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Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno. Pour être...

Par Mmepastel
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
L'orgue du diable
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
L'orgue en question
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
La frontière de la vie
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
planche du n°7
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
La lumière d'Ixo
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
Avec sa copine vinéenne
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
La proie et l'ombre
Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.
Pour être...
planche du n°12

Une autre héroïne de mon enfance : Yoko Tsuno.

Pour être tout à fait honnête, à dix ans, je ne comprenais pas souvent l’intrigue ; les problèmes techniques rencontrés par la jeune électronicienne asiatique me laissaient dans le flou total. Mais allez savoir pourquoi, j’adhérais complètement à cette BD et les lisais et relisais sans cesse. Un humour foireux ? Pas grave. Des intrigues incompréhensibles ? Même pas mal.

J’adorais Yoko Tsuno, l’héroïne, et les images. Ses tenues à la Emma Peel, son courage, sa agilité, sa ruse. J’aimais beaucoup ses aventures dans l’espace quand elle visitait la planète Vinéa et ses environs, étrangement bleus, gris, jaune. Les accessoires incroyables : le désintégrateur, les casques à porter pour se comprendre, les moyens de transport pour le moins exotiques… Mais je préférais encore les aventures sur Terre, avec des problématiques plus policières et souvent reliées à des mythes littéraires (ce que je ne comprendrais que bien plus tard, évidemment) : La proie et l’ombre est une variation sur la légende de la Dame Blanche (la jeune femme en détresse apparaît sur une route et réclame de l’aide), L’orgue du Diable fait allusion à la légende de la Loreleï.

De plus, ses histoires sont loin d’être vaines : dans La Frontière de la Vie, il évoque les séquelles de la Deuxième Guerre Mondiale, dans La Lumière d’Ixo, un des plus angoissants dans mon souvenir, il aborde des thématiques quasi philosophiques : « Un ami journaliste m’avait reproché de ne pas aller assez loin dans la description de la civilisation vinéenne. Il me suggérait d’évoquer leur évolution philosophique ou religieuse. Là, je l’ai fait. L’action a cédé un peu la place à cette exposition plus ésotérique. Je voulais montrer la stupidité du sacrifice des hommes vis-à-vis d’un mythe. (…) J’étais parti d’un phénomène assez général, le retour au mysticisme, et je l’avais projeté dans le temps et l’espace. Tout peut devenir une religion, même une réalité astronomique telle qu’un mouvement de planète (…) Au plus profond de leur détresse, ces Vinéens éloignés ont trouvé la volonté de survivre dans leur foi, mais celle-ci a des limites et se développe sur de fausses croyances qui mènent à l’effondrement du système et à une certaine forme de tyrannie. La lumière d’Ixo est en fait devenue le symbole de l’obscurantisme. » explique l’auteur.

Roger Leloup a un immense talent pour mettre en scène ses décors futuristes ou réels : il dessine à merveille des villes (Rothenburg, Bruges…) et des espaces désolés, inquiétants (Ixo). Il a eu un milliard d’idées nouvelles pour enrichir l’imaginaire de la science-fiction. Si je ne me trompe, certains cinéastes ont allègrement puisé dans ses albums des tonnes d’idées et de problématiques…

Aujourd’hui, relire un album de Yoko Tsuno, c’est vivre un instant de nostalgie…

En images, mes albums préférés.


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