Si la droite a pu user et abuser de l’argument des 35 h dans toutes ses campagnes, la gauche tient sa revanche avec le bouclier fiscal, dénoncé même dans les propres rangs de l’UMP depuis sa défaite aux régionales. Après le retrait de la taxe carbone, le retour sur le bouclier fiscal serait un aveu d’échec de la politique de Sarkozy. Et pourtant, qu’il s’agisse des heures supplémentaires ou du retour des grosses fortunes en France, c’est un échec et si on rajoute la baisse de la TVA dans la restauration, difficile d’expliquer l’alourdissement de la dette par les seuls effets de crise économique. La parution vendredi dernier d’une étude de l’Insee, montrant l’explosion du nombre de personnes à très hauts revenus, vient renforcer l’opposition. 10 % des ménages les plus aisés gagnent un peu plus de 3 fois ce que perçoivent les 10 % les plus pauvres.
En Limousin, 12,9% de la population vit sous le seuil de pauvreté (17,6 pour la Creuse %). Les enfants, les familles monoparentales, les personnes âgées et les personnes seules constituent les populations les plus fragiles.
L’abstention aux élections régionales reflète ce sentiment d’injustice face aux bonus, dividendes et autres stock-options redistribués par milliards.
Avec la réforme des retraites, la réforme fiscale sera sans aucun doute au cœur des débats des prochaines échéances électorales. Suppression du bouclier fiscal ? des niches ? de l’ISF ? fusion impôt sur le revenu et CSG ? fiscalité écologique… tels sont les sujets déjà abordés par les leaders politiques
Tags: impôts, pauvreté, richesse
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