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Laissez-faire anglais

Publié le 06 avril 2010 par Christophefaurie

Laissez-faire anglais

crédit illustration : az1172

L’Angleterre semble l’économie la moins protégée au monde. Ses entreprises se faisant absorber les unes après les autres, avec risque de délocalisation et de perte de savoir-faire national, elle s’interroge sur la validité de cette politique. Intéressantes considérations de The Economist :

  • Même les entreprises américaines sont plus difficiles à acheter que les anglaises.
  • L’Angleterre posséderait beaucoup de multinationales, héritage de son passé colonial. Mais l’actionnariat de celles-ci serait éparpillé (disparition depuis longtemps de l’actionnariat familial). Ce qui les rendrait à la fois prudentes dans leur gestion et des proies faciles.
  • Cependant, l’expérience semblerait indiquer que l’acquisition d’entreprises anglaises par des étrangers n’est pas mauvaise pour le tissu économique local. Certaines ont pour objet le marché en Angleterre et restent donc sur place. Les acquéreurs étrangers peuvent développer les compétences de leurs employés et apporter un savoir faire de gestion nouveau. L’Angleterre continue à attirer des quartiers généraux… Conclusion :
Éducation et compétences, plutôt que le protectionnisme, sont toujours la meilleure façon de sauvegarder les emplois anglais quand des acheteurs étrangers viennent nous rendre visite.  
  • Mais le réel argument en faveur du laissez-faire ne serait-il pas celui-là :
Empêcher les acquisitions pour protéger les emplois anglais saperait le soutien ancien du pays à un marché libre d’acquisition de sociétés, et à la liberté des marchés, plus généralement, ce qui ferait de l’Angleterre un endroit moins favorable aux affaires.

Idéologie ? Pas sûr. Ce n’est peut-être pas un argument absolu en faveur de la liberté des marchés. Mais plutôt un argument relatif. L’Angleterre est la porte d’entrée du marché européen, sans présenter les contraintes continentales. Pour les multinationales, l'Angleterre c’est les bénéfices de l’Europe, sans ses inconvénients. Si l'Angleterre est un pavillon de complaisance, elle n’a peut-être pas besoin de sa propre flotte.


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