Fishing with jane fonda

“Mazel tov !” me dit Julius Bronstein,en me tendant des sacs de victuailles et d’alcools. Le type à qui je viens d’ouvrir la porte est mon meilleurs ami à New York, avocat de grand talent  n’ayant pas son pareil pour inventer les blagues les plus tordues qui soient. Même Woody Allen ne lui arrive pas à la cheville. Et pourtant Woody…..Le Julius m’avait donné un coup de téléphone d’Atlanta à trois heures du matin, juste quand je commençais à m’endormir.“ Hey ,Flechy baby  je passe chez toi Vendredi soir et je t’emmene pêcher la CONNETQUOT RIVER à Long Island…je m’occupe de tout!” Et il ajoute ”Je viens avec Jane FONDA !”. “Sure..,Julius “je fais, ..et n’oublie pas d’ amener Barbara Bush, pendant que tu y es !”. J’aurais mieux fais de gober son histoire , au Julius parce que , pour une fois…c’était  pas une blague.

(To read in english) Faut dire que le Julius s’était occupé du divorce de Jane et de Ted Turner ,le grand patron de CNN, il y a quelques années et qu’ils étaient devenus copains..J’aurais du m’en souvenir ! A propos de Ted Turner, un jour,je l’avais entendu dire à la radio ”Si y a pas de rivières à truites au Paradis,ça vaut pas la peine de se faire chier !” . Texto ! Pas mal, ce Turner!  Enveloppée dans un long manteau en fausse fourrure se tenait, en retrait  derrière Julius..je sais ,vous allez pas me croire et pourtant, c’est la vérité…c’était la VRAIE Jane Fonda. O.K, plus la Jane de “Barbarella”, plus la “Hanoi Jane” la passionaria de l’opposition à la guerre du Vietnam, mais , Fuck it ! c’est Jane Fonda, encore magnifique et brillante et désirable qui est devant ma porte et ses yeux…putain,ces YEUX !.De l’or la dedans..pétillants d’humour et de vie.! Je me souviens d’une interview sur  “CHARLIE ROSE ’à la TV, elle avait dit sans respirer :” La chose la plus importante qu’il faut faire dans ce putain de pays, c’est de balancer W dans les chiottes et de tirer la chasse en vitesse !” . Pas perdu une once de verdeur,  a soixante dix balais ! Et demain ,je vais pêcher avec elle !!!!

Le dîner est extravagant et dangereux comme Julius aime les concocter. Quelques bouteilles de YUKON JACK, cette saloperie de Bourbon Canadien (un des breuvage les plus fourbe que je connaisse !) nous achèvent et vogue la galère. Jane grimpe sur sa chaise, roule des yeux et nous fait une imitation à hurler de Louis Armstong en entonnant la célèbre chanson GONE FISHIN’ You gone fishin’  Well.,there’s a sign upon your door .Gone fishin’ You ain’t working anymore” . Moi sous la table,plié de rire….Julius se tenant les côtes ( et tenant celle de ma femme d’un peu trop prêt, maintenant que j’y pense…) A quelle heure s’est terminée cette orgie ? je ne m’en souviens plus,ayant du perdre conscience vers trois heures…C’est vers neuf heures du matin , que le père Julius nous a secoué, ma femme, Jane et moi. Putain ! j’avais dormi dans le même lit que Jane Fonda, SANS LE SAVOIR ! . Fucking YUKON JACK ! Allez ,les gars “fait le bourreau, ”time to go fishing !”

Trois heures de route sur le Long Island expressway. Au volant ,le Julius pas dessoûlé et à l’arrière Jane et moi ,n’en valant guère mieux. Les conneries qu’on peut dire dans cet état la . C’est pas Dieu possible ! . j’ai honte de les écrire. Ca ne dépassait jamais le niveau de :” Fait moi voir ta nymphe casquée,je te ferais voir mon cul de canard… ou: ” je m’en vais te monter en parachute” .  Affligeant ! Et nos gueules…encore pire..pas montrables. Julius ressemblait a un vieux lavabo d’Armée du Salut.  Jane…je n’osais pas la regarder avec son maquillage de traviole et sa perruque décentrée. Quant à moi……Et finalement,voilà le CONNETQUOT RIVER. Jane a enfilé en vitesse une magnifique paire de waders bleus et un ravissant gilet de pêche orné d’un écusson “REEL WOMAN”( jeu de mots mélangeant REEL=moulinet et REAL=vrai.)  Et moi,que j’ai l’air empoté le cul dans l’herbe, essayant d’enfiler la jambe gauche de mes waders , emmêlée dans les bretelles. Je dois ressembler à un gros bousier essayant de se remettre sur ses pattes.  Encore une bonne heure à faire les pieds de grue dans le froid en attendant la “fameuse éclosion” des Hendrickons,”, the first BIG hatch of the season on the East Coast”.

Je suis très prêt de m’endormir quand Jane me secoue le pied. “Flechy baby…wake up…there is a fish feeding  …right there !” me dit elle en pointant en direction d’un petit remous de l’autre coté de la rivière, la,juste sous le saule . Comment fait elle pour voir ça, alors qu’elle a perdu une de ses lentilles de contact entre les sièges de la bagnole ? Mystère. Mais elle a raison, la  old star, maintenant je la vois cette truite qui se tape des Hendricksons avec application. Je crois même la voir sourire..“ That’s YOUR fish,Jane,be my guest” , je fais,très galanterie française. “O.K Frenchy…watch me..Trois,quatre faux lancés et Hop..la mouche de Jane viens se ficher sur le tronc d’un arbre a trois mètres au moins de la cible. “Well done, Jane…good shot !” . “Hey merde !” dit elle en Français, avec cet accent délicieux mélange de Petula Clark avec un soupçon de Jane Birkin. Tellement sexy !. “C’est la SEULE mouche Hendrickson de ma boite “fait elle (moi,j’ai oublié la mienne à la maison)“. On a pas le droit de perdre cette mouche,sinon..fini la pêche..Holly shit !” Et la,je fais mon intéressant ,comme d’habitude et la rassure. “Don’t be worry, Jany,regarde moi à ton tour !” Prudemment je m’avance vers le lit de la rivière à la rescousse de cette précieuse mouche. Les cinq premiers mêtres ….no problems. Enfoncé Brad Pitt dans ”Au milieu coule une rivière”…et Clark Gable peut aller se coucher avec son “River of on return “.

C’est a partir de ce moment que les choses se gâtèrent sérieusement..Une trappe s’ouvrit sous mes pieds et l’eau glacée commença de s’infiltrer dans mes waders…Merde …JE COULE ! HELP ! je vais claquer dans cette saloperie de rivière..En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le courant m’emmène et je perd Jane de vue. En fait, je perd TOUT de vue. Adieu ma femme que j’adore, Adieu ma Sage XL toute neuve, Adieu le monde. C’est après le grand virage que Julius m’a sauvé la vie en me repêchant a l’aide d’une grosse branche. Il était temps. J’étais violet, crachant et claquant des dents en même temps (ce qui est très délicat et très rare ). Vite, me déshabiller et me frictionner avec le tapis de la voiture. Pensez bien qu’on avait pas pris d’habits de rechange,ce matin, dans l’état d’ébriété ou nous nous trouvions ! Les médecins me laissèrent  sortir de l’hopital, environ trois semaines après.

Trois semaines de tortures durant lesquelles,PAS UNE SEULE FOIS, Jane ne pris des nouvelles de ma broncho-pneumonie, pas le moindre petit mot de soutien, pas une seule fleur, même fanée…RIEN ! Quelle aille crever au Diable, cette vieille peau égoïste sans coeur. Je te hais de toutes mes forces Jane ..va pourrir avec Roger Vadim ! Bon..et maintenant…avec qui je vais aller pecher?…Penelope Cruz ? Cameron Diaz ?Julia Roberts ? Julia Roberts!… YES…JULIA ROBERTS !

“Mazel tov!” said Julius Bronstein, handing me a sack of food and alchol. At the open door stood my best friend in New York, an attorney of great talent, but someone who is always out for fun, the inventor of such cockeyed practical jokes that even Woody Allen couldn’t touch him, and well, Woody, we know he’s the greatest.Julius had rung me from Atlanta at 3 o’clock in the morning, just as I was falling asleep.”Hey, Flechey baby, I’ll pick you up Friday night and take you fishing out on the CONNETQUOT RIVER on Long Island… I’ve got everything that we’ll need” and he added “I’m coming with Jane Fonda”. “Sure Julius” I go, “and don’t forget to bring along Barbara Bush while you’re at it!”joke.

I would note that a couple of years ago Julius handled Jane’s divorce from Ted Turner, the head honcho at CNN, and they became good friends. I should of remembered that; speaking of Ted Turner, I heard him say on the radio “If there aren’t trout rivers in heaven, it’s not worth the trouble to putz around up there.” “Word for word, pretty good that Turner.” In the back of Julius’s car, wrapped up in a sumptous coat of false fur, I know that you’re not going to believe me, and yet it’s the God’s honest truth, there she was…the REAL LIVE Jane Fonda. O.K., no longer  the Jane of “Barbarella” neither the “Hanoi Jane” the passionaria of the opposition against the war in Vietnam, but, fuck it! it was Jane Fonda, still magnificent, brilliant and desirable in front of my door with those eyes… fuck it, those eyes! with gold, sparkling with humour and life.

In an TV interview with Charlie Rose I remember Jane saying “the most important thing to do for this country is to throw W in the toilet and flush it down as fast as possible”. Whoa, seventy years old with all the spit and fire intact and, tomorrow, I’m going fishing with her!!!! The dinner was of the sort that Julius loves to concoct, extravagant and dangerous.  A few bottles of YUKON JACK, trashy Canadian bourbon (one of the most treacherous drinks that I know) and we were flying. Jane climbed up on a chair, rolled her eyes and burst into song… a hilarious imitation of Louis Armstrong doing GONE FISHIN’. “You gone fishin’ Well., there’s a sign upon you door, gone fishin’ you ain’t working anymore.” Me, I was under the table doubled up in laughter…Julius was holding his sides (and holding those of my wife a little too close, now that I think about it…).

At what time did we finish this orgie? I couldn’t tell,  but about 9 o”clock in the morning Julius was shaking us, my wife, Jane and me. FUCK, I slept in the same bed as Jane Fonda, without even knowing it! Fucking trashy YUKON JACK!  ”  C’mon you guys” chanted our torturer, “time to go fishing”! Three hours of driving on the Long Island Expressway. At the wheel Julius,still tipsy, and in back Jane and me, good for nothing. The bull that one can spit out in that state, God, tell me it ain’t so. I’m ashamed to write them.  I never got above the level of “show me your nymph with the shiny brass ball, and I’ll show you my cul de canard or I’m gonna mount you a parachute”. Appalling!  And our look was even worse! We had to hide our faces not to be seen. Julius looked like an old toilet at the Salvation Army. I didn’t dare look at Jane with makeup all smeared and her wig discombulated. And me, well…Then, at last, finally, the CONNETQUOT RIVER . Jane, in a flash, threw on a magnificent pair of blue waders and a gorgeous fishing vest with the label “REEL WOMEN” (I love the play on words of “reel” for fishing and “real” for women). And me, bumbling idiot lying in the grass with my ass in the air tangled in the suspenders, trying desperately to get my left leg into the waders.

I looked like an overturned “dung Bettle”  trying to get back on it’s feet. Still another hour, standing there like cranes, in the cold waiting for the “famous eclosion” of Hendricksons, “the first BIG hatch of the season on the East Coast”. I was just about to fall asleep when Jane prodded me with her foot. “Flechy baby…wake up…there is a fish feeding…right there!” she said pointing to  a small swril on the other side of the river, there, just under a willow tree. How in the world she saw that, considering that she lost her contacts between the seats in the car, complete mystery. But she was right, now I could see the trout, skirting, eying, assessing the Hendricksons. I even think I saw it smile…”That’s YOUR fish, Jane, be my guest” I said, with excessive french gallantry. “O,K, Frenchy…watch me.” Three, four false casts and hop… Jane’s fly gets snagged on the trunk of a tree that was at least 10 feet from the target. ” Well done, Jane…good shot!”  “Hey, merde!” she said in french, with that delicious accent, like Peutla Clark with a hint of Jane Birkin,.  Very sexy! ” That fly is the ONLY Hendrickson that I have in my box” she said, (me, I forgot mine at home). ” Holy shit, if I loose that fly, it’s the end of fishing for me!” And there, wise guy that I am, as usual, I comforted her. “Don’t worry Jany…Flechy to the rescue, just watch me!”  Cautiously I advanced down the river bed to retrive the precious fly. The first 15 feet, no problem. Wading like Brad Pitt in “The river runs through it”… and Clark Gable can pack it up with his “River of no return”.

Then things started to go really bad. A hole opened under my feet and suddenly ice cold water started filling my waders…Merde!… I”M SINKING!  I’m gonna drown in this fucking river.  “HELP!” In a flash, the current  carried me down river and I lost sight of Jane. In fact, I lost sight of everything. Adieu my lovely wife whom I adore, Adieu my Sage XL  brand new, Adieu world.  It wasn’t until after the big bend in the river that Julius saved my life… fishing me out with a long branch and none too soon. I was blue in the face, My teeth were chattering and I was spitting out water at the same time (an act which is rare; that I performed with delicacy). I quickly undressed and rubbed myself with the rug from the car floor. Of course, in our state of insobriety this morning, no one thought to bring a change of clothes.  Three weeks later the Doctors let me leave the hospital. Three weeks of torture during which, NOT A SINGLE TIME, did Jane ask about my pneumonia/bronchitis, not the least little word of concern, not a single flower (even a dead one), nothing.  What an old bag, egotist without heart, she can go to the devil for all I care. I hate you with all my heart Jane… go to hell with Roger Vadim. O.K., and now… who can I go fishing with?…Penelope Cruz? Cameron Diaz? Julia Roberts? …Julia Roberts! YES.  JULIA ROBERTS!