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Trip guerilla pour la Police à Caen

Publié le 29 novembre 2007 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

15h30, un groupe d'appui a déjà investi les bâtiments du rectorat rue Caponière quand la manifestation y arrive. L'ambiance est plutôt détendue, le cortège est composé d'environ 80%de lycéens. Quelques précaires solidaires sont aussi présents. Un quart d'heure après, les gendarmes mobiles et les policiers investissent les bâtiments. Ils cassent une porte et rentrent dans les couloirs. Il y a alors 80/90 personnes à l'intérieur et du monde à l'extérieur dans le parc. Afin de se protéger de l'intervention policière, des occupants se protègent avec un panneau d'affichage, celui-ci ne résiste pas à un tir de flash ball.
Vu sur INDYMEDIA
Incidents lors de la manifestation à Caen
A 19h30, les manifestants avaient recensé 6 interpellations et 3 personnes au moins ont été conduites à l'hôpital
N'étant pas présent aux débuts des faits, j'ai recueilli plusieurs témoignages.
L'évacuation est violente, des occupants se prennent des coups sur la tête, d'autres s'échappent par les fenêtres (les policiers en ont cassé quelques unes). Le personnel du rectorat est assez choqué par ce qu'il est en train de voir. Une fois les bâtiments vidés, les forces de l'ordre continuent leur progression et font sortir les manifestants du parc. Des poubelles sont mises devant les grilles pour ralentir la progression des forces de l'ordre. Une fois sortis, les manifestants tentent de se regrouper mais des jets de lacrymo les séparent en plusieurs groupes : un groupe se retrouve vers le haut de la rue Caponière et un un autre vers le Bon Sauveur. Le groupe principal remonte la rue Caponière en direction du centre ville pendant que l'autre contourne le dispositif policier via le Zénith et le lycée Malherbe. Des interpellations auraient eu lieu à ce moment.
Arrivé à la mairie, le principal groupe (environ 1 000 personnes) amoncelle des poubelles et des barrières devant les grilles de la mairie, le rond point situé devant l'hôtel de ville est occupé. Le groupe ayant contourné les policiers (environ 150 personnes) rejoint le premier à ce niveau.
Après quelques minutes, le cortège repart vers le centre ville via la rue Ecuyère, un lycéen qui trainait en fin de cortège est interpellé par la BAC. Les manifestants se dirigent ensuite vers la préfecture au son de "Caen, debout, réveille toi". Ils se posent ensuite devant la préfecture. Au bout de quelques minutes, les gendarmes mobiles refont leur apparition. Un mouvement de panique s'ensuit, des appels à retourner sur le campus sont lancés au mégaphone. Mais la majeure partie des manifestants restent entre la Poste et la préfecture. Le directeur départemental de la sécurité publique tente de s'avancer vers les manifestants, il se fait copieusement huer et les manifestants lui demandent même un discours.
Sans raison apparente, et alors que les manifestants chambraient gentillement les forces de l'ordre, l'ordre est donné de "nettoyer" la place. Les gendarmes mobiles et les policiers avancent sur une ligne, les manifestants partent soit vers le théâtre soit vers la place de la République. C'est du côté de celle-ci que les incidents sont les plus graves, plusieurs lacrymogènes sont envoyées. La police utilise de nouveau des flash ball (un manifestant atteint dans le dos, un autre à la cuisse) et procède à plusieurs interpellations dont au moins une assez violente (plusieurs coups de matraques successifs). Un petit groupe tente de faire face aux policiers à l'extrémité de la place et de la rue Demolombe. Il reste à cet endroit pendant un quart puis se dirige vers la place Bouchard où la plupart des manifestants s'étaient réfugiés. La consigne est ensuite donnée de rentrer ensemble vers le campus 1. En fin de cortège, des voitures banalisées repèrent les manifestants mais aucune interpellation n'est à déplorer sur le retour. Sur les coups de 18h, une voiture de la BAC est rentrée sur le campus au niveau du phénix via la voie de tram. Elle est ensuite allée se garer juste devant l'entrée de bâtiment Sciences (à côté de l'amphi Dumont d'Urville), les policiers ont menacé verbalement de s'en prendre à un militant puis sont partis voyant que des occupants aller sortir.
le jeudi 29 novembre 2007 à 22h36

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