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Sabia et la Caisse de dépôt , pas si mal

Publié le 08 mars 2010 par Jeangagnon

Lundi, 8 mars 2010

La Caisse de dépôt et placement du Québec vient de déposer ses résultats pour l’année 2009. Cela a donné l’occasion à bien des commentateurs financiers et certaines têtes politiques, dont principalement Pauline Marois, de critiquer ouvertement une fois de plus la direction de la Caisse.

L’occasion était belle, car la Caisse a réalisé un rendement de 10 % en 2009, alors que le rendement de son indice de référence atteignait 14,1 %. La dévaluation de prêts immobiliers consentis aux États-Unis, ainsi qu’un rendement bien en-deçà de l’indice de référence de son portefeuille de placements privés expliquent la sous performance du bas de laine des québécois, qui comme l’année précédente se retrouve parmi les derniers de classe dans le monde de la gestion de patrimoine.

Mais en y regardant de plus près, on constate une nette amélioration en deuxième moitié d’année. En effet, durant les 6 premiers mois de l’année, la Caisse a réalisé un rendement négatif de – 0,3 % comparativement à un rendement positif de 4,7 % pour l’indice de référence. Mais pour le 6 derniers mois, la Caisse a battu l’indice grâce à un rendement de 10,4% contre 9 % pour celui-ci.

L’arrivée de Michael Sabia

Rappelons nous que Michael Sabia assume la présidence de la Caisse depuis mars dernier. À son arrivée, l’institution était en bien piètre état. Les marchés boursiers de par le monde venaient de s’écrouler. La Caisse avait perdu gros, mais pire encore, à cause d’un manque de liquidité, elle était alors sous-pondérée en actions alors que le rallye boursier allait s’amorcer. Ceci excuse sûrement en partie la sous performance de la Caisse en première moitié d’année. On ne pouvait pas demander à Michael Sabia à son premier jour à la Caisse de rétablir les liquidités et de s’empresser d’acheter des actions alors que les marchés étaient en pleine crise.

Par ailleurs, il est rassurant de voir que de bonnes décisions ont été prises au cours de la deuxième moitié de l’année. Les résultats le confirment.

De plus, il semble bien que l’on soit en train d’assister à la Caisse de dépôt à un changement de culture. D’un groupe arrogant de professionnels qui se croyait tout permis sans avoir à rendre de comptes aux vrais propriétaires, soit l’ensemble de la population, on retrouve aujourd’hui des gens qui semblent plutôt enclins à nous informer de ce qui se passe vraiment au sein de l’institution.

Transparence et compétence

Comme bien d’autres, j’avais plutôt mal reçu l’annonce de la nomination de Michael Sabia à la présidence de la Caisse. D’abord, je ne pouvais pas accepter le manque total de transparence qui avait marqué le choix du candidat. Mais aussi, je mettais en doute les compétences de l’individu pour ce poste des plus exigeants en gestion de patrimoine.

Bien qu’il soit sûrement trop tôt pour porter un jugement définitif sur la compétence de la nouvelle direction de la Caisse, force est d’admettre que pour l’instant, Michael Sabia et la Caisse, c’est pas si mal du tout. Mme Marois pourrait devoir trouver quelqu’un d’autre sur qui tirer.


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