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Cinéma: "Shutter Island" de Martin Scorsese

Publié le 13 mars 2010 par Paulo Lobo
Cela fait longtemps qu'un film ne m'a pas scotché à mon fauteuil comme ce Shutter Island.Dès les premières images, Caprio en état de mal de mer, puis cette île terrible qui surgit, j'ai compris que j'embarquais pour un voyage cinématographique intense et tragique. Jusqu'à la dernière seconde du générique de fin, j'ai été dans le film, dans son atmosphère de noirceur, de paranoïa et de souffrance. Grande mise en scène, grand numéro d'acteur, grand scénario, grand travail sur la bande sonore (Mahler, Brian Eno, Dinah Washington...), le tout pourrait n'être qu'un immense exercice de style, et pourtant l'oeuvre contient plusieurs niveaux de lecture, on est constamment renvoyé à d'autres images, aux moments les plus tragiques du 20e siècle comme à l'actualité de prisons comme Guantanamo ou Abou Ghraib. Plus qu'une vision politique, c'est à une sorte de réflexion sur la condition humaine qu'invite Scorsese, sur la folie des hommes, leur propension à faire le mal et la grande question de la culpabilité.Sur le plan formel, le film est prodigieux, Scorsese n'a pas besoin de 3D pour nous plonger dans l'action, sa façon de filmer, de cadrer, le montage, le jeu avec les décors, les plongées et contre-plongées, les éclairages tourmentés, les avant-plans et l'artificiel assumé de certains arrière-plans, j'étais proprement bluffé.  

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