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Les rayons de la musique

Publié le 22 mars 2010 par Lilelettree
Plaque publicitaire, C.G. de Phonographes par Photogestion

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Dernièrement, j’écoutais la radio et entendant un son que nous pourrions qualifier de commercial, je me suis demandé s’il est possible qu’une part de la musique soit devenu à ce point «grand public» que nous la consommions comme n’importe quel produit du supermarché ?

J’entends par là: est-il de l’ordre du réalisable que nous écoutions une chanson, un single ou un album pendant quelques temps, puis que nous nous en lassions ?

Pour faire taire toutes les critiques qui viendraient demander ce qu’est une rengaine commerciale, il s’agit de celle que nous entendons, que nous fredonnons, mais qui ne rentre jamais dans le cercle très fermé de nos artistes préférés. Vous savez ceux que vous écoutez presque tous les jours. Ceux dont vous connaissez toutes les ritournelles ou quasiment. Ceux qui ne se laisse compter que d’une seule main.

Il s’agirait plutôt de ces artistes qui produisent de la musique comme nous presserions de la tôle d’aluminium. Ceux qui écrivent leur texte avec le Larousse des lieux communs. Ceux qui écrivent des paroles aux kilomètres. Ceux qui pensent que la musique n’est qu’un éternel recommencement. Ceux qui se disent, en appliquant le Grenelle de l’environnement, qu’ils participent à l’assainissement de nos discothèques.

Peu importe le style ou le genre. Peu importe le chanteur ou la chanteuse. En matière de magasinage musical, il n’existe pas de profil type.

Donc il n’est pas nécessaire de citer de noms. Et puis, peut-être que celui que je classerai dans le bac des artistes à forte rentabilité, ne devrait pas y être pour d’autre. Alors, je fais appel à votre imagination et je me dis que nous avons tous quelqu’un à mettre dans cette case là.

Bien sur, il y a le bien connu couplet sur le fait qu’il s’agisse de refrain populaire, de culture de masse.

Effectivement, ces notes ont le pouvoir de ne pas être fatigantes pour nos boyaux de la tête. Les mélodies sont d’ailleurs écrites pour être simple à retenir et à siffloter. Elle reste très longtemps dans nos mémoires jusqu’à la prochaine qui viendra la remplacer. L’effet recherché est parfaitement comblé.

Pour ce qui est des paroles, elles sont tout comme la musique. Composer de phrases et de mots cents fois usés auparavant, mais qui fonctionne toujours. Les thèmes sont souvent récurant et nettoient ainsi le stress que nous accumulons dans nos vies hyper stimulées.

Ces musiques sont celles que nous écoutons à la radio sans avoir la possibilité de zapper. Dans une gare, un supermarché ou chez un ami au goût différent des nôtres. Ou bien celle que nous entendons lorsque notre temps de cerveau n’est plus disponible.

Dans un sens, nous aimons cette passivité, mais elle ne dure qu’un temps et, très rapidement, nous redevenons des Philippe Manœuvres ou des Pascal Nègre en puissance. Ainsi notre activisme musical boute hors de notre hippocampe ces musiques ou ces chansons.

Finalement, quel est l’avenir de ce genre musical ?

Les professionnels de la chanson, qui se réclament d’être les nouveaux parangons du mécénat, ferait-il cela pour l’argent uniquement ? Bien sur que non! Nous devons nous rappeler qu’ils ont incité le gouvernement à réprimer le téléchargement illégal, afin de protéger nos chers artistes de la ruine.

Alors, ils doivent permettre à de telles musiques d’être produite en se disant qu’il existe forcément un public pour les écouter. Qu’elle finira par s’imposer comme étant la musique de tel siècle ou de telle décennie ou de telle génération.

L’art est devenu démocratique et se réclame de devoir toucher tout le monde. Mais lorsque nous voyons un livre dont le titre pourrai nous plaire, nous avons la possibilité de le lire en partie dans le magasin.

Pour ce qui est des CD, notre comportement a changé, nous téléchargeons la musique et ensuite, si cela nous plaît réellement, nous achetons. En tout cas pour 60 % de ceux qui pirate.

Alors, je propose une idée: les producteurs de musiques, nous fourniraient un MP3 dont la durée de vie serait d’un mois et si cela nous plaît, nous n’aurions qu’à acheter une licence pour l’avoir définitivement.

Les start-up qui fabriquent des logiciels l’on bien compris. Pourquoi les professionnels de la musique se refusent d’abandonner leurs vieux principes ? Auraient-ils peur que cela fasse sauter les œillères que nous portons ?

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Mots-clés:artiste, ex-communion, major, musique

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