Magazine Journal intime

Dunedin - 3

Par Diekatze

Pour commencer, trouver un logement. Facile ? Dans mes rêves !

Peuchère, que le marché du logement à Dunedin est cruel pour une pauvre française égarée. Mais aussi, quelle idée de débarquer mi-février !

En Nouvelle-Zélande, la rentrée universitaire a lieu début mars. Et Dunedin est LA ville universitaire de l’Ile du Sud (Auckland étant son pendant septentrional). En conséquence, les 25 000 étudiants annuels commencent à débarquer en ville aux alentours du 15 février, accompagnés comme il se doit de Papa-Maman, pour y chercher un petit appartement à louer. Résultat : il m’a été très difficile de trouver une chambre libre dans une auberge de jeunesse, et la quête de ma future habitation s’est avérée une mission quasi impossible.

Mes desideratas étaient relativement simples : une maison ou un appartement entièrement meublé, en centre ville ou pas trop loin afin de pouvoir me débarrasser de ma voiture diesel qui pue (et dont les freins m’ont lâchée brutalement samedi dernier, heureusement en ville à 50 km/h et non pas à pleine vitesse sur Nationale, ou bien c’en aurait été fini de ce blog, et je sais comme il vous est devenu vital ! Et dire que j’avais montré mon dangereux véhicule à un garagiste la semaine dernière pour enfin identifier l’origine d'un désagréable bruit suspect ! Les pneus et les « CV joints » –allez donc savoir ce que c’est–, selon lui. Voilà un homme qui s'est vraiment trompé de métier…). Bref, pour en revenir à mes histoires de logement, j’avais aussi le choix de la campagne alentour, mais alors il aurait fallu une maison d’un certain standing pour justifier les délais de route, la pollution honteuse générée par mon tombeau sur roues et ses réparations couteuses inévitables.

17. Georges Street
Naïve que je suis, j’avais imaginé que la découverte du lieu parfait serait aussi aisée qu’elle le fut du côté de Nelson. Et d’ailleurs, ma consultation du site du « Bon coin » local ne m’a pas détrompée : une pléthore de logements meublés me faisait de l’œil. Première désillusion cependant, le prix. Bien plus élevé que ce que je payais à Takaka, pour une qualité pas franchement équivalente. Deuxième désillusion, et elle n’est arrivée qu’avec les premières visites : les maisons ici n’étant ni isolées ni chauffées, on est souvent accueilli par une bonne vieille odeur de moisi lorsqu’on ouvre la porte. Et les meubles fournis, un peu moisis eux aussi, ont souvent fait la guerre (mais laquelle ?).

Troisième désillusion enfin : les propriétaires ne veulent prendre aucun risque (le beurre et l’argent du beurre). Aussi, ils exigent quasi systématiquement de vous faire signer un contrat de location d’un an ou au mieux jusqu’à fin décembre, fin de l’année universitaire. Leur argument, qui se tient, est qu’il est très difficile de relouer aux autres périodes de l’année. Seulement voilà, où serai-je dans un an ? Que serai-je devenue en décembre ? La seule chose dont je sois sure, c’est que mon visa actuel se termine fin juin. Point. Avec un peu de chance il me sera possible de le renouveler pour trois mois, ce qui m’amène à fin septembre, et non pas décembre. Et qui sait ce qui peut advenir d’ici-là ? Peut-être aurai-je obtenu un visa de travail ? Ou bien aurai-je été rappelée vers la France par une envie irrépressible de retrouver le poste qu’une certaine administration me garde au chaud (et que je suis sensée reprendre en novembre) ? Ou encore serai-je tellement fauchée que je ne pourrai plus payer ni loyer ni billet d’avion de retour ?

À suivre…


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