Magazine Chanson française

Mort de Jean Ferrat: Nuit et Brouillard,

Publié le 13 mars 2010 par Mango
 Jean Ferrat est mort, ce jour, à 79 ans. Je viens de voir la nouvelle sur le site de Yahoo France!
Mort de Jean Ferrat: Nuit et Brouillard,Né le 26/12/1930, à Vaucresson (Hauts-de-Seine), il a perdu son père à 11 ans. Celui-ci, juif émigré de Russie a été déporté à Auschwitz. Jean Ferrat,  lui, a été sauvé par des militants communistes.
Il a composé environ 200 chansons et a beaucoup chanté Louis Aragon.
Il a été lauréat du prix Charles Cros en 1963. Il vivait en Ardèche(Wikipédia)
Je l'aimais beaucoup
.
Venant à peine de terminer la lecture du livre d'une ancienne déportée à Auschwitz,  (mon post de ce matin) je choisis tout naturellement les paroles de son plus émouvant poème:
NUIT ET BROUILLARD ( cliquez pour la chanson)
Paroles et musique: Jean Ferrat

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliersNus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent "

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LES COMMENTAIRES (1)

Par La fée Clochette
posté le 16 mars à 23:30
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Tous les soir avant de m'endormir, je vais voir le ciel pour regarder et carresser les étoile. Celle qui m'aparaitrera la plus brillante, je serai que c'est Toi. Je suis heureuse d'être de ta famille, de ton rang et de sang.On se retrouvera plus tard sur le seuille de la porte. Tu me manque déja, aussi pense à me visiter de temps en temps. Fraternité. La Fée Clochette...

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