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Martin Hirsch et Eric Besson sont dans un bateau, Martin tombe à l'eau...

Publié le 22 mars 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Martin Hirsch et Eric Besson sont dans un bateau, Martin tombe à l'eau...
http://fr.news.yahoo.com/64/20100323/tpl-martin-hirsch-il-y-avait-un-climat-d-b4551a8.html
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/03/23/martin-hirsch-il-y-avait-un-climat-dans-lequel-je-ne-me-sentais-pas-a-l-aise_1323042_823448.html#xtor=AL-32280184
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-1323042,0.html
Martin Hirsch: "Il y avait un climat dans lequel je ne me sentais pas à l'aise"
LE MONDE | 23.03.10 | 13h28  •  Mis à jour le 23.03.10 | 13h48
artin Hirsch, 46 ans, haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse, quitte le gouvernement après avoir réalisé deux de ses ambitions : le revenu de solidarité active (RSA) et le service civique. L'arrivée, en 2007, de l'ancien président d'Emmaüs, classé à gauche, était un symbole de l'ouverture voulue par Nicolas Sarkozy.
 
Quittez-vous le gouvernement de votre plein gré ou parce que vous êtes devenu la victime expiatoire de l'ouverture ?
Je pars de mon plein gré. En me nommant, le président de la République m'avait dit : "Vous resterez le temps nécessaire pour réformer. Si vous y prenez goût, vous resterez, sinon vous serez libre de retrouver votre activité."
Vous n'y avez plus goût ?
J'ai la passion de l'action publique, pas le goût d'avoir les deux pieds dans la politique. Après l'adoption du plan jeunes, fin septembre 2009, j'ai su que je ne prendrais pas d'autre chantier. J'avais lancé le RSA, élaboré une politique globale pour la jeunesse, incluant le service civique, je ne voulais pas courir après un autre sujet. J'ai demandé rendez-vous au président de la République et au premier ministre. Je ne voulais rien faire dans leur dos. Le 24 décembre 2009, j'ai donc dit à Nicolas Sarkozy que je ne voulais pas ternir ce que nous avions fait ensemble par un pas de trop, alors qu'il y avait un climat dans lequel je ne me sentais pas l'aise...
Le climat de l'époque, c'était le débat sur l'identité nationale ?
Oui, je préférais revenir à des fonctions qui me permettaient de prendre un peu de champ sans déranger personne. Faire du vacarme ne m'intéresse pas.
C'est si dur d'être une personnalité d'ouverture ?
L'équilibre est forcément délicat, avec cette manie de vouloir vous coller des étiquettes, alors que je ne me suis jamais considéré comme un pion d'une recomposition politique, ni comme une caution. On vous pousse à vous différencier ou à vous aligner, et je n'ai ni l'esthétique de la dissonance ni le tempérament du reniement.
Mais je considère que la difficulté est plus grande pour le président qui fait l'ouverture et en assume le risque politique que pour celui qui est nommé dans ce cadre et qui doit simplement justifier de la confiance qui lui est faite.
Quel jugement portez-vous sur Nicolas Sarkozy ?
Pas un jugement, mais de la gratitude. Il a respecté ses engagements. Sur le revenu de solidarité active, y compris son ouverture aux jeunes, il ne m'a jamais lâché. Il a pris des risques face à sa majorité.
La droite ne vous aime pas.
Ah bon ? Moi, j'ai trouvé en son sein du soutien et de la compréhension, à commencer par mon successeur, Marc Daubresse.
Au gouvernement, votre activisme irritait vos collègues.
Si vous voulez dire que j'ai utilisé tous les moyens que la morale ne réprouve pas pour faire avancer mes dossiers, je confirme. Mon équipe a la réputation de ne jamais lâcher. Mais je n'ai jamais fait de chantage à la démission.
Vous êtes-vous fait des amis au gouvernement ?
Je n'étais pas là pour m'y faire des copains de classe. On vit déjà tellement en cercle fermé... Cela dit, l'un de mes bons souvenirs reste d'avoir grimpé la vertigineuse aiguille de la République encordé avec Eric Woerth. Comme quoi on peut s'affronter sur le budget et être solidaire en montagne.
Comment être efficace quand on est au pouvoir ?
Il faut être obsessionnel sur un projet, commencer autant que possible par une phase d'expérimentation, travailler autant avec le sommet qu'avec la base et respecter ses interlocuteurs. Je n'ai jamais eu le moindre mépris pour les parlementaires UMP qui ne partageaient pas mes idées ni de ressentiment pour la gauche quand elle a voulu faire croire que je n'étais pas ou plus celui que j'étais.
Y a-t-il un confort du pouvoir ?
Bien sûr. C'est la raison pour laquelle, à mon arrivée, j'avais fait baisser mon salaire pour l'aligner sur celui de haut fonctionnaire que j'avais auparavant. Et il faut savoir ne pas être vissé à son fauteuil.
Vous sortez du gouvernement après un scrutin régional difficile pour la droite et favorable à la gauche. Ne risquez-vous pas d'être taxé d'opportuniste ?
J'ai proposé ce changement quand nul ne connaissait l'issue du scrutin.
N'êtes-vous pas proche de Martine Aubry et de Dominique Strauss-Kahn ?
Je les connais mais je ne suis dans l'écurie de personne.
Qu'est-ce qui ne tourne pas rond en France ?
D'abord, il existe une vraie coupure entre ceux qui détiennent le pouvoir économique, politique, intellectuel, et les autres. Ensuite, il y a une contagion de la méfiance, un manque du goût de l'aventure et de prise de risque. On glorifie ceux qui prétendent prendre des risques mais qui en réalité sont les mieux assurés, quand forte rémunération rime avec recette chapeau. Enfin, on n'est pas capable de démontrer que quand on demande un effort aux mieux lotis, ça bénéficie aux moins bien protégés. Cela pousse au conservatisme.
Sur quoi allez-vous travailler ?
Je vais m'occuper de faire grandir le service civique et poursuivre avec des grandes entreprises des projets de "social business" pour financer des besoins sociaux dans un cadre non lucratif. C'est un des éléments totalement négligés de la lutte contre la pauvreté.
Et si le président de la République en est d'accord, je suivrai les expérimentations lancées notamment pour lutter contre le décrochage scolaire...
Propos recueillis par Françoise Fressoz
Article paru dans l'édition du 24.03.10
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/23/97001-20100323FILWWW00644-besson-n-a-jamais-doute-de-son-maintien.php
Besson n'a jamais douté de son maintien
23/03/2010 | Mise à jour : 18:53 Réagir
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, visé par des rumeurs d'éviction en raison de la défaite de l'UMP aux élections régionales, affirme qu'il n'avait jamais douté de son maintien dans le gouvernement issu du remaniement.
M. Besson avait été reçu hier par le président Nicolas Sarkozy avant l'annonce du remaniement. "C'était un entretien amical, très chaleureux et fraternel", a commenté le ministre. "J'ai dit au président de la République que je souhaitais poursuivre ma mission. Le président a acté", a-t-il ajouté sans préciser si le chef de l'Etat lui avait proposé un autre ministère.
M. Besson, accusé d'avoir favorisé une remontée du Front national avec le débat sur l'identité nationale, a encore revendiqué le soutien de Nicolas Sarkozy.


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