Magazine Cinéma

Black snake moan en DVD

Par Tom
 

C’est une certitude : Samuel L. Jackson aime les serpents ! Après avoir affronté des reptiles mortels dans "Des serpents dans l’avion", le voilà dans la peau d’un musicien divorcé dans "Black Snake Moan", une comédie dramatique scénarisée et réalisée par Craig Brewer et co-produite par John Singleton.

Suivant les sensations du Blues (hymne envoûtant parlant d’amour, de désir & parfois même de vengeance et de meurtre), Craig Brewer tisse une histoire complexe entre deux personnages que tout oppose en apparence. Il y a tout d’abord Lazarus (Samuel L. Jackson), une ancienne star du Blues qui a rangé ses guitares pour l’amour d’une femme qui vient juste de le quitter. Lazarus est contrarié et ça peut se comprendre ! A l’autre bout de la ville, il y a Rae (Christina Ricci), une jeune fille souffrant d’un appétit sexuel maladif et considérée comme une "traînée" par les habitants et également par sa propre mère. Ces deux êtres, victimes de l’amour meurtrier et de désirs refoulés, vont se rencontrer dans des circonstances assez particulières. Un beau matin, Lazarus découvre Rae à demi nue, couverte d’ecchymoses et laissée pour morte au bord d’une route presque déserte. L’ex-musicien va tenter de soigner la jeune fille du mal intérieur qui la ronge… Même si pour cela, il doit l’enchaîner !

Sexe, esclavagisme, racisme (?),… En flirtant avec des thèmes délicats, "Black Snake Moan" aurait franchement pu se casser la figure. C’est sans compter sur l’interprétation parfaite et (parfois) joyeusement décalée de Samuel L. Jackson et de Christina Ricci. Mis en valeur par un synopsis plutôt "étrange", le film de Craig Brewer suscite inévitablement la curiosité. Dès le début, un certain envoûtement succède aux apprioris...

Samuel L. Jackson joue à la perfection et prouve qu’il peut aussi bien donner le change dans des rôles formatés "grand public" ou, au contraire, tenir des prestations dans des films plus "indépendants" ou "marginaux". Même si Jackson crève l’écran, c’est sans doute la transformation physique et le nouveau look de Christina Ricci qui est sidérant ! Découverte dans l’enthousiasmant "Les Deux sirènes" (1991) aux côtés de Cher, Winona Ryder et Bob Hoskins, Christina a échangé ses courbes arrondies et ses joues rondes pour un physique amaigri mais certainement pas dénué de charme. Cette métamorphose sautera aux yeux des cinéphiles qui ont pu apprécier le jeu de l’actrice californienne entre autres dans "La Familla Addams" (1992), "Casper" (1995), "Buffalo’66" (1999), "Sleepy Hollow" (2000) ou encore "Monster" (2004).

L’alchimie entre ces deux acteurs impeccables fonctionne très bien et est, de plus, renforcée par une histoire solide et inventive qui n’est pas avare en situations plus légères et amusantes. Bien entendu une bonne partie du film joue davantage avec la fibre dramatique et psychologique. "Black Snake Moan" reste toutefois assez "ouvert". Pas totalement sombre et parfois optimiste, ce long-métrage jongle entre film d’auteur et légèreté plus commerciale. Evidemment, on ressent un peu la patte de John Singleton. Producteur sur "Black Snake Moan", ce dernier a aussi réalisé "Poetic Justice" (1994), "Shaft" (2000), "2 fast 2 furious" (2003) ainsi que "Quatre frères" (2005). Que voilà une filmographie joyeusement bigarrée !

Une intrigue particulière, deux têtes d’affiche jouant magnifiquement bien, un zeste d’humour et pas mal de tension très bien accordée par un réalisateur prometteur, "Black Snake Moan" pourrait bien vous séduire. Si vous êtes en plus un amateur de Blues, n’hésitez pas à plonger dans cette fable piquante célébrant une amitié impossible entre un vieux "routard" et une jeune "pousse" qui ne demande qu’à se fixer. Inclassable et vivifiant !

La bande-annonce...

Timberlake fait son nid…

Après "Longshot" (2000), "Edison" (2006) et "Alpha Dog" (2007), l’acteur-chanteur Justin Timberlake est Ronnie, le fiancé de Rae dans "Black Snake Moan". Habitué à jouer les meneurs dans ses clips vidéo, Justin campe pour le moment des personnages plus sensibles et fragiles dans les films dont il est à l’affiche. Pour "Black Snake…", il interprète un jeune soldat en proie à d’affreuses angoisses. Loin de sa promise, Ronnie ne pense qu’à une seule chose : retrouver la seule femme auprès de laquelle il se sent bien. Belle performance, plus soignée et trouble que, par exemple, celle qu’il avait tenue dans "Edison" où il jouait un jeune reporter confronté à des flics véreux. Justin Timberlake a également prêté sa voix à Arthur, le jeune héritier du trône de Fort Fort Lointain… Vous voyez certainement de quel film je parle… Bien entendu : "Shrek. Le Troisième" !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tom 248 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines