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EUROPE:La "paralysante "question anglaise" (suite)...

Publié le 20 novembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

COMMENTAIRE RELATIO: Le Royaume-Uni a opposé hier son veto à l'adoption d'un budget pluriannuel pour l'Agence européenne de l'armement, ce qui fait planer un doute sur sa volonté affichée de renforcer l'Europe de la défense. C'est le moins qu'on puisse dire...

Voilà qui confirme (hélas!) les analyses faites sur RELATIO après les discours de BROWN sur la politique étrangère et du patron de la diplomatie anglaise à Bruges... Thatcher et son anti-européanisme toujours à la mode, même chez les travaillsites ! Le Grand large toujours préféré au Continent.... Entre Paris et Londres: deux conceptions difficiles à concilier. Pour l'heure, Paris a fait plus de gestes envers les USA que les insulaires Britanniques envers les Continentaux... La "question anglaise "devient existentielle pour l'Europe politique!

A travers, cette affaire d'armements, Londres revient même sur les engagements de Saint-Malo. Les Britanniques craignent en fait que cette cellule (pourtant bien insuffisante)  ne fasse de l'ombre à l'Otan qui, pour Londres, reste le forum le plus important de coopération en matière de défense. Cette position démontre (s'il en était besoin) toute la difficulté qu'éprouvera la France à concrétiser la montée en puissance de l'Europe de la défense, qui ne peut se faire sans la collaboration de Londres. Or, il s'agit de la condition posée par Nicolas Sarkozy pour un rapprochement entre la France et l'Otan.

Prochain test: Les autorités françaises entendent mettre à profit le Conseil européen de la mi-décembre pour lancer le processus de modernisation de la stratégie  de la lutte contre les périls terroristes et extérieurs dont l'UE dispose depuis 2003. Que diront les Anglais?... Wait and See... sans illusion! DR

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LES FAITS: Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l'UE se sont réunis pour évoquer le renforcement des capacités militaires de l'Union européenne, où des lacunes importantes persistent en matière de transport stratégique et tactique, de protection des forces et de renseignement militaire.La Grande-Bretagne qui, comme la France, compte parmi les rares pays à atteindre l'objectif de consacrer au moins 2% de son PIB à son effort de défense, exhorte donc sans cesse ses partenaires européens à retrousser leurs manches.L'un des instruments pour y parvenir est l'Agence européenne de l'armement, qui permet de mutualiser la recherche et de réaliser des économies d'échelle en évitant de multiplier les programmes, par exemple pour construire des blindés.

Il s'agit de l'un des fleurons des accords passés à Saint-Malo entre la France et le Royaume-Uni en 1998 pour renforcer l'Europe de la Défense et, pour 25 des 26 membres participants, seul un budget pluriannuel offre une visibilité suffisante.Les ministres européens étaient donc invités à adopter un budget 2008-2010 pour planifier les investissements. Mais le Royaume-Uni s'y est opposé."Il n'y a pas eu d'accord", a déclaré le ministre portugais de la Défense, Nuno Severiano Teixeira, dont le pays préside pour l'instant l'Union européenne. "Le débat continue."

Les Vingt-Sept ont donc dû se contenter d'approuver le budget 2008 de l'Agence, qui sera dotée de 32 millions d'euros. C'est la troisième année consécutive que Londres refuse d'octroyer un budget pluriannuel à cet organe.Son président exécutif, Alexander Weis, a fait contre mauvaise fortune, bon coeur et a souligné qu'il s'agissait d'une augmentation par rapport aux 22 millions d'euros du budget 2007. Mais, selon un diplomate de haut rang, le budget 2008 permet tout juste à cet organisme "de se maintenir au-dessous de la ligne de flottaison". "C'est démoralisant pour l'Agence", a-t-il ajouté.

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SUR RELATIO >>>>>>>

L'AGENCE EUROPEENNE DE DEFENSE >>>>>

UNE ETUDE SUR L'AGENCE EUROPENNE DE L'ARMEMENT >>>>>>

LE PORTAIL DE L'ARMEMENT >>>>


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