Le Barça Alone hier soir

Barcelone a tout fait tout seul hier soir. Il s’est d’abord baladé en première mi-temps, a été réaliste et sérieux pendant 25 minutes lors de la seconde période, et a donné les cartes à Arsenal pour se faire rejoindre dans les vingt dernières minutes.

Almunia le sauveur

Lors des quinze premières minutes du match, le portier espagnol des Gunners a du faire au moins 58 parades pour permettre à son équipe de rester dans le match. Almunia a tout simplement été magique hier soir, dur à croire.

Les occasions se sont enchainées et on pensait vraiment que les Gunners rentreraient aux vestiaires en étant menés 5-0, et cela n’aurait pas été volé tant les catalans étaient 20 fois supérieurs au londoniens. Pressing constant, décalages, changements d’ailes, dédoublements, une-deux, possession de balle de 71% (!!!)… du très grand Barça, celui qui a tout remporté en 2009. Seul hic lors de cette première période, un manque de réalisme criant et un Zlatan en dessous de tout. Le suédois nous a fait un festival de passes ratées et de maladresses devant le but, un vrai « Croque Monsieur », il a croqué tout ce qu’il a entrepris.

Connaissant l’importance des actions manquées lors des grandes compétitions, les supporteurs espagnols ont dû se dire que les champions en titre avaient sûrement laissé passer leur chance.

Ibrahimovic, le retour gagnant

Après une période plus que décevante d’Arsenal, qui au passage a perdu Gallas sur un claquage avant la pause, on se dit qu’Arsène Wenger a du pousser une gueulante de ouf et que ses joueurs vont revenir sur le terrain surmotivés. Et bien pas du tout, première minute de jeu, première passe en profondeur pour Ibrahimovic, qui profite d’un marquage très laxiste de Song passé en défense centrale, et premier but du suédois. Celui-ci fait un superbe appel en profondeur et lob un Almunia laissé seul et ne pouvant rien faire. Une sortie sans sortir du gardien : j’y vais-j’y vais pas.

Barcelone ne se contente pas de gérer cette petite avance et continue à faire le rouleau compresseur. Et ça paye, deuxième balle en profondeur pour Ibra alias « Peter Rivers » de Hartley cœur à vif, le mec au cheveux longs, et deuxième but. Frappe en force qui laisse le gardien d’Arsenal sur place. On se dit que la Messe est dite pour les Gunners.

Au lieu d’assommer les anglais, ce but a surtout desservi les espagnols. Les hommes de Guardiola ont totalement baissé de pied et ont complètement arrêté de jouer. Wenger l’a bien senti et tente un pari tactique, il sort Sagna pour faire entrer Walcott, et fait passer Eboué arrière droit. 2 minutes après son entrée en jeu, le lutin anglais profite d’une superbe passe de Brendtner, énorme hier soir, dans le dos de Maxwell, nul lui, pour marquer et redonner espoir à ses coéquipiers.

Dix minutes plus tard, centre parfait de Walcott sur la tête de Brendtner, qui au lieu de vouloir marquer à tout prix faire une belle remise pour Fabregas. Le capitaine d’Arsenal voit sa jambe bloquée par Puyol, pénalty et carton rouge pour le capitaine catalan. Fabregas égalise face à son club formateur… mais se blesse en tirant le pénalty. Les équipes se retrouvent donc à dix, et se quittent dos à dos.

Le match retour s’annonce passionnant, mais les deux équipes seront handicapées. Puyol et Piqué, la charnière centrale, seront suspendus côté Barcelone, Fabregas, Gallas et Arshavine sont blessés et rateront le retour côté Gunners.

Allez, un petit mot sur Henry qui faisait son retour à Londres. Entré et ovationné à la 74e minutes, Henry a montré à ses fans qu’il n’est vraiment plus la légende qu’il fût. Il a été tellement nul que les supporteurs espagnols n’ont pas dû savoir s’il jouait pour le Barça ou pour Arsenal. On va être clément, il a des circonstances atténuantes…

Vous n’avez pas vu le nom de Messi pendant le résumé? Normal il a été transparent tout le match, hormis les dix premières minutes du match. Il sera sûrement revanchard au match retour.

Abédi Poulet

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