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Sur la plage abandonnée...

Par Gjouin @GilbertJouin
Sur la plage abandonnée...
Théâtre le Temple
18, rue du Faubourg du Temple
75011 Paris
Tel : 08 92 35 00 15
Métro : République
Une comédie écrite et mise en scène par Joseph Gallet et François Navarro
Avec Joseph Gallet (Daniel), Samy Berry (Frédéric), Hélène Azéma N’Diaye (Liliane), Florian Diday (Serge), François Navarro (Mussly)
Ma note : 6/10
L’argument : Quand, à la suite d’un naufrage, une jeune femme un peu nympho, un G.O. raté, un employé des Pompes Funèbres et un cuisinier de seconde zone se trouvent perdus sur une île déserte, la situation tourne rapidement au cauchemar. Il faut dire qu’ils sont échoués au beau milieu du Triangle des Bermudes… Très accueillant en apparence, cet ilot va leur réserver quelques surprises déroutantes.
Mon avis : Honnêtement, cette comédie annoncée comme étant d’« un humour décalé » m’a laissé quelque peu circonspect. D’abord, qu’est-ce que j’y ai trouvé de positif ? On ne peut reprocher aux cinq comédiens leur formidable débauche d’énergie. Ça, ils ne ménagent pas leur peine. Ils sont à fond dans leurs personnages et leur folle générosité est tout-à-fait louable. Ensuite, l’idée, même s’il s’en dégage une impression de déjà vu (avec « Tout le monde aime Juliette », Josiane Balasko en a écrit récemment une sur le même thème), est imparable : regrouper dans un endroit clos une brochette de zigotos de tempéraments différents et les forcer à cohabiter, c’est toujours générateur de situations drolatiques et exacerbées. Enfin, les auteurs possèdent un évident amour de la chanson française en en distillant ça et là quelques extraits ou allusions ; quand ce n’est pas une chanson entière (Sale bonhomme de Claude François, en l’occurrence) ce qui leur permet de se livrer à une chorégraphie volontairement improbable…
Les situations farfelues abondent, les personnages sont tous bien déjantés, il y a de jolis rebondissements, mais le jeu est parfois trop outré et nos naufragés ont tendance à crier un peu trop fort.
Maintenant, il reste l’écriture. Le texte repose essentiellement sur des blagues potaches un peu faciles, un humour assez simpliste pour ne pas dire primaire, rehaussé toutefois de temps à autre par quelques fulgurances de bon aloi. Une chose est sûre cependant, dans la salle les gens rient, certain(e)s hurlent même de rire. Ce qui tend à prouver qu’il y a un public pour ce genre de comédie bon enfant, énergique et débridée.

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