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La BMA confirme avoir détecté les virus des hépatites B et C et du sida dans le sang répandu par les chemises rouges au cours des manifestations antigouvernementales à Bangkok

Publié le 03 avril 2010 par Assofi

BANGKOK – L’administration métropolitaine de Bangkok (Bangkok Metropolitan Administration ou BMA) a confirmé (le 2 avril 2010) que quelques échantillons de sang des activistes du mouvement des chemises rouges se sont avérés être contaminés par les virus des hépatites B et C et du sida.

« Environ 2 pour cent des échantillons ont été testés positifs pour le VIH (virus du sida). Les hépatites B et C ont été trouvées dans cinq pour cent des prélèvements », a déclaré l’adjointe du gouverneur de Bangkok, le docteur Malinee Sukvejvorakij.

Cette déclaration intervient après que le docteur Weng Tojirakarn, l’un des chefs des chemises rouges de l’Alliance Démocratique contre la Dictature (Democratic Alliance against Dictatorship ou DAAD), a demandé à la BMA de s’exprimer sur cette question.

Jeudi (1er avril 2010), le docteur Kusol Prawichpaiboon avait publiquement exprimé des inquiétudes quant à la possible propagation de maladies suite au versement d’importantes quantités de sang par le mouvement antigouvernemental en plusieurs sites symboliques à Bangkok.

Il a révélé que le sang répandu devant la Maison du gouvernement, le siège social du parti démocrate et la résidence du Premier ministre Abhisit Vejjajiva, était porteur de maladies.

« Effectivement, quelques échantillons de sang ont été testés positifs pour plusieurs maladies », a confirmé Malinee Sukvejvorakij le 2 avril 2010.

Elle a indiqué que la BMA, préoccupée par la santé des manifestants du mouvement des chemises rouges, avait prélevé des échantillons de sang avant de procéder au nettoyage des sites.

Malgré les mises en garde de nombreuses autorités du monde de la santé, plusieurs milliers d’opposants à la coalition au pouvoir ont fourni leur sang le mois dernier pour que celui-ci soit symboliquement répandu devant certains bâtiments de Bangkok.

Malinee Sukvejvorakij n’a pas précisé où l’analyse du sang avait été effectuée, mais la BMA dispose de sa propre faculté de médecine et d’un hôpital.

Quant à Kusul Prawichpaiboon, il a déclaré que ses informations se basaient sur des analyses de sang réalisées à l’hôpital Ramathibodi, qui a depuis reconnu qu’il avait conduit des tests sur du sang dont il ignorait la provenance, et qui pourrait bien être celui de chemises rouges.

« Un échantillon de sang qui nous a été soumis correspond à ce qui a été communiqué aux médias en ce qui concerne l’infection », a affirmé le docteur Rajata Rajatanavin, doyen de l’hôpital Ramathinbodi de la faculté de médecine de l’université Mahidol.

« L’échantillon de sang nous a été fourni par un hôpital. Nos normes de confidentialité nous interdisent de révéler son identité ».

Dans l’intervalle, le conseil de l’ordre des médecins a assuré (le 2 avril 2010) qu’il n’avait aucunement l’intention de sanctionner Kusul Prawichpaiboon pour avoir parlé publiquement du sang contaminé.

« Il a simplement donné des informations et averti le public [du danger possible] », a déclaré le président du conseil de l’ordre, le docteur Somsak Lohlekha. Il a ajouté que le conseil de l’ordre ne souhaitait pas être impliqué dans le conflit politique actuel.

Somsak Lohlekha a précisé que le conseil de l’ordre allait bientôt se prononcer sur les éventuelles violations de l’éthique médicale par quelques docteurs qui auraient participé aux prélèvements sanguins des chemises rouges et se seraient ainsi impliqués dans une action politique.

« Nous espérons qu’une telle chose ne se reproduira jamais », a dit Somsak Lohlekha.


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