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C’est la fête des impôts

Publié le 09 avril 2010 par Lecriducontribuable

À lire, cet article d’Aurélien Véron, président du Parti libéral-démocrate :

En ce moment, tout le monde veut monter les impôts. Surtout sur les classes moyennes et les riches. Après tout, il n’y a plus qu’eux qui ont encore un peu d’argent, il faut prendre l’argent là où il est comme dirait Olivier le facteur. La gauche, qui a de bonnes chances d’être au pouvoir en 2012, parle de relever la tranche marginale d’impôt sur le revenu à 70 %. Plusieurs personnalités de droite ont aussi évoqué leur souhait de voir le taux d’impôt augmenter, mais dans une moindre mesure. Tout le monde se rend pourtant compte qu’en passant de 52 % (taux marginal actuel si on incorpore la CSG et la CRDS et l’IRPP) à 70 %, la différence de pression fiscale directe ne peut qu’accélérer l’exode de tous ceux qui en ont marre de servir de vaches à lait à un État trop gourmand, trop dépensier, trop endetté et qui reporte son incontinence et ses gabegies sur eux.

Surtout qu’à côté de ces hausses prévisibles de tranches d’impôt, les niches fiscales sont en train d’être rognées. Elles sont déjà plafonnées. Mais de surcroit, elles sont étudiées à la loupe par des parlementaires assoiffés de sang  (de riches) dans l’espoir qu’en sacrifiant des catégories de population (et, dans le même lot, l’emploi et la croissance, mais qui s’en préoccupe aujourd’hui ?), leur chance de réélection en 2012 augmente. Elles risquent même d’être purement et simplement supprimées. En soi, je suis plutôt en défaveur des niches fiscales. Elles aboutissent à une perte de richesse en favorisant des investissements peu utiles, elles multiplient les propositions d’investissement frauduleux, elles augmentent l’incertitude fiscale, etc. Elles créent de l’opacité et nourrissent le sentiment d’inéquité. Finalement, elles n’existent que pour adoucir le poids déjà excessif de l’impôt sur le revenu pour les revenus moyens et hauts.

Vouloir supprimer à la fois les niches fiscales qui servent d’amortisseurs, et augmenter les taux marginaux, c’est une voie idéale pour plonger la France dans une grave récession durable en terrassant pour longtemps ses forces les plus productives. Jacques Marseille avait proposé une autre piste, plus simple et plus juste, la flat tax. En supprimant l’essentiel des niches fiscales et en créant un taux fixe d’impôt sur le revenu au-delà d’un certain seuil, en plus de la CSG, les recettes de l’État seraient préservées, et la dynamique économique qui en resortirait aurait même un impact positif sur les recettes fiscales en quelques années.

Car ce dont l’État a besoin, c’est de croissance. C’est la croissance et seulement la croissance qui fait augmenter les recettes fiscales, et non pas la hausse des taux d’imposition qui, au contraire, promet de les réduire.


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