Magazine Conso

Hot Tuna: Burgers (1972)

Publié le 19 novembre 2007 par Are You Experienced?
Hot Tuna: Burgers (1972) 

"My arrangements have changed considerably over the years, even on my own pieces! A funny thing happened recently while I was at the Columbus Airport. I'm listening to the Muzac and it sounds like "Water Song" (An early Hot Tuna acoustic instrumental in Open G tuning) but I'm thinking that they're really screwing it up and the guitar player has it all wrong before it dawns on me that not only is it "Water Song" but it is the original take from our Burgersalbum! I play it so differently now that I didn't recognize it was me playing..." (Jorma Kaukonen)
Where: Recorded at Wally Heider Studios, San Francisco
When: 1972
Who: Jorma Kaukonen (guitars and lead vocals), Jack Casady (bass, vocals and eyebrows), Papa John Creach (violin and vocals), Sammy Piazza (drums, tympani, other percussion and vocals), Nikki Buck (organ, piano), Richmond Talbott (slide guitar, vocals), David Crosby (vocals)
What: 1. True Religion 2. Highway Song 3. 99 Years Blues 4. Sea Child 5. Keep On Truckin' 6. Water Song 7. Ode For Billy Dean 8. Let Us Get Together Right Down Here 9 Sunny Day Strut
How: Produced by Jorma Kaukonen
Up: arpèges arachnéens en finger-picking claquant et basse lancinante, l'ombre du Rev. Gary Davis, entrée de la basse ronflante et du violon couinant, voix chaude et nasale de Kaukonen qui envoûte, piano honky-tonk et Casady en art maîtrisé sans une once d'esbroufe, Papa John Creach bavarde autour de Jorma et sa pulsation country-rock de guitares acoustiques étincelantes, une accélération sur le solo de Creach, Jorma et Jack s'amusent comme deux larrons en foire à frayer avec du gros rock, Kaukonen prend le relais à la mitraillette électrique, bientôt enrayée, retour sur du lourd subtilement festonné par Casady, superbe d'humilité virtuose fuzzante, un titre original fusion des thirties et des sixties ["True Religion"]...


Casady en basse disto à fond, Papa en violon logorrhéique, Kaukonen et son pote Crosby en choeurs acides, Piazza tape fort et ramène ses potes vers le rock, Kaukonen en finger-picking et Jack en fuzz tentent le country-hard, guitares en court-jus pour déluges électriques dans un écrin acoustique, un break presque hard, Casady et Piazza font la nique aux Who qui l'ignorent, des accords en haut-voltage et la patte de David sur une compo rurale, l'électricité urbaine en plus ["Highway Song"]...
Jorma en notes claquées religieusement égrénées sur le matelas de la basse grondante de Jack, Papa tout en violon cacophonique roots, un pote à la slide acoustique et en renfort aux choeurs graves, Creach enchaîne les soli suraigus sur la pulsation acoustique country, reprend un autre chorus, la rythmique en balancement acoustique magnifique, encore des soli castafioresques pour Papa décidément à la fête, Jorma et Jack en accompagnement complexe l'air de rien, la grande classe ["99 Years Blues"]...
avalanche électrique, des riffs et des arpèges, Jack qui rugit à la quatre-cordes, solo d'entrée de Kaukonen, un titre homérique bassiné de wah-wah et de chromatismes dérapés, ça pulse sur du saturé, Kaukonen en veine se balade sur le manche, des sommets créatifs de Jack et Sammy derrière, Jorma se lance enfin dans une envolée, branche la wah-wah lacrymale mais digne sur de subtils arpèges électro-acoustiques aquatiques, embraye avec un autre solo original, beaucoup de volts pour un titre country progressif quasiment instrumental, allez encore un solo dans les cîmes de Jorma sur les contrepoints grondants de Jack, la wah-wah libérée pour un final détourné par Piazza, une plongée chimique dans des eaux pures ["Sea Child"]...
country-rock encore, bien sûr, avec arpèges démoniaques de Jorma et basse crachante de Jack pour une reprise licencieuse, Jorma manche en main et menacé d'un gourdin à mi-corps se fait enjoué, violons en licks assourdissants, des phrases à la Beck avec vibrato yardbirdsien, solo tranquillement vintage de Jorma, truffé de wah-wah et d'éclairs électriques, Jack et Sammy font de la petite dentelle sans faire de l'ombre à personne, du country-rock pêchu avec arpèges antiques et crash disto final qui évite les tentations du hard ["Keep On Truckin'"]...
arpèges illuminés et fractaux pour la plus belle compo de Kaukonen, l'eau au centre encore, rythmiques disto de Jack d'une inventivité détonante, Jorma, inspiré, démultiplie ses parties acoustiques jusqu'au vertige, des tentations progressives assurément, Jack incruste des pépites aiguës fuzzées dans la rythmique, entente télépathique sur une cascade d'arpèges mélancoliques et les micro-soli de Jack fascinant, breaks somptueux de Piazza, un classique tout en bruit et fureur qui trouve sa raison dans un apaisement final océanique, balancé d'harmoniques rares et de grondements satisfaits à la basse, un titre complexe qui coule de source ["Water Song"]...
gros riff blues électrique grandiose, sectionné par des étouffements rythmiques sublimes, stridences conjuguées du violon et de la guitare solo, basse qui crache du feu, ça bascule entre les baffles gauche et droite, un riff immédiatement classique tout en élégance blues sur une pulsation caviar, Papa zèbre et défigure aux crins de cheval hennissants, rythmique évolutive et sept magnifiques petites notes, Jorma branche la wah-wah cosmique, plane sur un coussin rythmique de quatre-cordes; soli croisés avec Creach pour un final hystérique en multiples couches sonores ["Ode For Billy Dean"]...
retour au country-rock fuzzé et guilleret, le violon de saloon de Papa, tous en choeurs avinés derrière, une gigantesque libation country en picking autour d'un feu de bois, Jack et Jorma font du rock sans l'avouer, Creach nous ressort ses descentes en flammes beckiennes, Jack passe discrètement des plans compliqués sur sa basse bombardier, une joie de vivre bordélique communicative ["Let Us Get Together Right Down Here"]...
riff poignant en notes béquillées et boîteuses, entrée monstre de Casady et Papa, tout azimuts, ça fuzze comme jamais, Piazza tabasse comme un vrai rocker, Creach couine autour du riff, impérial, qui s'installe, sa course éclairée par la basse filante de Jack, rapidement un solo disto pour Jorma, Casady atteint des altitudes de basse insoupçonnées, de la wah-wah intelligente pour la crème, Sammy sent que c'est sa chance et matraque des roulements, on se calme mais les soli se reproduisent entre eux, voyagent d'une baffle à l'autre, Kaukonen à la tête d'une armée de six-cordes, une équipée à couper le souffle qui s'achève sur un soupir ["Sunny Day Strut"]...

Down: Rien.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Are You Experienced? 8 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte