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La chambre des morts : une intrigue noir mais simple

Par Rob Gordon

S'il n'est pas tout à fait convaincant, le premier film d'Alfred Lot recèle bien des promesses. À la manière de Ne le dis à personne (mais de façon bien différente), La chambre des morts est un polar qui sort de l'habituelle tiédeur franchouillarde sans pour autant copier point par point les modèles américains. Sans aller jusqu'à dire que l'on n'a jamais vu, ça, on se régale cependant de l'indépendance d'esprit du film de Lot.
Pour une fois qu'un polar français n'est pas adapté de Jean-Christophe Grangé, on souffle un peu. C'est d'ailleurs ce qui rend La chambre des morts si attirante au départ : une intrigue noire mais simple, qui ne prétend pas aller débusquer des sociétés secrètes dans des forêts mongoles. L'angoisse n'en est que plus intense : il n'y a rien de plus tétanisant que le meurtre d'une petite fille (à condition de le prendre au premier degré, évidemment). Mélanie Laurent est impeccable en très jeune fliquette impliquée ; que son physique agréable ne fasse oublier à personne qu'elle est une excellente actrice.
Le gros défaut de La chambre des morts réside en fait dans sa nature la plus profonde : il s'agit plutôt d'un drame noir que d'un réel whodunit. Au bout d'une heure de film, le spectateur connaît une grande partie des rouages de l'intrigue, et le mystère disparaît. La suite ne consistera plus (ou presque) qu'à aller débusquer le (la) (les) coupable(s), et c'est tout de suite moins intéressant. Heureusement, la qualité générale de l'inteprétation et l'implication permanente du réalisateur dans son film font que La chambre des morts reste un divertissement de bonne qualité doublé d'un réservoir de talents.


6/10


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