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La vidéo surveillance à TOULOUSE

Publié le 12 avril 2010 par Marius

Video-surveillance Il s’agit d’un sujet à caractère idéologique. Tout est fait pour laisser penser aux toulousains que la vidéo est superflue. L’analyse simultanée des deux cas suivants éclaire ce débat.

TOULOUSE : Un homme agressé, son amie violée

GRENOBLE : Deux interpellations ce matin dans l'affaire du jeune homme agressé

D’un côté l’impuissance des enquêteurs en difficulté dans la recherche d’information et, de l’autre côté, des pistes sérieuses, des enregistrements permettant un travail d’investigation.

Voici précisément les propos tenus par  J.P. HAVRIN, élu en charge de la sécurité à CASSOULET'City dans Actu Toulouse le 25/12/2009

Quelle est votre position quant à la vidéosurveillance ?
« La vidéosurveillance est une réponse facile à un problème compliqué. Cela coûte cher et cela n’impacte en rien sur la prévention ou même sur l’investigation … Car pour qu’une caméra fonctionne, il faudrait un agent derrière l’écran de retour et au moins un autre sur le terrain pour agir. Cette politique s’apparente à un piège à imbécile.»
Qu’en est-il à Toulouse ?
« A Toulouse, nous avons 17 caméras. Nous n’en rajouterons pas. Par contre nous allons initier un débat sur la vidéosurveillance au début de l’année 2010. Nous souhaitons remettre cet outil à sa place. La vidéosurveillance ne doit pas éviter le débat. »

Je laisse à ce candide le plaisir de justifier la position des élus sur ce sujet. Il s’agit de deux faits similaires, au cœur de deux agglomérations à forte densité universitaire et, comportant toutes les deux une forte délinquance dans leurs quartiers dits « sensibles ».

Liberticide pour les uns, facteur de progrès pour les autres, il s’agit d’outil de technique policière. La SNCF déploie plus de 3 000 caméras, la RATP près de 6 000. Pour des raisons assez évidentes, il est relativement difficile de surveiller autant de capteurs en temps réel. C’est donc avec un décalage (comme à GRENOBLE mais également à PARIS dans l’affaire « du pousseur » du métro)  que la vidéosurveillance va travailler. En ayant connaissance d’un délit, les policiers vont pouvoir tenter de récupérer les images. Pour autant – et c’est une condition préalable – que les lieux comportent des caméras.
Très souvent, la caméra ne filme pas le délit lui-même, mais la fuite (ou l’arrivée) du ou des auteurs, qu’il faut ensuite identifier comme tels dans un flux éventuel de passagers, avant d’exploiter les éléments d’identification comme, par exemple, l’ADN dans un viol.

Naturellement j’entends d’ici les opposants à la vidéo surveillance et leurs blablas répétitifs sur la réduction des libertés individuelles. Ce sont les mêmes qui ne trouvent rien à redire aux foultitudes de caméras privées qui enregistrent leurs activités quotidiennes dans l’ensemble des commerces (petits et grands) aux divers lieux d’attente et de services (cinémas, station essence, cliniques…). Savent-ils, par exemple que leurs portables est une source de renseignement permanent sur leurs déplacements, que leurs GPS enregistrent, à leurs insu, leurs itinéraires et indiquent avec précision temps et durée de conduite. Savent-ils enfin que leurs cartes de crédit et leurs PC fournissent moult indications sur leurs activités les plus obscures…


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