'elle pense et dans ce qu'elle veut .
C'est une femme d'intérieur et une femme d'extérieur mais elle tient beaucoup à avoir cet apaisement au sein du couple, c'est vraiment sa quête.
Le quotidien est très important dans ces chansons-là même si, à chaque fois, on essaie de faire un portrait d'une façon originale et avec de l'auto-dérision.
Sa quête à elle, c'est le bonheur et de rentrer dans le rang et que tout se passe bien. On le voit parce qu'elle envie sa soeur, ses copines qui ont réussi à y entrer. Avez-vous des mentors à citer qui vous font hurler de rire? Et pourquoi?
Dernièrement j'ai envie de vous dire Florence Foresti que je trouve extrêmement douée.. Il y en a une aussi que j'ai découvert, il n'y a pas longtemps, qui s'appelle Elisabeth Buffet, qui est extrêmement crue, extrêmement trash... moi qui  me croyais  crue!  Elle me fait beaucoup rire, c'est très bien écrit. Florence Foresti, je la trouve extrêmement show girl et très drôle. Pour le coup, je trouve ce qu'elle dit plus gentillet parce que ça n'écorche jamais rien mais c'est bien vu. Ce sont mes deux petites chouchoutes découvertes de ces dernières années mais sinon j'ai toujours adoré Palmade, Robin, Dubosc. Voilà en gros les comiques que j'aime bien.

Et des mentors option musique?

C'est difficile parce que pour le côté showman, par exemple, je dirais que Philippe Catherine me fait hurler de rire et en même temps je ne passe pas mon temps à l'écouter. Je trouve qu'il a trouvé un truc très original, il m'amuse, il a toujours beaucoup de fantaisie et ça j'adore, ce côté décalé qui ne ressemble à personne.
Après, musicalement, par exemple, je peux parler de Bénabar. Quand on m'a dit "tu vas faire la première partie de Bénébar", moi qui adore Bénabar depuis la première heure et qui m''étais dit "Ah lala qu'est-ce que je rêverais de faire sa première partie!",  c'est arrivé donc c'est un peu un rêve éveillé!  Bénabar est super, il a une pêche d'enfer, c'est un vrai showman, il sautille dans tous les sens, il donne, il est très généreux sur scène et ça c'est très important! Il y a plein de gens dont je trouve les musiques sympas et sur scène, je me dis que c'est aussi bien d' écouter le disque à la maison parce que ça donne pas grand-chose. Lui, il a une générosité sur scène qui est énorme.
Qui j'aime beaucoup aussi? Delerm qui utilise plein de références et un décalage , il a beaucoup d'humour, sort toujours une petite connerie au passage, oui, je le trouve assez fantasque à sa façon. Dernièrement j'aime beaucoup aussi Emily Loizeau que je vais d'ailleurs aller voir à l'Olympia bientôt: elle a vraiment un univers très elle, très intéressant musicalement et on part loin quand on l'écoute je trouve, c'est vraiment une belle découverte. Sinon, j'adore Aznavour, Barbara... des classiques.
Ce personnage sur scène: est-ce surtout un jeu ou votre personnalité intrinsèque? Ce show-là correspond à des parts intimes de votre personnalité ou allez-vous à contre-courant de ce que vous êtes?
Ni l'un ni l'autre. Ce personnage me ressemble comme une soeur mais ce n'est pas tout à fait moi, c'est à dire que, sur scène, il m'autorise des choses que je ne me permettrais pas dans la vie et en même temps, tout le fond du personnage c'est moi . Donc c'est moi ++ !  Elle est le brin de fantaisie que parfois on ne s'autorise pas...
Je suis plus réservée que le personnage que je joue et en même temps elle parle comme moi, elle bouge comme moi. Ce sont mes vannes, je fais beaucoup de blagues dans la vie mais je ne suis pas toujours surexcitée, je ne suis pas quelqu'un de tonitruant tout le temps. Elle, elle est relativement non stop sur scène tandis que  moi, c'est de temps en temps dans la vie et avec parcimonie parce que je trouve ça extrêmement fatigant. Voilà je me dis " c'est ton terrain vas-y,  fais rire"... il y a un côté "sors de toi-même" donc ce personnage est un peu à l'intérieur de moi quand même.
Qu'apporte le chant à vos tribulations de comédienne sur scène? Vous définiriez-vous comme chanteuse qui se met en scène ou comédienne qui pousse la chansonnette?
Je dirais comédienne qui pousse la chansonnette s'il faut que je choisisse parce que, quelque part , en France, on a toujours envie de vous mettre dans une cage: "mais t'es chanteuse ou t'es comédienne?". Moi je suis vraiment les deux en même temps. J'ai commencé le théâtre à huit ans dans une petit troupe, je monte sur scène depuis cet âge et j'ai toujours organisé des petits concerts, j'ai mis en scène tous mes cousins... donc aussi le côté metteur en scène m'a toujours bien botté .
J'ai toujours fait les deux en parallèle et puis  quand je suis arrivée après le lycée, j'ai fait une fac de cinéma, puis j'ai plongé dans la comédie musicale où l'on fait les deux. Dans la comédie musicale, est-ce qu'on demande aux interprètes:" T'es chanteur, t'es comédien ou t'es danseur?" Bon, là, pour le coup, moi je ne suis pas danseuse (rires) mais pour moi, théâtre et chant sont  indissociables . Là, on a écrit un film avec Marion avec  ce même personnage que l'on a mis dans une comédie romantique. On a écrit le film comme on voulait le voir au cinéma et moi, j'ai hâte de jouer et là pour le coup, ce ne sera pas chanté! C'est important pour moi de me revendiquer en tant que comédienne parce que j'ai vraiment envie de ça, envie de jouer aussi sans chanter.
Pour quel morceau de votre répertoire avez-vous de l'affection et pourquoi?
Tous évidemment. Chaque chanson est un moment, une période...une régalade avec Marion- qu'est-ce qu'on a pu pleurer de rire à en écrire certaines ! - mais je dirais que la plus belle qu'on ait écrite, je trouve, jusqu'à maintenant, c'est 1095 jours. La femme qui attend que l'homme marié quitte sa femme. Pour celle-là, j'ai une émotion particulière - aussi parce qu'elle est plus récente et que je me suis peut-être un peu lassée du premier album que j'ai beaucoup joué parce que ça fait quand même longtemps qu'il existe. Cette chanson-là, je trouve que c'est la plus émouvante qu'on ait écrite et j'aime beaucoup aussi celle de ma grand-mère. J'aime celle du mariage, "le plus beau jour de ma vie"; dans le premier album, j'aime beaucoup "je veux un bébé". Ce sont des périodes de ma vie importantes, des choses que j'ai vécues pas toujours rigolotes... mais c'est vrai que j'ai une tendresse pour toutes les chansons parce qu'elles correspondent à des périodes différentes de ma vie.
Certains de vos morceaux usent d'une certaine gravité et de lyrisme( la superbe mamie "on y va" et  sa" belle vue sur la mort")....est-ce pour pallier à un show burlesque? Ou juste parce que Charlotte aime user de tous les tons pour faire parler de nos petites médiocrités et  de nos attendrissantes manies?
On m'a dit : "mais cette chanson, elle est un petit peu O.V.N.I" . Or, non! Elle ne l'est pas! Parce que je parle du quotidien et le quotidien, c'est aussi d'aller visiter sa grand-mère donc pour moi cet album ne pouvait pas exister sans cette chanson dedans. Ma grand-mère était comme ça, elle aimait caler toujours des jeux de mots, des calembours et c'est tout à fait ce qu'elle aurait pu dire avant de perdre la tête , dire "oh lala, ben, dîtes donc, j'ai une belle vue sur la mort"... Dans la chanson, je dis que c'est un peu un mélange entre Grace Kelly et Jacqueline Maillan, c'est vraiment ça! Elle pouvait trouver, même dans des situations hyper glauques, toujours le petit côté "on peut rire de tout"... Dans chaque chanson, même quand elles sont plus tendres, plus nostalgiques, plus dures, on essaye toujours de ne jamais tomber dans le pathétique. Toujours de la tendresse, toujours un décalage, pour se protéger aussi. Généralement quand on rigole des choses, c'est pour se protéger.
Vous tournez avec Bénabar depuis plusieurs mois déjà... Vous a -t-il choisi parce que vous êtes un peu son pendant féminin? Pour  le choix des thèmes et votre peinture drolatique du quotidien?
En fait il ne m'a pas vraiment choisi, il a simplement accepté que je fasse sa première partie. En fait, on a le même tourneur, Garance, qui lui a proposé ma candidature et quand il a écouté, il a trouvé ça très sympa et a dit que le fait d'avoir une fille en première partie changerait un peu. Donc il ne me connaissait pas vraiment  et on a appris à se connaître pendant toute sa tournée; ça fait presque un an et on a énormément sympathisé. J'adore Bénabar: c'est quelqu'un de super humainement.
Pour terminer, si vous deviez me citer une oeuvre littéraire qui vous a transportée, vous diriez?
Il y en a plein mais celle qui m'a le plus marquée, sans doute parce que j'étais adolescente, ce sont Les noces barbares de Yann Queffélec. À l'époque ça m'a bouleversée; et dernièrement j'ai lu le dernier Beigbeder, «Un roman français». J'ai lu plusieurs bouquins de lui, j'ai été déçue par l'avant-dernier, il y en a d'autres que j'ai trouvé sympas,  légers et là, le dernier, je le trouve très tendre, intelligent, très bien écrit, j'ai passé un très bon moment en sa compagnie. Il y a beaucoup de tendresse avec son enfance, ses souvenirs et puis il se remet beaucoup en question, il a une auto-critique de lui-même qui est intéressante et beaucoup de références , notamment aux années soixante-dix. Oui, un bon moment de lecture !
Propos recueillis par Julie Cadilhac / BSCNEWS.FR

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bscnews 324555 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines