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Jean-Paul Farré au Petit Hébertot

Publié le 21 février 2010 par Nathpass
Jean-Paul Farré au Petit Hébertot
"Théâtre : Jean-Paul Farré"
en frac tout seul avec un piano, j'en ai déjà vu et j'en garde un extrème bon souvenir, que j'aimerai y emmener mon ami.
Par Caroline Alexander sur Webthea
Les douze pianos d’Hercule
Une heure de fou-rire en musique
Paris - Théâtre du Petit Hébertot
Il déboule sur la mini scène du Petit Hébertot comme si une mouche l’avait piqué au mauvais endroit, ce qui avec ce Farré qui en cache tant d’autres, avec ou sans accent aigu, n’est pas nouveau. Chaque fois que Jean-Paul, as virtuose de jeux de mots dignes de l’Almanach Vermot, et de poids léger boxant à tout va son noir partenaire à clavier, il a toujours ce petit air de celui qui se demande et demande au public ce qu’il fait là.
De retour d’Avignon à la case piano, après une longue traversée de la musique en solitaire, il répond cette fois par une douzaine de travaux forcés sous la garde décoiffante d’un Hercule en folie. Crinière neigeuse en pétard, queue de pie noir de concertiste assermenté le voilà aux prises avec un instrument fermé à clé, un monticule de tabourets de toutes les couleurs, mais uniformément rebelles et un sac à malices d’où pétaradent les gags les plus farfelus. Après avoir livré bataille à l’instrument récalcitrant, après l’avoir vidé, nettoyé, accordé ( ?), il finit, on se demande comment, par le faire sonner juste (ou presque). Alors commence sa leçon magistrale en l’honneur de ce Frédéric Pinchot, compositeur majeur dont on commémore actuellement l’unique sonate pour piano, fleuron du romantisme… Lequel entraîne prof et élèves spectateurs dans une virée sans filet dans les arcanes de l’histoire de la musique de notre temps, avec quelques arpèges acides sur celle qui, dans les années 50, posa quelques diktats castrateurs sur les nouveaux musts de la pratique musicale, avant de dévider, aller-retour, les longues plaintes de la répétitive née en Amérique. Habilement, amicalement Jean-Claude Cotillard a canalisé l’énergie et les débordements du clown électrique, virtuose du clavier qu’il a mis scène.
Trublion burlesque et solitaire, Farré toujours monté sur ressorts, toujours d’une contagieuse vitalité, iconoclaste et poète nous fait passer une heure de rires et fou-rires à consommer en famille et sans modération.
Théâtre du Petit Hébertot, du mardi au samedi à 19h30, le dimanche à 15h
01 44 63 96 06
Le mardi 16 février 2010

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