Le KOSOVO AUX URNES

Les bureaux de vote ont ouvert samedi au Kosovo pour des élections législatives et municipales. La population albanaise majoritaire espère que le prochain parlement proclamera l'indépendance de cette province serbe gérée par l'ONU.
Les médiateurs internationaux qui tentent de trouver un accord entre Serbes et albanophones du Kosovo, administré depuis 1999 par l'ONU, n'ont aucun espoir de convaincre les deux parties et devraient proposer à la place un texte laissant délibérément de côté la question du statut de la province, selon l'émissaire de l'Union européenne. Mais il s'agit là d'un signe d'impuissance...résignée.
La «troïka», qui mène depuis fin août une nouvelle médiation internationale, doit rendre compte au Conseil de sécurité des Nations unies de ses discussions au plus tard le 10 décembre. Une nouvelle session doit se tenir le 20 novembre à Bruxelles en présence des délégués de Belgrade et de Pristina. Appel serbe au boycott En cas d'échec, les Kosovars albanais ont menacé de proclamer unilatéralement leur indépendance. La Serbie, qui considère les élections comme un pas de plus vers une indépendance qu'elle refuse, a appelé les quelque 100'000 Serbes restés au Kosovo après la guerre à les boycotter.
Selon les sondages, le Parti démocratique du Kosovo (PDK) de l'ex-chef de la guérilla Hashim Thaci et la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) du président Fatmir Sejdiu arrivent en tête avec respectivement 31 et 29 % des voix.Le parlement issu des élections élira le Premier ministre, un poste pour lequel Hashim Thaci est donné favori. PDK et LDK dominent la vie politique kosovare, mais aucun ne semble en mesure d'obtenir la majorité absolue et devraient donc former une coalition.
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